Les gueux sur nos Champs, par Jean LEVY

QUELQUES GENS BIEN SE RETROUVENT SUR LES "CHAMPS"...

Ils vienent de quitter, qui son Conseil d'Administration, qui l'Elysée, qui la salle de rédaction du journal où ils écrivent leurs éditos vengeurs, quelques uns aussi le Palais Bourbon où ils avaient réunion de groupe LREM.

Tous sont heureux de se retrouver sains et saufs dans leur restaurant préféré après des jours d'angoisse, la tête pleine  de  cette hideuse journée où la populace avait envahi leur quartier réservé.

Et ils expriment en toute liberté leurs sentiments

Ils ont osé !

Ils ont souillé notre plus belle avenue du monde.

Ces milliers de croquants, venus de leurs chaumières, affublés de misérables gilets jaunes, en signe de reconnaissance,  ont osé s'approprier nos Champs-Elysés. 

Pour une journée seulement, grâce à Dieu et à nos braves gendarmes : ils ont été délogés à la nuit tombée. Mais dans quel état ont-ils laissé nos restaurants ! Heureusement, ils ont épargné le Fouquet's, où plane encore le doux souvenir de cette mémorable soirée, où notre Nicolas fêtait son élection présidentielle...Certes, il nous a bien déçu...Heureusement, avec Manu au Chateau, nous n'avons pas aujourd'hui à le regretter. 

Mais quelle peur ce samedi !

Une véritable jacquerie, tous des casseurs de jaune vêtus, qui veulaient s'en prendre  à la bonne société (côtée en bourse) à laquelle nous appartenons...Des coupe-jarrets lâchés sur nos terres, tels des sauvages veulant détruire notre civilisation...

Ah ! Si nous disposions encore des régiments étrangers à notre service ...les Gardes suisses, le Royal allemand, cette populace n'aurait pa pu franchir les frontières de nos quartiers. Si l'affaire avait encore plus dégénérée, il nous restait de faire appel à l'Europe et à sa Eurogenfor, sa gendarmerie européenne, à qui personne ne pense pour sauvegarder nos personnes et nos biens quand ceux-ci sont menacés.

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Certes, Dieu soit loué, nous avons un Président à nous, de notre monde, qui comprend nos intérêts et qui les défend. Un vrai Robin des Bois des Riches. L'argent va à l'argent. C'est bien naturel. Une loi du Ciel et des salles de marchés, bien observée  à L'Elysée. 

Ils osent murmurer  contre nos restaurants aux menus simples à 200 euros (sans le vin, ni les suppléments, bien entendu) Le monde des affaires et de la politique s'y retrouve entre amis. Ce brave Gérard Demarnin avait donné l'adresse, lui qui y tient ses comptes publics. On y mange simplement du homard breton aux truffes, je ne vous dis que ça, et aussi un de ces caviars de la Caspienne, servi glacé en soupière, s'il vous plait . Enfin, des menus simples et de saison.

Et les gueux voudraient nous priver de ces simples plaisirs, nous gâcher la vie pour nous imposer leurs gargotes, voire des gilets jaunes qu'on ne voit qu'en voirie, et cela au nom de l'égalité !

Tenez, ils seraient capable de reprendre la Bastille, au nom de la liberté

De quel droit ces prétentions ?

Du fait qu'ils sont le nombre et nous un petit pour cent ? Que nous passons d'agréables vacances aux Bahamas ou dans les îles Vierge et eux à Bobigny ? Que nous sortons des grandes Ecoles et eux de Pôle Emploi. 

Disons le mot : si nous devions céder la place, ce serait la pire des dictature ; celle des gens de rien qui n'ont pas de chemise blanche sous  leurs gilets jaunes. 

Dieu soit loué, nous avons le Président pour nous préserver de telles horreurs ! Il est de notre monde, il est de notre classe.

Grâce à Dieu, vive lui !