La France en jaune attendait les divines paroles de Zeus. Elle n'a entendu que le rapport de son chef du Personnel. Mais dès les premiers propos d'Edouard Philippe :
"Il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas voir ni entendre cette colère. Je l’entends et j’en mesure la réalité, la force et la gravité. C’est la colère de la France qui travaille dur et qui peine à joindre les deux bouts."
on pouvait se poser la question : le Premier Ministre aurait-il enfilé un gilet jaune et fait barrage au Président ?
Ce n'était là qu'affabulation.
Edouard Philippe a simplement annoncé que la hausse des taxes sur les carburants, prévue le 1er janvier prochain, est suspendue pendant six mois. Dans le même temps, la convergence de la fiscalité du diesel et de l'essence et la hausse de la fiscalité sur le gazole entrepreneur non routier, le GNR, sont reportées également de six mois. Enfin, ni les tarifs de l'électricité, ni ceux du gaz n'augmenteront, comme c'était prévu, "durant la concertation et donc durant l'hiver qui s'annonce",
Le pouvoir accorde un sursit de six mois à l'application des mesures envisagées. Juste le temps de laisser passer les élections européennes prévues en mai. Et le lendemain, le pouvoir compte bien appliquer les mesures différées.
Comme si la veille de la prise de la Bastille, le roi avait annoncé six mois de sursit à l'augmentation de la gabelle...Aurait--il empéché la Révolution ?
Reste à connaître la réaction de la France qui travaille dur et qui peine à joindre les deux bouts, de la France en colère, qui tout au long des dernières semaines tout de jaune vêtue, tient les barrages, manifeste et exige son dû
Les premières réactions :
Le Dauphine.com
Eric Drouet, l’instigateur de la première journée de mobilisation des gilets le 17 novembre, une des figures du mouvement sur sa page Facebook initulée La France énervée :
« Ce qui me choque le plus ? Il est où Macron ? Quand est-ce qu’il prend la parole ? Putain c’est qui lui pour nous mépriser comme ça ? », réagit le chauffeur routier qui vit en Seine-et-Marne.
Et sur BFMTV : « C’est malheureux mais oui nous serons obligés de manifester à nouveau notre mécontentement samedi prochain. La majorité des gilets jaunes ne sont pas d’accord avec les mesures annoncées par le Premier ministre ».