franceinfo
Près de 44 000 membres en trois semaines. Sur les réseaux sociaux, les "stylos rouges" compilent leurs témoignages d'enseignants en colère. Julie est professeure des écoles depuis 14 ans. Elle parle au nom de ses collègues. "Les 'stylos rouges', c'est l'ensemble des personnes qui travaillent dans le primaire et le secondaire. Ça va de la petite section à la terminale, du public et du privé, ça concerne toutes ces personnes-là", explique-t-elle. Déjà il y a deux mois, avec #Pasdevague, les professeurs dénonçaient le silence de l'Éducation nationale face aux violences.
Mobilisés, mais pas encore organisés
Aujourd'hui, que veulent les "stylos rouges" ? D'abord, le dégel du point d'indice des salaires correspondant aux heures de travail, mais aussi moins d'élèves par classe et de contrats précaires. Un florilège de revendications pas forcément nouvelles. Pourquoi les "stylos rouges" ne sont pas liés aux syndicats ? "On a le sentiment que les syndicats sont de moins en moins écoutés. On est là pour les soutenir et on est en parallèle. On regroupe le primaire, le secondaire, on est apolitique. Ce n’est pas quelque chose contre les syndicats, mais c'est quelque chose en plus", explique Julie. Mobilisés, mais pas encore organisés, les "stylos rouges" doivent définir leur mode d'action.