Analyse communiste internationale
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Appel à la libération immédiate de tous les détenus politiques
Environ 3000 personnes sont toujours en détention, dont plus de 200 militantes.
22 février 2019
Les groupes d'opposition représentant les Forces du consensus national, l'Appel du Soudan, l'Alliance unioniste et l'Alliance professionnelle ont appelé à une action de masse le 21 février 2019 pour exiger la fin de la dictature. Les manifestations pacifiques ont marqué le 63e jour des manifestations qui ont commencé le 19 décembre 2018, exigeant la fin, le démantèlement et la liquidation du régime. Au cours de son développement, le mouvement de protestation de masse a gagné en dynamisme, en ampleur et en clarté de vision.
- L'action du 21 février 2019, qui a eu lieu dans la capitale Khartoum, a été rejointe par plus de 15 000 manifestants. Les manifestants ont percé les lignes de sécurité et occupé des parties du centre-ville de 13h00 à 19h00.
- Les forces de sécurité, qui étaient au nombre d'environ 3000, étaient armées jusqu'aux dents avec des mitrailleuses lourdes, des matraques électriques et des gaz lacrymogènes. Ils ont utilisé une force brutale pour empêcher les manifestants d'atteindre leur destination : Le palais républicain. Des centaines de personnes ont été arrêtées et environ 200 d'entre elles ont eu besoin de soins médicaux. Les forces de sécurité ont arrêté un certain nombre de dirigeants de l'opposition, dont Mohamed al-Khateeeeb, le secrétaire politique du Comité central du Parti communiste soudanais.
- D'autres manifestations ont eu lieu à Omdurman, Port Soudan, Madani et Karma.
- Selon des sources de l'opposition, le nombre de détenus a dépassé 7 000 depuis le début du soulèvement de masse. Bien que des centaines de personnes aient été libérées, il y en a environ 3 000 qui sont toujours en détention, dont plus de 200 femmes militantes.
- Alors que les actions de masse se poursuivent et s'intensifient de jour en jour, l'impérialisme, en particulier l'impérialisme américain, aidé par ses forces régionales de réaction, redouble d'efforts pour sauver le régime dictatorial. Il essaie, en vain, d'avorter le soulèvement. A cet égard, le régime égyptien joue un rôle majeur en apportant un soutien politique et matériel au régime et en recueillant le soutien des gouvernements arabes et africains pour Al-Bashir. Dans le même temps, l'administration américaine, tout en réclamant avec sheepishly la libération des détenus politiques, s'efforce toujours de diviser l'opposition en vue d'imposer son projet de "Soft Landing", destiné à pousser le régime à accepter certaines parties de l'opposition au sein du gouvernement. Toutes ces conspirations sont l'expression d'une panique politique parmi les forces impérialistes et réactionnaires qui craignent la victoire finale du peuple soudanais, ce qui entraînera, entre autres, l'établissement d'une alternative démocratique qui répondra aux aspirations des masses en restaurant la démocratie, la paix et la justice sociale.
- Le Secrétariat du Comité central, tout en exprimant sa haute appréciation pour la solidarité et le soutien apportés par les parties fraternelles, appelle toutes les parties concernées à redoubler d'efforts pour exiger la libération immédiate de tous les détenus politiques, y compris les camarades Masoud Al Hassan, Sidig Yousif, Ali Saeed, Hanadi Fadl, Faiza Nugud, Salih Mahmoud, Amal Gabralla, AL Digear Mohamed Aburas, Yahya Al Hussein et les membres de leur famille.
Secrétariat du Comité central
du Parti communiste soudanais
Khartoum - 22 février 2019
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