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Yann Le Merrer, postier et syndicaliste Sud PTT

Yann Le Merrer, postier et syndicaliste Sud PTT

 
REPRIS de CGT Unilever le Meux

 

Depuis 1950, on n’avait pas vu un fonctionnaire révoqué pour des faits syndicaux. La Poste, avec l’appui de la Cour d’appel de Versailles, vient de marquer un tournant dans la répression des syndicalistes combatifs : en cassant la décision du tribunal de Cergy Pontoise qui avait déclaré Yann Le Merrer, postier et syndicaliste Sud PTT, non fautif des faits reprochés, la Cour d’appel de Versailles valide les poursuites engagées par La Poste contre Yann ainsi que sa révocation.

Pour Yann, les faits qui sont reprochés par La Poste s’inscrivent pourtant dans les droits syndicaux et des mandats syndicaux donnés aux militants Sud PTT : « prise de parole non autorisée », « intrusion répétée » dans des établissements de la Poste, « refus de quitter les locaux » sont un mode d’action de défense du personnel que la Poste veut criminaliser. C’est d’ailleurs pour ces mêmes raisons que le tribunal de Cergy Pontoise avait donné raison à Yann Le Merrer en jugeant qu’il n’y avait pas de fautes commises et invalidant la procédure révocatoire prise par La Poste en 2015.

Cette décision inique vise à museler la contestation qui s’exprime à La Poste, dans un contexte de réorganisation des services, de précarisation des personnels, d’accentuation des cadences, de la charge et du temps de travail. Elle est du même acabit que la décision de La Poste de licencier Gaël Quirante, également postier et syndicaliste SUD PTT, décision contre laquelle s’est engagée une grève sur les bureaux du département des Hauts-de-Seine qui dure depuis plus de 10 mois. Dans la même veine encore, les poursuites engagées par La Poste contre Gaël, Mounir et Xavier en juillet dernier.

En cassant la décision du tribunal de Cergy Pontoise, la Cour d’appel de Versailles se porte au secours de La Poste dans son travail de sape de la contestation syndicale. C’est aussi un signal politique fort que la Justice peut désormais s’attaquer aux droits syndicaux.

La décision du tribunal de Versailles nous rappelle l'odieux comportement qu'évoque le qualificatif de "versaillais" dans la tradition de classe répressive de la Commune de Paris.

 

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