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Loi Blanquer : la mobilisation continue
Loi Blanquer : la mobilisation continue

Les personnels des écoles ont pu montrer le 19 mars dernier leur opposition au projet de loi pour « l’école de la confiance » qui attend dorénavant son passage au Sénat. Une colère qui pourra à nouveau s’exprimer le samedi 30 mars dans la rue en associant plus largement les familles.

Ce sont près d’un ou une enseignante sur deux qui ont cessé le travail le 19 mars dernier et leur présence a été particulièrement remarquée dans la couverture médiatique de cette journée. Les cortèges et les assemblées générales souvent inédites qui se sont tenues dans de nombreux départements ont montré que la profession était déterminée à ne pas laisser un ministre détricoter l’école et son fonctionnement.

Les raisons de la colère

Les raisons de se mobiliser contre la loi Blanquer ne manquent pas. Son premier article ouvre le bal symboliquement par une tentative d’intimidation au sujet de la liberté d’expression des enseignants et des enseignantes alors que celle-ci est déjà bien encadrée par la loi de 1983 sur la Fonction publique. Les conséquences de l’article 3 imposant aux communes le financement des écoles maternelles privées sous contrat fait également grincer des dents et cerise sur le gâteau l’article 6 vient, au détour d’un amendement téléguidé par le cabinet du ministre, créer les établissements publics des savoirs fondamentaux. Ces derniers visent à créer des structures mixtes écoles-collèges supervisées par le chef d’établissement et auquel pourrait être adjoint un personnel de direction issu du 1er degré. Pour permettre de bien comprendre les enjeux de ce projet de loi,Fenêtres sur cours, le journal du SNUipp-FSU y consacre son dernier dossier.

La confiance par la menace

Dans le même temps, alors que de nombreux enseignantes et enseignants ont montré leur désapprobation aux protocoles d’évaluations CP et CE1 du ministre des neurosciences, un courrier envoyé par la DGRH aux recteurs et Dasen vient indiquer qu’il y a lieu de considérer en « faute professionnelles » les personnels qui refuseraient de faire passer ces tests ou remonter les résultats. Une belle marque de confiance pour les enseignants et les enseignantes qui au quotidien accompagnent leurs élèves dans les apprentissages par des évaluations et une pédagogie ajustée à leurs besoins. Si « la confiance » rabâchée par le ministre en devenait suspecte, il est clair qu’aujourd’hui c’est plutôt la défiance qui s’inscrit dans les faits.
L'ensemble des organisations syndicales ont marqué leur désapprobation auprès du cabinet du ministre etle SNUipp avec la FSU ont été reçus par le DGRH du ministère. 

Toutes et tous mobilisés le 30 mars prochain

Aussi, il sera nécessaire que les personnels des écoles mais également les familles se saisissent des actions prévues le 30 mars prochain partout en France pour peser dans le débat parlementaire qui se poursuit au Sénat. Une action unitaire à laquelle appellent la plupart des organisations syndicales pour dire non au projet de loi Blanquer et oui à un autre projet pour l’école.

Tag(s) : #Education nationale
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