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Toute la journée du 8 mai revenant sur les ondes et écrans comme ce préfixe "maréchal" attribué à Pétain , nous avons été bassinés par un armistice du 8 mai.
NON : si le 11 novembre 1918 est un armistice imposant un "cesser le feu", le 8 mai est la capitulation sans condition des armées nazies. et pas un armistice.
Il ne s'agit pas d'une clause de style. Les conséquences en matière diplomatique, de dommages de guerre et réparations, d'indemnisation des victimes civiles et militaire ne sont pas les mêmes.
La capitulation induit l'existence d'un vainqueur et d'un vaincu, l'armistice non (exemple : 1918).
L'armistice est une décision politique. L'armée est toujours en état ou en train de combattre (au moins officiellement et théoriquement).
C'est la négociation politique qui fixe le résultat (selon que l'armistice est offert ou demandé) au travers des conditions de l'armistice...). Même si la situation militaire est telle que tout ou partie du territoire est occupé par l'ennemi, il reste théoriquement sous administration du vaincu (sous réserve des pressions et exigences de l'occupant, évidemment).
La capitulation est une décision militaire, qui se produit à partir de la réalité du terrain, la reconnaissance d'une défaite majeure. Cette décision peut être prise par un chef d'armée et est lourde de conséquence pour l'armée concernée (mise hors de combat), pour le territoire voire le pays tout entier (prise de place forte...).
La capitulation transfère le pouvoir à l'armée ennemie sur le territoire concerné, qui peut aller d'une ville (capitulation d'une garnison) au pays tout entier, en passant par une province. Les vainqueurs peuvent organiser leur administration à leur guise. Sur le plan de la politique intérieure du vaincu, la responsabilité de l'armée perdante est symboliquement engagée.
Le 8 mai 1945 signe la défaite de la barbarie.