L’heure est grave, le premier mai 2019 constitue sans doute un tournant dans la guerre sociale que Macron
a déclarée aux Français depuis son coup d’Etat du 10 décembre. Les journalistes des médias dominants
– les autres sont trainés devant les tribunaux ou tabassés – ont une mauvaise réputation, et ce n’est pas
usurpé. Voilà donc qu’hier, ils ont relayé des fausses nouvelles selon lesquelles des blacks blocs et des gilets
jaunes complètement fondus et violents auraient attaqué un hôpital.
C’est Le Parisien, le journal de Bernard Arnault, le sponsor du sinistre couple Macron – qui ressemble de
plus en plus au couple Ceausescu et qui finira sans doute comme lui sous les crachats – qui a allumé la
mèche[1]. Le point est un tweet de ce salopard de Martin Hirsch[2], un opportuniste de première qui
passe de Sarkozy à Hollande et de Hollande à Macron sans état d’âme. Dans ce répugnant tweet que
nous reproduisons ci-après, alors qu’il n’est même pas sur place, il raconte que des manifestants/casseurs
se sont introduite violemment dans le service de réanimation chirurgicale. Et il termine en disant « merci la
police ». Ce menteur de profession oublie de dire 1 que ce sont les policiers eux-mêmes qui ont attaqué
les manifestants et que ceux-ci ont dû se réfugier dans l’hôpital pour se protéger des gaz lacrymogènes,
et que les policiers sont venus les matraquer jusque dans l’hôpital.
La vérité est rétablie par le site Révolution permanente, vidéos à l’appui[3].
La manipulation est grossière, quoi qu’on pense des Blacks blocs et des gilets jaunes, ils ne s’en sont
jamais pris à un hôpital. Dès que cette nouvelle a circulé, je me suis dit que c’était faux, quoi qu’on pense
des blacks blocs et des gilets jaunes ce n’est pas leur style d’attaquer un hôpital. Quand ils sont violents
ils s’en prennent à des magasins, ou aux policiers eux-mêmes, ou encore ils brûlent des voitures. Mais
ce n’est pas la même chose.
Ce ne sont pas des soldats de Daesch.
Ils n’affrontent pas les policiers dans des espaces fermés dont ils ne peuvent plus sortir. Le témoignage
ci-dessous montre qu’on va finir par voir sortir la vérité sur cette affaire. Le monde a déjà rectifié les
informations gouvernementales et démontré qu’il n’y avait aucune preuve que les manifestants aient
attaqué l’hôpital de propos délibéré[4]. Même BFM TV diffusera un témoignage d’un « soignant » qui
dément en clair les assertions de Hirsch et de Castaner[5]. Voilà comment agit la Macronie, en
mariant répression sauvage et mensonge manipulatoire.
Que recherche la Macronie à travers ces mensonges ? D’abord grâce à la puissance de feu des médias
dominants, ils espèrent faire passer les gilets jaunes et les blacks blocs pour des abrutis, et les syndicats
des imbéciles qui acceptent de mêler leur cortège avec celui de ces « sauvages ». Jeudi matin, même des
gens bien intentionnés s’offusquaient de l’intrusion des gilets jaunes dans l’espace hospitalier, répétant
sans précaution les éléments de langage de la canaille macronienne.
Mais le deuxième aspect de cette politique de répression fascistoïde est de terroriser les manifestants :
ils ne sont plus à l’abri nulle part, et surtout pas dans les hôpitaux. On sait que le gouvernement a demandé
au personnel hospitalier de ficher les gilets jaunes admis aux urgences. Et cette idée moisie qui a été
d’ailleurs mollement contestée par les médias dominants, a été par contre avalisée par Martin Hirsch
lui-même. Cela a été révélé par Le canard enchaîné[6].
La milice de Castaner agresse le cortège de la CGT
Cette volonté manifeste de terroriser les manifestants s’ajoute aux lois qui ont été votées et aux
interdictions de manifester que les préfets prennent ici et là. La manière dont la CGT a fait hier les frais
de cette politique dictatoriale en est la preuve. Le cortège à la tête duquel se trouvait le très mou
Martinez a été directement attaqué par les miliciens de Castaner. On a prétendu que les flics en avaient
après des blacks blocs infiltrés dans le cortège de la CGT, et donc qu’ils visaient d’abord les blacks
blocs et pas les cégétistes. C’est un mensonge de plus. Les vidéos et les images montrent clairement que
les policiers attaquent le cortège de la CGT sur les flancs alors même que les cégétistes défilent
tranquillement. Le service d’ordre de la CGT est tellement bien rodé que cette fable – reprise d’ailleurs
par plusieurs médias pourris – ne peut pas être crédible. Essayez de vous immiscer dans un cortège de
cégétistes, cagoulés et agressifs, vous allez voir ce qui se passera.
Martinez qui a dû prendre les jambes à son cou, a dénoncé comme il se doit cette agression jamais vue à l’occasion du 1er mai. Mais sans remettre en cause le comportement même des policiers. Il avance l’idée générale qu’ils ont des ordres. Certes, mais la sauvagerie dont ils font preuve montre à quel point cela leur plait.
Dans le même temps où on dissertait sur cette agression, on apprenait que la CGT était punie par le
gouvernement qui, devant mettre en œuvre les propositions fumeuses de Macron, invitait à débattre de
la manière la CFDT – qui n’avait pas participé aux défilés – mais pas la centrale de Montreuil ! Hier sur BFM Martinez confirmait à 19 h 30, qu’il n’avait plus aucune liaison avec le gouvernement. Que cherche Macron ? D’abord tenter d’empêcher que la
CGT soutienne les gilets jaunes. On sait que beaucoup de cégétistes poussent dans ce sens, mais pour
l’instant Martinez a toujours freiné ce mouvement. Donc en matraquant le cortège syndical, Macron et
Castaner envoient un signe fort : si vous voulez qu’on cause avec vous, séparez vous des gilets jaunes.
Mais cette attitude bestiale qui tente d’isoler la CGT risque de se retourner contre la Macronie. Chacun sait
que Martinez est très contesté par les cégétistes justement pour sa passivité face à la contestation des gilets jaunes. Or le camouflet qu’il vient de recevoir de la part du gouvernement va probablement l’amener à changer d’orientation et à se
rapprocher un peu plus des gilets jaunes. Par ailleurs les gilets manifestant avec la CGT et les autres
syndicats, ont fait la preuve qu’ils n’étaient pas fachos, et qu’au contraire ils avaient une conscience de
classe et des revendications solides.
Le fait d’avoir délibérément un syndicat réformiste est une déclaration de guerre, mais cela passe très mal dans l’opinion et va sans doute se retourner contre le gouvernement. Mais pour en arriver à de telles extrémités, il faut croire que la Macronie est inquiète pour son avenir à court terme.
Sur cette image on voit que la police tire de loin
sur le cortège de la CGT
Les mensonges de Castaner et de Macron sont en train de s’évaporer, beaucoup de billets circulent sur
les réseaux sociaux pour mettre en doute non seulement l’idée que la milice n’attaquait pas la CGT mais les
blacks blocs, mais aussi sur ce qui s’est réellement passé à l’hôpital[7]. Nul doute que Macron va être
une nouvelle fois condamné par l’ONU et par la Commission européenne des droits de l’homme pour son
comportement fasciste. En attendant, il faut faire circuler abondamment la vérité sur ces deux affaires qui
en fait se tiennent. Nous ne sommes plus en démocratie, ce 1er mai en est la preuve cinglante. Face à
cette dérive, nous devons tous prendre nos responsabilités.
A la suite du tollé que les assertions du gouvernement et des médias aux ordres ont provoqué, Le mondes’est
cru de faire une mise au point sur la question de « l’envahissement » de l’hôpital de la Salpêtrière par les
horribles blacks blocs et les gilets jaunes. Cette mise-au point sérieuse dégonfle sérieusement toutes les
fakes news circulant depuis 24 heures dans les médias dominants[8]. En très mauvais communicants,
les affidés de la Macronie se sont encore un peu plus ridiculisés. Si Macron et Castaner ont gagné un peu
de temps, ils ont renforcé sur le long terme leur mauvaise réputation de truqueurs et de manipulateurs.
Qui dorénavant les croira ?
La ligne politique de Macron est directement inspirée de Goebbels, mais elle prend le peuple un peu trop
pour un ramassis d’imbécile, alors que les membres de ce gouvernement sont plus bêtes que lui
!!
Terminons ce long billet par une petite vidéo qui montre que les miliciens de Castaner aiment frapper
lâchement des personnes sans défenses, ils n'ont pas seulement des ordres pour faire mal, ils anticipent
ces ordres. Ce n'est plus une police républicaine, mais une police politique. C'était le 1er mai, et sous la