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REPONSE DE

Ça n'empêche pas Nicolas            Ça n'empêche pas Nicolas

 

AU

Collectif Gilets jaunes Rungis IDF : ON VOTE PAS, ON LUTTE ! 

QUI A REDIGE CE TEXTE 

paru sur

Chroniques du Yéti

:

Vendredi 17 mai, Emmanuel Macron, président de la République, a encore parlé de nous. Comme d’habitude, il parle de nous pour nous faire taire. N’empêche, depuis six mois, on existe. On est sorti du bois, sorti de la résignation.

Ça fait six mois que le président voudrait qu’on rentre chez nous, qu’on se calme, qu’on rentre dans le rang. Mais malgré nos divergences, malgré notre hétérogénéité – ou peut-être grâce à elle, dans une certaine mesure ? – on est toujours là.

Il déclare avoir « apporté des réponses aux Françaises et aux Français sur ce qui avait conduit à ce mouvement ». Deux possibilités, une seule réponse :

  • A- Macron est stupide
  • B- Macron nous prend pour des cons.

Réponse B bien sûr. Macron n’est pas stupide, il est simplement avide de pouvoir et comme tout bon chef, comme tout bourgeois, il cherche avant tout à préserver ses privilèges, ceux de la classe possédante.

Si on n’a plus de « débouché politique », pourquoi on irait voter ?

Pourtant, notre principale revendication est claire depuis le début : MACRON DÉMISSION.

Macron ajoute que pour « celles et ceux qui continuent aujourd’hui [à manifester], il n’y a plus de débouché politique ». Il appelle « au calme », incite chacune à « retrouver le cours de sa vie » et « à exprimer ses divergences d’opinion (…) dans les temps que prévoit la démocratie, ceux du vote ». Si on n’a plus de « débouché politique », pourquoi on irait voter ? Hmm ?

On le dit depuis le début du mouvement : on ne veut pas de changement de personnel politique, on ne veut pas remplacer Macron par LePen ou Mélenchon ou qui que ce soit. On veut autre chose. On n’a pas besoin de chef, de leader, on ne veut pas de représentant, de pantin opportuniste-carriériste pour fonder un nouveau parti. On le dit depuis le début : notre mouvement se situe hors de la politique institutionnelle, hors des partis, des syndicats, nous ne voulons pas devenir des « partenaires sociaux » du pouvoir qui ne servent qu’à conforter l’image démocratique du système et préserver l’ordre établi.

Les listes étiquetées « Gilets Jaunes » aux Européennes ne sont que pure récupération politique. Ce sont des tentatives de nous faire rentrer dans le rang, tout comme les prétendu·es représentant·es des Gilets jaunes qui déclarent les manifestations en préfecture. Tout cela vise un retour à la normale en passant par autre chose que la méthode policière : ce qui est recherché est le maintien de l’ordre en changeant simplement quelques têtes.

Le 26 mai, on n’ira pas voter. On a bien mieux à faire !

Mais nous ne voulons pas quelques miettes lâchées à contrecœur par le pouvoir politique, nous voulons une révolution sociale. Un changement profond, qui nous dépasse tout autant que Macron (lui qui voudrait qu’on se contente de dialoguer avec ses sous-fifres, qu’on crée des listes électorales, qu’on perpétue le système contre lequel on lutte…).

Exploité·es et dominé·es ici et à l’autre bout du monde par les mêmes politicien·nes, les mêmes capitalistes, nos perspectives de changement social ne sont pas « simples » car il y a tout à renverser, ici comme ailleurs. Nos solutions n’entrent pas dans les cases légales du système et on a bien compris que le pouvoir nous mettrait des bâtons dans les roues à chaque initiative autonome, à chaque moment qui sort de son contrôle.

Mais on ne lâchera pas l’affaire : assemblées, occupation de ronds-points, construction de cabanes, manifestations, actions de toutes sortes, nous vivons désormais à travers la lutte contre ce système basé sur les inégalités sociales, mais nous vivons aussi l’entraide, l’auto-organisation, l’expérimentation sociale. Nous sommes le présent et le futur.

Le 26 mai, on n’ira pas voter. On a bien mieux à faire !

Mai 2019, Paname, Collectif Gilets jaunes Rungis Ile-de-France

REPONSE DE

Ça n'empêche pas Nicolas

Mes chers camarades,

Depuis le 17 novembre 2018, et les premiers ronds-points, notre blog, Ca n'empêche pas Nicolas, défend, jour après jour votre - notre - cause. Il publie, aricle après article, les mille raisons de voir en vous un mouvement populaire de masse, héritier des Sans Culotte. Comme eux, vous êtes  les véritables représentants de notre peuple qui se dresse les mains nues contre le pouvoir décadent d'une caste arrogante sur le déclin, hier l'aristocratie, aujourd'hui l'oligarchie financière. 

La répression policière et judiciaire dont les gilets jaunes sont les victimes, blessés, emprisonnés, montre la grande peur du pouvoir macronien  face à la force que ce mouvement représente.

Ceci étant dit, vous appelez à l'abstention lors des élections "européennes".

Avant l'heure du choix, peut-être serait-il bon de se poser diverses questions.

Emmanuel Macron, jouant le tout pour le tout, sentant le terrain se dérober sous lui, tente de faire de ce scrutin un référendum en sa faveur. Il voudrait prouver que sa liste , celle de La République En Marche, arrivant la première au soir du 26 mai, lui redonne sa légitimité aux yeux des Français pour poursuivre et accélérer la mise en oeuvre mortifère pour la France et son peuple.

Face à ce défit, il faut le prendre au mot et lui infliger une défaite claire et nette : les macronistes ne doivent pas arriver les premiers au soir du vote. 

Certes, le choix qui découle de cet impératif ne correspond en rien à nos aspirations politiques et idéologiques.

Mais la question n'est pas là.

Dimanche, dès les premiers commentaires, le ton sera donné :

ou bien l'équipe à Macron passe le poteau la première et tous les médias aux ordres salueront non seulement la victoire du président de la République, mais la défaite des gilets jaunes, présentés comme désavoués par les Français.

ou bien Macron échoue et se trouve rélégué à la seconde place. Et les hauts-parleurs à la mine désolée poseront la question des conséquences  politiques du désaveu populaire du Président. Et la victoire des gilets jaunes
Et combien d'entre eux ne la célébreraient pas autour d'une bonne bouteille ?

Déjà, sur France Inter, ce vendredi, 13 heures, les journalistes sont contraints d'annoncer que "l'écart se creuse" entre les deux listes qui font la course en tête, au détriment de la liste à Macron : 24,5% contre 23%, alors que le nombre des votants semble en augmentation...

Dans ces conditions, le succès, à portée de main, est-il logique et  responsable de s'abstenir ?

 

 

Tag(s) : #Macron, #Gilets jaunes
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