Hôpital : la fièvre macronienne infecte les services de santé

GUERET : suppression des lits à l'hôpital,

voilà le fonds de la politique de santé macronienne

Le conseil de surveillance de l’hôpital de Guéret a finalement voté la fermeture de 24 lits pour juin. Ils seront répartis entre la cardiologie (10 fermetures) et l’endocrinologie (14 fermetures).
Les soignants ne décolèrent pas. Le conseil de surveillance qui a réuni les représentants syndicaux, la direction de l’hôpital, l’Agence régionale de santé et des élus a voté la fermeture de 24 lits pour le mois de juin. Sont concernés les services d’endocrinologie et de cardiologie.

La CGT en colère

« Ce sont deux visions s’opposent. Nous avons la sensation de ne pas être écoutés », dénonce Emmanuelle Tschirhart, secrétaire adjointe à la CGT hospitalière. Le syndicat n’a pas voté lors du conseil de surveillance, « refusant de s’associer à une démarche qu’il condamne ».

Face à la fermeture de lits, le personnel de l'hôpital de Guéret ne veut rien lâcher (mai 2019)

À côté, les élus CGT ont tout de même demandé la mise en place d’un moratoire sur les fermetures à venir (hors celles déjà prévues en juin) pour entamer une réflexion plus globale sur le recrutement de médecins et le projet médical.

Grève illimitée dans le viseur

En attendant, le syndicat appelle à un rassemblement jeudi 13 juin devant l’hôpital (horaires non précisés) et à des rassemblements réguliers d’une heure ou plus, comme à l’hôpital d’Aubusson.

De même qu’à Aubusson, les membres de la CGT menacent de lancer une grève illimitée dans les semaines à venir si leurs revendications n’étaient pas entendues.

Contacté, Vincent Turpinat, suppléant du député Jean-Baptiste Moreau – qui n’a pas assisté à ce conseil de surveillance, comme de coutume – annonce vouloir rétablir le dialogue entre les différents protagonistes.

Vianney Loriquet