Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

JPEG - 117.9 ko
Auteur inconnu. – « A Woman Tries to Answer Four Telephones » (Une femme tente de répondre à quatre téléphones), vers 1968
Underwood Archives - UIG - Bridgeman Images

Le Monde diplomatique

 

« Vous êtes éreinté ? Votre activité professionnelle vous plonge dans la dépression ? Vous songez à mettre fin à vos jours ? Nous avons la solution : ri-go-lez ! » Voilà en substance le message de la direction des ressources humaines (DRH) du centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse au personnel de l’établissement. La solution arrive à point nommé, car la situation menaçait de devenir dramatique…

Un peu comme France Télécom hier ou la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) aujourd’hui, le CHU toulousain est confronté à une recrudescence de suicides de salariés. Le rapport d’un cabinet de conseil établi en 2016 est formel : les quatre personnes ayant mis fin à leurs jours en quelques semaines la même année (dont une dans les locaux du CHU) l’ont fait à cause de leurs conditions de travail. L’année suivante, dans un des 26 000 documents internes révélés par la presse. une infirmière en gynécologie décrit ainsi son quotidien : 

« Mise en danger de la vie des patientes, mauvaise prise en charge de la douleur, dégradation de l’image des patientes (patientes laissées plusieurs minutes souillées de vomis) (…) mauvaise prise en charge psychologique (annonce de cancer faite récemment, pas le temps de discuter). (…) Une équipe épuisée physiquement (même pas cinq minutes de pause entre 13 h 30 et 23 heures) et moralement (sentiment de travail mal fait et de mettre en danger la vie des patients). »

Les choses n’ont guère progressé depuis. En février 2019, un patient meurt d’une crise cardiaque dans le sas des urgences. L’infirmier de garde cette nuit-là, en poste depuis 10 heures du matin, avait la charge de plus de quinze patients. Il n’a pas eu le temps de faire les gestes de premiers secours. Début mai 2019, rebelote au service de soins intensifs digestifs, en pleine restructuration, où un problème informatique a mené à la mort d’un patient.

Depuis 2015, une soixantaine de préavis de grève ont été envoyés à la direction par les syndicats. Au moins quatorze grèves (...)

 

A LIRE LA SUITE SUR

Le Monde diplomatique

de Juillet 2019

LIRE AUSSI SUR "Ca n'empêche pas Nicolas"

Jusqu'à quand laisserons-nous les fous furieux qui nous dirigent disposer de nos vies ?  par Jean LEVY

CLIQUEZ SUR

http://canempechepasnicolas.over-blog.com/ -949

 

 

 

Tag(s) : #Capitalisme
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :