C’est la première fois qu’une organisation de médecins rallie le mouvement des paramédicaux. L’Association des médecins urgentistes de France (Amuf) a annoncé ce jeudi rejoindre la grève aux urgences, qui dure depuis près de six mois.
« On a décidé de rejoindre le mouvement », a déclaré devant la presse son président Patrick Pelloux, accompagné d’Hugo Huon, responsable du collectif Inter-Urgences à l’origine de la grève. « On n’est pas du tout d’accord » avec les mesures dévoilées lundi par le gouvernement et chiffrées à 750 millions d’euros jusqu’en 2022. « Cet argent est totalement inadapté », a-t-il ajouté. « Nous demandons aux médecins urgentistes de se déclarer grévistes dans les services déjà en grève », a déclaré Patrick Pelloux, lançant « un appel aux autres syndicats (de médecins hospitaliers) pour qu’ils prennent leurs responsabilités ».
De l’argent « pris aux autres » services
« Ce plan est inutile et délétère, il ne répond pas aux problèmes qu’on a depuis des années », s’est agacé Patrick Pelloux, déplorant notamment le futur « service d’accès aux soins » promis par la ministre pour réguler les appels aux secours, « irréalisable compte tenu des problèmes de recrutement dans les Samu ». « On sait pertinemment que cet argent est pris aux autres », a-t-il lancé, plaidant pour une prise en compte de « la problématique globale de l’hôpital ».