Catastrophe industrielle
et manoeuvres du pouvoir
Canaille le Rouge n'étant pas expert en chimie, il laisse le soin à ceux-ci, au premier rang desquels les salariés de l'industrie chimique et les chercheurs pour pousser les investigations, à charge pour les citoyens de s'emparer de leurs conclusions mais aussi de les interroger.
Fait-il compter sur l'Etat et singulièrement le gouvernement pour obtenir des réponses claires, franches et non biaisées par des enjeux de calendriers de pendules et de frics,et de protections des responsables de l’inadmissible incendie ? Le doute n'est plus permis; NON.
S'y ajoute une raison qui rend encore plus détestable l'absence de mesures en direction des populations à protéger au plus vite des conséquences physiques psychiques, sanitaires immédiates et à plus ou moins long terme : si le gouvernement avait, comme il l'aurai dû, pris ces mesures indispensables, il se mettait dans l'obligation légale de décréter l'état de catastrophe industrielle.
Le nombre de personnes concernées à évacuer, de bâtiments et habitations inutilisable pour une durée variable, les mesures de décontamination auraient dû immédiatement l'y contraindre. Or, il s'y refuse toujours pour atteindre et dépasser le délais légal imposé par la loi, à la fois pour un souci a géométrie très variable d'ordre budgétaire (Combien d’établissements classés Sévéso touchent-il de CICE alors qu'ils compriment les effectifs y compris sur les postes de sécurité -voir ADISSEO à Commentry dans l'Allier ou les luttes dans les raffineries de pétroles vers le Havre Fos ou la façade atlantique.
Quand Canaille le Rouge dénonce le pouvoir au service du Capital, ceux qui s'en gavent, le défendent voir refusent de le combattre se réfugient derrière l'état de droit. On voit bien comment ce droit écrit par la droite ou ses supplétifs n'est là que pour protéger l'espace de concurrence libre et non faussée organisant l'exploitation des salariés et la mise en dangers des populations riveraines.
Warren Buffet et ses comparses actionnaire du groupe peuvent dormir tranquille sur leur matelas de dollars (6.1 milliards de Chiffres d'affaire en 2018 pour Lubrizol). L'ex Maire du Havre maquignon de Matignon, le marquis du Touquet Paris plage lui montent une garde rapprochée.
Pour preuve aucun compte n'est demandé à Lubrizol, le préfet avait accordé sans controle ni études des augmentations des capacités de stockage qui conduisent à ce qui'au dela des 5253 tonnes de produit partis en fumées, de l'amiante des trois types sublimée au-dessus de la population, on ne peut à ce jour avancer le nombre de milliers de tonnes* (c'est l'unité de mesure retenu par les pompiers et experts) supplémentaires, la nature exact des produits, la méconnaissance des suites du cocktail infernal que la combustion et ou le mélange ont produit
Et face à cela aucune force politique qui se fixe comme objectif de décontaminer l'espace politique de ces droites et leur extrême, aucune qui propose de retirer la sécurité des mains de Wallstreet et ses succursales mondiales pour la mettre entre les mains des producteurs eux même et tarissent le robinet à profit dont se gavent les actionnaires.
* le 04 septembre, l'inénarrable préfet de Normandie est contraint de préciser lors de sa conférence de presse du vendredi 4 octobre que la quantité de produits partis en fumée n’était pas de 5 253 tonnes comme communiqué mardi.
"Ce chiffre ne concerne en fait que ce qui a brûlé sur le site même de Lubrizol, alors qu’une grande partie du site de l’entreprise mitoyenne, Normandie Logistique, non classée Seveso, a également été ravagée par les flammes – ce qui n’était pas apparu jusqu’alors de façon explicite. Un de ses trois entrepôts de stockage a entièrement brûlé, les deux autres partiellement. Ils contenaient, en tout, 9 050 tonnes de marchandises. Or, contrairement à Lubrizol, l’entreprise n’a pas été capable, à ce jour, de dire précisément quels produits avaient brûlé et en quelle quantité."
Tout en indiquant : « Ils nous ont donné la totalité des produits présents chez eux ce jour-là dans les trois entrepôts. »
Patrick Berg, directeur régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement de la région Normandie (DREAL) a précisé :
"Ce jour-là, l’entrepôt n°3 est parti en fumée, et les extrémités des parties 1 et 2 ont été partiellement endommagés."