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Brigitte Bourguignon, ici avec Manuel Valls, veut réunir les députés LREM ayant "la fibre sociale".Brigitte Bourguignon, ici avec Manuel Valls, veut réunir les députés LREM ayant "la fibre sociale". (Reuters)

Mouvement de troupes au sein du groupe LREM à l'Assemblée

 

par Jean LEVY

 

Des ex-députés PS, toujours LREM,  veulent, selon les médias,  se regrouper sous un étendard plus rose que bleu. Pour tenter de se dédouaner aux yeux de l'opinion ? Ou sur ordre du grand chef pour donner à  son entreprise présidentielle une tenue de camouflage ? 

L'affaire intéresserait, dit-on, Manuel Valls  en chômage catalan forcé.

Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires Etrangères d'Emmanuel Macron et ancien ministre socialiste de la Défense de François Hollande - qui ne sait plus s'il est toujours du PS ou pret à y réadhérer - poursuit toujours son office de fournisseur officiel de missiles et de Rafales à l'Arabie saoudite, avec ou sans Rose au poing.

Ces grandes manoeuvres, réelles ou supposées, constituent un indice de plus de la déliquésence de l'Etat-Macron.

Au début du règne, le Roi se voulait jupitérien, au-dessus des partis, voués aux gémonies. LREM se voulait la foudre du nouveau Dieu.

Deux ans ont passé : ses gens fouillent dans les armoires pour y trouver des costumes de scène, un peu moisis par le temps,  pour faire illusion au dernier acte.

Ou pour se préparer à un nouveau spectacle ?

Mais pourquoi, bougre,  se déguiser de nos jours, avec la rose au poing ?

Des gens bien avisés nous disent qu'après tout, ces baladins jouent la même pièce, de rose ou de bleu vêtus, écrite par le même auteur, dans une salle de marché. On chuchote des noms, Minc,  Attali... Certains nomment de célèbres banquiers. 

Et le public, dans tout ça ?

Aujourd'hui, il rit JAUNE.

Pour lui, le vrai spectacle, se joue à Valparaiso, à Beyrouth, à Quito;

Et à nouveau peut-être sur les Champs-Elysées ?

 

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"L'aile gauche" d'En Marche commence à prendre forme

Au sein de la majorité macroniste, l'ex-socialiste Brigitte Bourguignon a réuni des députés LREM revendiquant une fibre "sociale". Une initiative qui intervient à un moment où l'aile gauche d'En Marche tente justement de se structurer.

Ils étaient une trentaine de députés de la majorité à se réunir mercredi dernier. Des "personnalités plutôt issues de la gauche" constituées en un groupe revendiquant une "fibre sociale" au sein de La République en marche, écrit L'Opinion mardi. L'initiative de cette "structure informelle" vient de la présidente LREM de la commission des Affaires sociales, la députée Brigitte Bourguignon.

Après une première réunion fin novembre à 15 participants, précise le quotidien, ils étaient donc plus du double à se retrouver la semaine passée, parmi lesquels d'autres anciens députés PS passés cette année chez Macron : Jean-Louis Touraine, Jean-Michel Clément, François Dumas ou encore Yves Daniel. Etait également présente Sonia Krimi, qui venait d'interpeller la veille le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb - lui-même ex-ténor PS - sur la politique migratoire du gouvernement.

Ce petit groupe devrait continuer à se réunir chaque semaine à partir de janvier.

Cela fait plusieurs semaines que Brigitte Bourguignon, candidate malheureuse face à François de Rugy à la présidence de l'Assemblée en juin dernier, entend porter une "ligne sociale offensive" au sein de la majorité. "LREM ne peut pas être une sorte d’entité monolithique. Que des sensibilités s’expriment, c’est naturel. Cela fera la richesse du mouvement. Avec les députés que j’ai réunis, nous formons un cercle de réflexion et souhaitons être force de propositions", prévenait ainsi l'élue du Pas de Calais lundi dans une interview à Libération.

Au journal de gauche, elle convenait d'ailleurs avoir elle aussi une "inquiétude" sur le durcissement de la politique migratoire et indiquait que la réforme de l'ISF n'était pas "sa tasse de thé". Dès le mois d'octobre, dans Le Parisien, Brigitte Bourguignon disait vouloir "mettre en marche la 'jambe sociale' du projet" d'Emmanuel Macron, tout en se défendant de vouloir "créer un sous-groupe de frondeurs" ni même un "courant" social-démocrate.

Le Drian et Valls réfléchissent à rejoindre En Marche

La structuration de cette aile gauche au sein de la majorité se ferait en tout cas avec la bénédiction du Président, régulièrement critiqué pour sa politique économique jugée trop à droite.

Au-delà de l'initiative de Brigitte Bourguignon, Emmanuel Macron aurait ainsi confié début décembre à des "proches" réunis à l'Elysée - Christophe Castaner, Richard Ferrand, Benjamin Griveaux… - vouloir clarifier cette situation politique à gauche. "Emmanuel nous a demandé de continuer à fragmenter la droite et la gauche mais en insistant sur la gauche", expliquait un participant à La Dépêche.

Le chef de l'Etat citait en particulier le cas de son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, poids lourd du quinquennat Hollande et officiellement… toujours au PS. L'intéressé a renvoyé mi-décembre sur RTL son éventuel départ du Parti socialiste à plus tard. "Je vais vérifier les orientations du PS à la fin de l'année", prévenait-il.

Cette formation se situe pourtant aujourd'hui clairement dans l'opposition, malgré les ambiguïtés : elle n'a jamais mené de procédure contre Jean-Yves Le Drian mais elle a écarté la dernière prise de guerre du gouvernement, le député Olivier Dussopt, lors du remaniement de novembre. Cette nomination avait d'ailleurs elle-même provoqué une crise au sein du groupe PS au Sénat, également divisé entre élus pro-Macron et les autres.

L'avenir de cette "gauche réformiste" à cheval entre le PS et LREM continue de se poser. Le Figaro racontait ce mois-ci que le ministre Gérard Collomb et l'ex-député vallsiste Jean-Marie Le Guen avaient convié les anciens "réformateurs" du PS, dont une partie a depuis rejoint En Marche, pour un diner de "retrouvailles".  "Il ne s'agit pas de créer une formation politique ou d'organiser des débauchages, mais de trouver des liens de convergences", assurait Jean-Marie Le Guen, reconverti dans le privé mais toujours adhérent au PS. "Le Guen tente de faire les Constructifs de gauche.

On voit bien que "Macron cherche une ouverture", pronostiquait à l'inverse un "pilier" socialiste au Figaro. Une "ouverture" qui pourrait aussi concerner l'ancien Premier ministre Manuel Valls, aujourd'hui sans parti politique. Fin novembre, l'ancienne figure de cette aile droite du PS, également courtisée par la nouvelle formation des Radicaux réunifiés, se donnait encore le "temps de la réflexion" avant de rejoindre La République en marche.

Tag(s) : #Macron
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