A Vincennes : lettres et le néant par Jean LEVY

Depuis une quinzaine de jours, les habitants de Vincennes et de Saint-Mandé sont privés de courrier. La raison : la Poste a supprimé son centre de tri. Celui-ci s'effectura dorénavant à Monteuil.  Pour faire des économies de personnel. 

Les boites aux lettres des immeubles sont désespérément vides.

Les journaux sont, aux abonnés, absents.

La Mairie aurait manifesté son étonnement aux autorités.

Les Vincennois, qui ont massivement voté pour le président, se lamentent, se sentant victimes d'une erreur : pourquoi eux ? Quand la Poste ferme, dans une lointaine localité, de la Corrèze ou du Pas-de-Calais, c'est natuel : il faut que la France fasse des économie, le Trésor n'a plus d'argent. Pareil pour les gares sans guichets, ou les villes sans gare. 

Mais frapper une cité comme Vincennes ou Saint-Mandé ?

Là, il y a maldonne. C'est comme si Castaner envoyait la BAC et les CRS pour vider de ses danseurs la place de leur mairie,  un jour de fête de la musique !

Donc à Vincennes et Saint-Mandé, c'est lettre et le néant.

Et si la population se réveillait d'un mauvais rêve, et manifeste sa colère...

Car, au fond, les services publics, quand ils fonctionnent, c'est bon.