La mise en scène continue!
Voyez vous Laurent BERGER après le simulacre de négociations de ce jeudi 19 décembre se confie dans les médias très largement ouverts à ses états d'âme :
"Je ne vais pas dire qu'il n'y a pas une volonté de dialogue et d'ouverture".
Mais il a beaucoup de mal à faire état de concessions de la part d'E. PHILIPPE et " d'avancées " revendicatives pour la bonne raison qu'il s'agit d'abord de promesses et de tentatives de division.
Les tentatives de division en particulier à la SNCF et à la RATP se précisent en s'appuyant sur les organisations réformistes, CFDT et UNSA en particulier.
Les propositions avancées qui gardent leur flou remettent en question les déclarations du pouvoir sur la fin des régimes spéciaux, rétablis par ailleurs déjà pour les policiers et infirment le caractère proclamé urbi et orbi de l'universalité du nouveau régime de contre-réforme.
C'est que bousculé par le mouvement et non par les atermoiements de BERGER, le pouvoir est contraint de lâcher en direction des secteurs professionnels les plus mobilisés, de masquer ces reculades TOUT en essayant de sauver sa contre-réforme contestée massivement par l'opinion!
MAIS ce sont les travailleurs à la base qui vont apprécier si les propositions qui leur sont faites, enfermées dans le cadre des entreprises concernées et donc en tentant de les couper du mouvement d'ensemble sont ou non des avancées. En tenant compte du fait que ces travailleurs et leurs organisations ont affirmé dès le départ - en contradiction totale avec la propagande gouvernementale - qu'ils ne se battaient pas d'abord contre la fin des régimes spéciaux, mais en lien étroit avec tout le monde du travail contre la réforme elle-même visant entre autre à faire travailler plus longtemps pour des pensions à la baisse !
Le renvoi par ailleurs à des discussions entre partenaires sociaux, cadrées par le pouvoir pour imposer au final ses choix politiques comme ça a été le cas pour l'indemnisation du chômage montre la tentative du pouvoir de gagner du temps en misant sur le pourrissement de la grève.
C'est pourquoi avec ses médias il martèle sur la nécessité d'une trêve.
Une trêve mise en échec jusque-là !
Et ce n'est pas les rodomontades de BERGER annonçant une mobilisation de la CFDT à partir du 6 janvier sur la seule question de l'âge pivot qui vont rassurer les travailleurs et l'opinion.
Des travailleurs et une opinion de plus en plus conscients que cette question de l'âge pivot n'est qu'un moyen pour tenter de les détourner de l'objectif majeur qu'ils se sont fixé :
L E R E T R A I T de la contre-réforme