Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Acte LX, vœux de Macron, la guerre sociale est déclarée

Les personnes participant à l'opération « péage gratuit » à Schwindratzheim étaient sur les lieux dès 7 heures du matin, 30 décembre 2019. 

et consumimur igni 

"Ca n'empêche pas Nicolas"

rappelle que seuls les textes signés par son animateur engagent le blog.

Des articles extérieurs sont publiés pour permettre à nos lecteurs de connaître des points de vue, certes  proches des nôtres, mais qui divergent sur telle ou telle appréciation.

Par exemple, alors que la convergence des luttes, leur généralisation, sont au coeur du combat social en ce début d'année 2020, il parait inutile de poursuivre des polémiques contre tel ou tel acteur du mouvement. Toutes les forces populaires doivent conjuguer leurs efforts pour développer la lutte unie face au seul ennemi que nous combattons ensemble : la classe oligarchique qui a fait main basse sur la France et ses hommes qu'elle a placés au sommet du pouvoir pour exécuter sa politique.

L'union des gilets, qu'ils soient jaunes ou rouge - ou les deux - et au-delà,  de tous les Français qui entrent dans le même combat pour libérer notre pays de l'emprise des forces de l'argent, leur union est l'élément décisif de la bataille qui se développe.

Jean LEVY

Macron qui fait semblant de croire qu’il est encore président avait réclamé une trêve entre la Noël et la Saint-Sylvestre, ce sont les mots qu’il avait employés, nous confirmant bel et bien qu’il nous avait déclaré la guerre. Et ce sera une guerre à mort. En tant que porte-parole des ultra-riches, il entend que nous baissions la tête. Le fer de lance de la contestation ce sont en ce moment les travailleurs de la RATP et de la SNCF, les syndicats suivent derrière et font semblant d’organiser la riposte. Mais ils sont dépassés. Les travailleurs veulent en découdre, et pas seulement parce que ce système dictatorial que Macron qui ne doute de rien met en place les ruine, mais aussi parce qu’ils en ont assez de voir sa figure, son sourire niais, sa vulgarité étalée tous les jours un peu plus.

Mais plus le temps passe, et plus le mouvement social se généralise. Le 30 décembre les syndicalistes et les Gilets jaunes, la main dans la main, ont réalisé des opérations péages gratuits. Ce n’est pas innocent, c’est pour dénoncer d’une manière forte les méfaits des privatisations qui aboutissent à un racket généralisé. On l’oublie aussi le personnel de Radio France est en grève depuis le 25 novembre dernier ! cette grève n’est pas seulement dirigée contre la réforme des retraites, mais aussi contre les réductions du personnel.

Quand les grèves gagnent le secteur culturel, c’est très mauvais signe pour le pouvoir, non pas que ce secteur soit très nombreux et très combattif, mais justement parce que son entrée dans la lutte signifie un ras le bol profondément ancré. Après les danseurs qui avaient donné le lac des cygnes sur le parvis de l’Opéra Garnier, c’est l’orchestre de l’Opéra Bastille qui s’y est mis, en donnant le 31 décembre un orchestre en plein air, devant une foule énorme d’anti-macroniens. Ils étaient plusieurs milliers à manifester ainsi leur solidarité avec les grévistes de l’Opéra Bastille, mais aussi avec ceux de la RATP et de la SNCF dont on pouvait reconnaitre les gilets et les drapeaux dans cette foule compacte.

Le 30 décembre, les danseurs de l’Opéra Garnier rejetaient les propositions mesquines d’un gouvernement mesquin sur les retraites. Philippe avait fait des propositions qui auraient satisfaits les générations actuelles, mais pas les plus jeunes et les danseurs à venir, pensant ainsi diviser le mouvement et éliminer une partie de la contestation[1].

Ce mouvement, je l’ai dit, n’est pas très nombreux, ne bloque pas l’économie, mais il est très visible et comme tel il ennuie beaucoup le gouvernement. En effet ce sont essentiellement les riches, et même les très riches, qui vont à l’opéra pour se donner des airs, et ce faisant ils pensent que les danseurs et les musiciens sont seulement leurs domestiques. Ils se trompent lourdement et sous-estiment la haine que les Français ont développée et accumulée depuis des années contre cette classe de voleurs et de menteurs. Mais voilà, les danseurs ne se sentent pas du même camp que le domestique Lallement, ils ne se sentent pas une âme de vers rampant devant ceux qui tiennent les cordons de la bourse. 

Acte LX, vœux de Macron, la guerre sociale est déclarée 

Sur le parvis de l’Opéra-Bastille l’orchestre a joué gratuitement pour des milliers d’ennemis de Macron et de la caste pour qui il travaille

 

 

Les vœux du président-fou n’ont rien arrangé. Ceux qui ont regardé cet exercice ont pu constater qu’il a l’air de plus en plus fou. Hagard il s’est autofélicité d’avoir grâce à son sens du dialogue apaisé la colère des Gilets jaunes, ne semblant pas savoir qu’elle dure encore plus d’un an après son déclenchement. Il avait l’air raide et fatigué, probablement sous l’emprise de quelque stupéfiant, s’échauffant à mesure qu’il parlait tout seul. Peut-être qu’en s’intoxicant avec ses paroles il est assez fou pour finir par croire à ce qu’il raconte.

En gros il nous a dit que sa réforme était franchement excellente, la meilleure qu’on puisse faire, et donc que ceux qui manifestaient contre étaient un peu cons parce qu’ils ne se rendaient pas bien compte du bonheur qu’il y avait à avoir un tel président ! Mais au passage il a bien spécifié qu’il irait jusqu’au bout. De quel bout parlait-il, mystère ? On comprend qu’il voulait dire que si on ne cédait pas il nous enverrait sa milice qui elle bénéficie d’un régime spécial renouvelé.

Macron fait plusieurs erreurs. La première et la plus grossière c’est qu’en démocratie, on ne peut pas gouverner longtemps contre le peuple en croyant qu’on est plus intelligent que lui, ça aboutit au conflit violent. D’autant que tout le monde se rend compte qu’il ment comme un marchand de voitures d’occasion en nous vantant les mérites de sa réforme. La seconde c’est que plus le conflit dure maintenant et plus c’est lui qui est le représentant d’une France des riches la plus obtuse.

La grève reste très populaire et a le soutien de l’ensemble des Français. La troisième erreur est qu’il est de plus en plus visible que ce garçon n’aime rien en dehors de l’argent et de servir ses maîtres. Il nous hait, mais on le lui rend bien. Le divorce est consommé depuis un bon moment.  

Acte LX, vœux de Macron, la guerre sociale est déclarée

Acte LX, vœux de Macron, la guerre sociale est déclarée

Macron, l’air hagard, débite comme chaque année ses déclarations de guerre sociale 

Ce petit domestique cupide vient d’ailleurs de nous envoyer avec ses vœux un crachat dans la figure en élevant Jean-François Cirelli au grade d’officier de la légion d’honneur, au titre du quota du lobbyiste Edouard Philippe qui cumule ces fonctions avec celles de premier ministre[2].

Or Jean-François Cirelli ce n’est pas n’importe qui. C’est une crapule de grande dimension. C’est énarque, donc formé normalement pour intégrer la haute administration au service de l’Etat. Mais c’est un pantouflard. Représentant de la droite affairiste la plus glauque, il est passé par la privatisation de Gaz de France ce qui lui a permis de devenir très riche. Il a fait aussi un aller-retour au FMI pour augmenter le volume de son carnet d’adresse, et il est maintenant le président de Black Rock pour la France. Il a grenouillé dans de nombreux ministères, notamment auprès de l’ignoble Raffarin pour piloter le dossier des retraites justement. Récemment Cirelli disait qu’enfin grâce à Macron on allait pouvoir développer les Fonds de pension en France et donc mettre la main sur une partie des cotisations sociales des salariés.

Décorer ce petit gangster en col blanc du titre d’officier de la légion d’honneur confirme non seulement que la légion d’honneur ne vaut pas un clou, mais également que le but de celle-ci est bien de mettre en place un régime de retraite privé. Que recevront en échange Macron et Philippe pour de tels services ? c’est top secret. Mais on devine que l’exécutif ne supporte pas tous les crachats et toutes les insultes qu’il reçoit seulement pour rien.

Pour illustrer indirectement ce que je dis, on vient d’avoir la preuve que Macron, aidé de son âme damnée Kholer, avait bradé l’Aéroport de Toulouse-Blagnac. En effet ces deux pitres avaient choisi comme acheteur le groups chinois Casil. Celui-ci s’est empressé de siphonner la trésorerie. Le tribunal administratif a annulé la vente et a obligé Casil de revendre ses parts. Casil les a revendues à Eiffage avec un bénéfice de 300 millions d’euros ! Comment en ne faisant rien et en siphonnant la trésorerie de l’entreprise ont-ils pu réaliser une plus-value aussi extraordinaire ?

Il n’y a que deux réponses possibles. Soit Kholer et Macron sont des incapables et se sont trompés dans leur évaluation du bien public, soit ils l’ont bradé consciemment et en ont retiré par ailleurs un bénéfice pour eux-mêmes[3]Le monde qui pointe cette calembredaine ne se pose pas la question, c’est comme si Casil était juste chanceux. Pour moi c’est la preuve que nous avons à la tête de l’Etat des voyous d’un nouveau genre. 

Acte LX, vœux de Macron, la guerre sociale est déclarée 

Si on voulait une autre preuve que ce gouvernement est un ramassis de crapules, on prendrait comme exemple le cas de l’évasion de Carlos Ghosn.

Ce délinquant, assigné à résidence au Japon, a pris la fuite. Pour bien comprendre le contexte, il faut se rappeler que quand les Japonais avait mis ce sinistre individu en taule, de nombreuses voix – l’internationale des milliardaires – s’étaient élevées pour dire que les Japonais étaient vraiment méchant car un homme de la probité de ce libano-brésilien naturalisé français, était au-dessus de tout soupçon. Et sous la pression internationale les Japonais avaient cédé en le libérant contre une caution de 10 millions de dollars.

Et voilà donc que ce délinquant a pris la fuite. Pour cela il a bénéficié de nombreuses complicités – achetées bien évidemment – en Turquie, au Liban, au Japon également, et en France puisqu’il a utilisé deux passeports français pour sa fuite.

Il est probable que le gouvernement japonais va demander son extradition, mais il n’y a pas d’accord avec le Liban. A sa demande Interpol a laissé un mandat d’arrêt international, ce qui n’a pas empêché cette crapule de Ghosn de donner une conférence depuis le Liban où il s’est réfugié[4].

La France de la crapule macronienne par la voix d’une sous-ministre Agnès Pannier-Runacher a affirmé que si le bandit Carlos Ghosn venait en France la France ne l’extraderait pas, arguant du fait que Carlos Ghosn n’est pas seulement libanais et brésilien, il est aussi français, et donc la France n’extrade pas ses propres ressortissants[5].

Enfin quoi qu’il en soit cette histoire risque d’avoir des conséquences inattendues, les Japonais ne sont pas des gens sur qui on peut s’essuyer les pieds et se moquer d’eux par derrière. En soutenant officiellement Ghosn, la France fait preuve de peu de finesse. Macron et sa bande de canaille oublient que Renault est pratiquement passé sous la coupe de Nissan. Agnès Pannier-Runacher est une crapule de type féminin.

En effet, elle a fait l’ENA et HEC les deux meilleures écoles françaises du banditisme en col blanc, elle est passé comme ça du public au privé, puis du privé au public. Ce qui est choquant dans la position de cette idiote, c’est qu’elle ne se pose pas la question de savoir si la demande d’extradition serait légitime, non, alors qu’elle n’est que sous-secrétaire au budget, elle tranche en direct d’une question juridique épineuse.

Le message est clair : nous, le gouvernement de Macron, nous sommes solidaires des milliardaires quels que soient les crimes qu’ils ont faits. Ne croyez pas qu’elle soit seulement stupide malgré son regard par en dessous, elle défend le point de vue d’une caste qui va bientôt disparaitre. Au passage elle a étrenné le nouvel élément de langage de la Macronie. Quand on lui a posé la question des régimes spéciaux qui étaient réservés aux policiers, aux militaires, aux sénateurs, les cheminots, les pécheurs et quelques autres, elle a dit que ce n’étaient pas des régimes spéciaux, mais des spécificités dans le régime !

Ce serait Sibeth Ndiaye qui lui ait soufflé cette cuistrerie que cela ne nous étonnerait pas. On remarque au passage que quand les femmes de droite font de la politique, elles sont encore plus enragées que leurs collègues masculins – exceptés Macron cependant. Elle pense qu’en aboyant plus fort que le complaisant Bourdin elle sera convaincante. Mais cette posture n’a jamais marché. 

Acte LX, vœux de Macron, la guerre sociale est déclarée 

Les manifestations sont quotidiennes maintenant. Le 2 janvier, c’était les salariés de la RATP qui étaient aller bloquer un dépôt de bus à la rue Belliard. Les policiers qui ne se considèrent plus comme des salariés, mais les défenseurs de l’idéologie capitaliste, ont donc comme à leur habitude gazer et matraquer les dits salariés.

Pendant que Macron s’occupe à transformer les policiers en miliciens au service d’une caste, la France flambe littéralement. Dans la nuit de la Saint-Sylvestre, les records de voitures brulées ont été battus, à Paris, à Strasbourg, ailleurs encore du jamais vu. Le ministère de l’intérieur s’est refusé à donner des chiffres.

Pendant ce temps les policiers surveillaient les Gilets jaunes sur les Champs-Elysées, délaissant comme à l’ordinaire les banlieues où la situation empire de jour en jour. Mais pour Macron ce n’est pas un problème que la sécurité des banlieusards ne soit plus assurée, pour lui il faut casser le mouvement et faire plier les salariés. 

Acte LX, vœux de Macron, la guerre sociale est déclarée 

La milice matraque et gaze rue Belliard à Paris 

 

Le même jour des manifestants se sont rendus au siège de LREM. Et une fois encore les miliciens de Castaner qui font de la politique sans le savoir ce sont rangés du côté des godillots de Macron. Il y a eu des heurts évidemment. Ce vieux crapaud de Stanislas Guerini en a profité pour tenter de faire croire que les manifestants avaient voulu pénétrer dans leurs locaux de la rue Sainte-Anne[6].

Il semble qu’en réalité les manifestants n’ont pas été violents du tout, mais au fond, à force d’enrager tout le monde, ils vont finir par déclencher une riposte violente, et ce sera mérité. Tout semble prêt pour cela. Cet automne le gouvernement a commandé des milliers de projectiles pour les LBD40, des grenades lacrymogènes pour les quatre années à venir[7].

Ce gouvernement qui se révèle d’une pingrerie hallucinante avec les hôpitaux, l’éducation nationale, et autres dépenses sans compter pour sa propre sécurité. Ces quelques exemples pris au hasard montrent suffisamment que nous sommes au-delà de simples tensions, nous sommes entrés dans une phase de lutte dure, probablement une guerre civile. 

Acte LX, vœux de Macron, la guerre sociale est déclarée 

Rue Saint-Anne, les miliciens de Castaner s’engagent du côté de LREM 

A Marseille les contestataires, qu’ils soient syndicalistes ou Gilets jaunes, n’ont pas attendu le 9 janvier, date de la manifestation nationale. Dès le 2 janvier, ils étaient plusieurs milliers à défiler pour crier ce qu’ils pensaient de Macron et de sa bande de pillards. La densité de la foule et son enthousiasme laisse augurer d’une forte mobilisation dans les jours à venir. Ce fut une très belle réussite. Mais les actions sur tout le territoire sont très diverses et variées, ça va de la manifestation au blocage, des injures proférées contre les jaunes. Par exemple le 31 décembre, une conductrice de métro se faisait violemment injurier par les grévistes[8].

Cette microscopique histoire a été montée en épingle par les gens de droite, notamment la sinistre Pécresse, prochaine alliée de Macron, qui demande des poursuites. Mais ces gens-là ne comprennent pas que dans la lutte sociale les prolos n’ont pas beaucoup d’armes à leur disposition. Déjà ils n’ont pas la police avec eux, et rappeler aux prolos les nécessaires solidarités de classe sont plus que légitime face à la violence que les réformes de Macron déclenchent dans le pays.

Si on regarde d’un point de vue historique, les manifestants sont extrêmement pacifistes, quoi qu’en disent Castaner et les médias aux ordres. L’oligarchie voudrait que l’opinion se prononce contre le droit de grève, voire le droit de manifester. Mais plus le temps passe, et plus l’opinion pense que la seule manière de faire reculer macron, c’est d’opposer d’une manière ou d’une autre une force aussi considérable, et de montrer que la majorité du pays refuse ces réformes.  

Acte LX, vœux de Macron, la guerre sociale est déclarée

A Marseille le 2 janvier, une marche aux flambeaux 

Il faut le reconnaitre, Macron est le seul président depuis le général de Gaulle à rassembler tous les Français… mais contre lui cependant. On voit de plus en plus une convergence forte entre les syndicalistes et les Gilets jaunes. Il s’est mis à dos les professions libérales qui à partir du 6 janvier vont manifester leur colère, les avocats, les experts-comptables, et j’en passe[9].

La semaine qui vient va être décisive.

Certes Macron peut lâcher un peu du lest sur la question de l’âge pivot pour faire passer le reste, qui est le plus important tout de même, et pour faire semblant qu’il dialogue avec la CFDT, mais ce n’est pas sûr que cela change grand-chose. Les miliciens de Castaner ne vont plus savoir où donner de la tête, entre les dépôts de bus qu’il faudra débloquer et les raffineries et les dépôts de carburant, on ne voit pas très bien comment Macron va s’en sortir. 

Acte LX, vœux de Macron, la guerre sociale est déclarée 

Le 3 janvier, c’est le blocage du dépôt de Créteil 

Dans ces conditions, et parce que tout le monde sent que la réforme des retraites est aujourd’hui la principale bataille qui rassemble contre Macron – l’opinion publique soutient toujours les grévistes – il y avait pas mal de monde dans les manifestations qui ont eu lieu dans toute la France.

En vérité malgré les présentations erronées du mouvement, il faut comprendre que les Gilets jaunes ou les syndicalistes ou ceux qui ne sont encartés nulle part, ont le même objectif : chasser Macron et sa bande de pillards. On vient d’apprendre par ailleurs que l’ignoble Borne, ministresse de l’écologie et des transports (ce qui est antinomique), qui fait la morale aux grévistes, avait oublié de déclarer son passé de lobbyiste d’IGD[10]. Un peu comme Delevoye.

On voit que la plupart des ministres de Macron sont des anciens lobbyistes de grandes entreprises ou de think tanks qui cherchent à promouvoir le libéralisme sauvage et le démantèlement de l’Etat. Entre elle, le Polonais qui est un employé d’Auchan, Philippe le lobbyiste d’Areva, Pénicaud la DRH de Danone, on se demande quand ces compromissions avec le capital privé cesseront : c’est comme si l’Etat avait été maintenant privatisé par le CAC40.  

Acte LX, vœux de Macron, la guerre sociale est déclarée

Toulouse beaucoup de monde le samedi 4 janvier 

La manifestation de Paris était impressionnante, dense et déterminée, alors que comme à son habitude Lallement, le préfet d’Occupation qui devra rendre des comptes à la Libération de Paris, avait pris des arrêtés pour empêcher les rassemblements ici et là.

Le droit de manifester est maintenu en apparence, à condition qu’il ne gène pas les beaux quartiers et le commerce.

Evidemment c’est un abus de droit qu’il faut dénoncer continuellement, et qui prouve à quel point nous ne sommes plus en démocratie, ce qui est logique : un pouvoir aussi détesté ne peut gouverner que par la répression.

Dans le défilé parisien, on avait des Gilets jaunes, des syndicalistes, SUD, CGT, FO – pas CFDT bien entendu – mais aussi des jeunes d’Extinction-Rebellion. Ils étaient plusieurs milliers, peut-être dix mille, peut-être plus.

Arrivés à la Gare de l’Est les miliciens de Castaner venaient au contact, faisant mine de se préparer à cogner, avec la volonté manifeste d’intimider les citoyens pour défendre les privilèges de l’oligarchie er de Black Rock.

C’est très dur de faire un métier pareil, parce que de temps la conscience doit travailler douloureusement. A vrai dire à les voir errer comme des perdus à l’intérieur de la gare, on les sentait en plein désarroi. Et à mon avis, le moral n’y est plus. Ils savent que maintenant la population les déteste, et ils savent aussi qu’ils ne sont plus que des instruments dérisoires au service d’une politique partisane. 

Acte LX, vœux de Macron, la guerre sociale est déclarée

 Paris 

Les manifestants ont envahi la Gare du Nord et la Gare de l’Est. Les miliciens qui se croyaient sans doute revenu au bon vieux temps des déportations en trains, ont enfermé les manifestants dans les gares.

Quel pouvait bien être le but des stratèges du ministère de l’intérieur ?

S’entraîner pour de futurs départs vers l’Allemagne et ses camps ? Une telle mentalité est vraiment préoccupante.

Si à la Gare de l’Est s’est resté bon enfant, à la Gare du Nord, ça a dégénéré rapidement. La milice a gazé aussi bien les manifestants que les voyageurs, sans distinction. A voir le langage que j’emploie, on sent bien qu’on se trouve vraiment dans une période de répression inédite qu’on peut qualifier facilement de pré-fasciste. Cette idée de s’enfermer dans une gare avec les manifestants eux-mêmes est à la fois sinistre et loufoque. Lallement est bien le préfet de l’occupation macronienne de la France. Des échauffourées ont eu lieu devant la Gare du Nord et des mini-barricades ont été dressées.  

Acte LX, vœux de Macron, la guerre sociale est déclarée

Garde Nord la milice braque les manifestants 

En dehors de Paris, la mobilisation à Toulouse était particulièrement réussie, toujours sur le même modèle d’une convergence des luttes par-dessus les appareils politiques et syndicaux. Les macroniens font semblant de croire que le deus ex machina de ces manifestations, c’est la CGT et plus encore Martinez.

Cette erreur les pousse à sous-estimer la puissance du mouvement qui a commencé il y a plus d’un an avec les Gilets jaunes. C’est la continuité du mouvement contre Macron et son gouvernement de lobbyistes. A Montpellier qui nous avait habitué à mieux, la manifestation semblait un peu maigrelette. Mais à Rouen ou à Rennes les cortèges étaient bien fournis. Caen, Rouen, Rennes, Marseille, de partout les cortèges mêlaient les Gilets jaunes et les syndicats. 

Acte LX, vœux de Macron, la guerre sociale est déclarée 

Montpellier  

Acte LX, vœux de Macron, la guerre sociale est déclarée

Caen

Tag(s) : #Retraites
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :