Ce vendredi 14 février signe une nouvelle journée d'action des personnels soignants. Ils sont dans la rue pour redire leur "amour" du service public. La première mobilisation normande s'est déroulée devant l'Etablissement public de santé mentale Le bon Sauveur à Caen.
Devant l'établissement public de santé mentale Le bon Sauveur à Caen, une quarantaine d'infirmiers psychiatriques ont organisé une assemblée générale. Ils protestent contre le manque de moyens.
Le personnel ne peut s'empêcher de penser au drame qui s'est joué jeudi 13 février, dans les Deux-Sèvres. Une infirmière de 30 ans, mère de famille, a été mortellement blessée par un patient d'une unité psychiatrique.
"Ici, à l'hôpital, tous les jours on a un soignant qui se fait agresser", explique un responsable syndical du Bon sauveur à Caen, "ça c'est pas notre métier. Notre métier en psychiatrie c'est d'aider les gens. Aujourd'hui en psychiatrie, vu qu'on n'est pas assez nombreux, on ne peut pas répondre aux demandes, les patients s'énervent, s'agitent. Les autres patients sont un peu délaissés dans ces moments-là. Vous voyez le cercle vicieux dans lequel on se retrouve aujourd'hui."
"Aujourd'hui nous on dit, OK, on pourra supprimer des lits quand on aura fait sortir des patients, quand il y aura des structures pour accueillir nos patients. Le Ministère, l'ARS et la direction font les choses à l'envers. Ils suppriment des lits alors qu'on n'a pas de place pour nos patients. "
Dans l'après-midi, la mobilisation se poursuit pour les soignants en psychiatrie. Ils ont disposé des matelas dans la rue et ils filtrent les admissions.
Un autre rassemblement a eu lieu dans le hall du CHU de Caen. Le mot d'ordre est le même : défendre l'hôpital public et lui déclarer sa flamme.