Hier, la Chine n’a officiellement enregistré aucune nouvelle contamination indigène. Un tournant majeur pour le pays d’où est partie la pandémie et qui entend désormais redorer son blason aux yeux des opinions.
Voilà le contexte dans lequel se déroule aujourd’hui l’offensive diplomatique d’une Chine populaire voulant d’autant plus retrouver de la popularité et redorer son image qu’elle peut désormais se targuer d’avoir maîtrisé l’épidémie sur son territoire. Une victoire qu’elle entend donc bonifier en s’affichant comme la grande puissance portant désormais secours au reste du monde.
Il n’y a eu aucune nouvelle contamination d’origine locale, hier, une première depuis le début de l’épidémie : officiellement, la tempête est passée, place à la "diplomatie du masque". Désormais, c’est Pékin qui vient au secours de l’Europe, après avoir déjà aidé l’Iran et l’Irak.
Jeudi dernier, la Chine avait ainsi envoyé du matériel et des experts en Italie, pays de 60 millions d’habitants dont le nombre de victimes a très symboliquement dépassé, hier, celui des 3 245 morts chinois recensés sur un pays de… 1,4 milliard d’habitants. Et mercredi, Pékin a adressé un million de masques médicaux à la France, par avion-cargo.
Certes, dès le début de la crise, l’Europe avait pour sa part envoyé 50 tonnes de matériel médical en Chine, la France acheminant 17 tonnes le 19 février… Mais ces gestes "retour" à fort poids médiatique traduisent la confiance retrouvée de la deuxième puissance économique mondiale alors même que la planète reste en état d’alerte maximal et que plus d’un demi-milliard de personnes sont désormais appelées à rester chez elles pour limiter la propagation du Covid-19. Asie, Amériques, Afrique, Europe… La "diplomatie du masque", un outil d’influence à visage découvert.