RT France
Le MEDEF et la secrétaire d'État à l'Economie Agnès Pannier-Runacher ont averti que les salariés devraient payer les pots cassés de la crise sanitaire et économique.
L'après crise est déjà à l'étude et une entreprise de lobbying est déjà à l'œuvre pour influencer les décisions de politiques publiques. La puissante organisation patronale du MEDEF a lancé les hostilités par la voie de son président Geoffroy Roux de Bézieux. A la question de savoir qui réglera la dette de la crise sanitaire et économique, celui-ci a jugé, le 10 avril, «qu'il faudra bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire».
Un propos plutôt bien accueilli par la secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher. Le 11 avril sur France info, elle a également prévenu qu'«il faudra probablement travailler plus que nous ne l'avons fait avant [pour] rattraper» la perte d'activité induite par le confinement. «L'enjeu [avec le plan d'urgence à hauteur de 100 milliards d'euros] est de donner de l'oxygène aux entreprises pour qu'elles survivent et passent le cap, mais derrière, il faudra mettre les bouchées doubles pour créer de la richesse collective», a-t-elle par ailleurs insisté.
La brutalité des propos du patron des patrons ne s'intègre pas dans la stratégie présidentielle. Bien d'accord sur le fond avec le Médef, Macron et son équipe se veulent plus nuancés. Ils jugent inopportun et inutile de provoquer les Français, déjà très en colère après le pouvoir fort mal jugé de son traitement de l'épidémie. Le mouvement social de l'hiver dernier est dans toutes les têtes...
RESISTANCE !