Le Medef veut déclencher la contre-révolution sociale
pour que le capital retrouve
au plus vite son taux de profit !
Ainsi, deux jours avant l'allocution d'Emmanuel Macron, Geoffroy Roux de Bézieux fixe la ligne :
" Il faudra se poser la question « du temps de travail, des jours fériés et des congés payés » pour accompagner la reprise économique, lorsque la crise engendrée par l’épidémie de coronavirus sera terminée" vient de déclarer ce 11 avril, le président du Medef.
La fin du confinement sanitaire devrait donc coïncider avec une longue période de confinement social. Pour qu'au plus vite, les actionnaires retrouvent leur pactol de dividendes.
Mais pourquoi les salariés, et plus largement le peuple, devraient-ils "se serrer la ceinture", et payer les pots cassés d'une crise sanitaire et de ses conséquences, dont ils ne sont pour rien ?
Car enfin, la surmortalité, les hôpitaux summergés, le personnel soignant comptant ses morts et à bout de force, le cap de victimes atteint en France, parmi les plus élevés en Europe, ce sont bien les fruits empoisonnés de la politique désastreuse du pouvoir du Président en matière de santé : pas de stocks de masques, de 'respirateurs', de tests, la pénurie organisée avec la longue liste de fermeture programmée de lits et d'hôpitaux, le refus de recrutement nécessaire d'infirmières, d'aides soignantes, de médecins..., politique suivie depuis des années par les gouvernements successifs et encore accentuée par Macron et son équipe depuis 2017.
Et le Médef exige que les Français payent la note !
Ce sont eux qui devraient présenter la facture à tous les véritables responsables de la crise, à les commanditaires financiers et à leurs hommes à l'Elysée et à Matignon, qui ont imposé l'austérité, la destruction massive des services publics, la liquidation du droit du travail pour désarmer les salariés.
Monsieur de Bézieux a parlé.
Emmanuel Macron va lui faire écho lundi 13 avril.
Mais cela sera aux Français de répondre !
JEAN LEVY