Si Macron avait été Président, aurait-il célébré les forces de l'ordre ?
"C'est grâce au travail, célébré ce jour, que la Nation tient", a déclaré Emmanuel Macron dans une intervention de trois minutes.
Et d'ajouter :
"Aujourd'hui, pas de rassemblement dans nos villes pour fêter, comme nous le faisions depuis tant d'années, la journée internationale des travailleurs".
Peut-on être plus démagogue pour oser dire que lui célèbre régulièrement le Premier Mai, la journée internationale des travailleurs" ?
Même Pétain n'a pas été si loin...
Car enfin avez-vous déjà vu dans les défilés, drapeau rouge en tête, une délégation des associés-gérants de la banque Rothschild, dernier emploi connu du président de la République ?
Quant à sa célébration du travail, les salariés la mesurent au niveau du salaire, en bas de la feuille de paye - et pour beaucoup du SMIC. En fait, Emmanuel Macron aime tellement le travail, qu'il décrète la possibilité d'effectuer 60 heures par semaine, de supprimer le dimanche et une partie des congés...Si ça ce n'est pas de l'amour présidentiel ?
Enfin, qui croit celui-ci ému par l'exécution des ouvriers de Chicago, répression horrible qui est à la base de cette Jourée internationale des Travailleurs ? Songe-t-il au Premier Mai 1891, journée sanglante où " les forces de l'ordre" bourgeois, dont il vante en permanence le dévouement, ont tiré sur les manifestants. Bilan 9 morts.
Cette fois, Emmanuel Macron, le fondé de pouvoir du monde financier, en fait trop
Le pouvoir va-t-il éditer une affiche comme du temps du Maréchal ?
Le 1er mai 1891, pour la deuxième fois, les organisations ouvrières du monde entier se préparent à agir par différents moyens dont la grève pour l’obtention de la journée de 8 heures, conformément aux directives de l’Internationale ouvrière.
En France, le contexte est plus répressif qu’il ne l’était l’année précédente. À Fourmies, petite ville textile du Nord proche de la frontière belge tout juste sortie d’une longue grève, le patronat a menacé de licenciement les ouvriers qui arrêteraient le travail et obtenu du préfet qu’il mobilise un important dispositif de maintien de l’ordre. En l’absence de forces spécialisées, c’est alors, en France, à l’armée qu’incombe cette mission. Deux compagnies d’infanterie ont été mobilisées.
En fin de journée, les soldats tirent sur quelques centaines de manifestants qui tentent d’obtenir la libération de grévistes interpellés dans la matinée et emprisonnés dans la mairie. Les affrontements se soldent par neuf morts, dont quatre jeunes femmes et un enfant. Ces morts, promus martyrs, vont devenir un symbole de la République répressive et de classe. « Car à Fourmies, c’est sur une gamine que le lebel fit son premier essai… » (Montéhus).
Pour nous, le Premier Mai,
c'est un jour de lutte contre la domination du monde à Macron,