Emmanuel Macron le 18 juin 2020 (image d'illustration).
RT France
Personnalités politiques et médiatiques ainsi qu'hommes de loi ont réagi à la dernière révélation sur l'affaire Alexis Kohler, mettant notamment en avant une attestation le dédouanant des suspicions le visant et rédigée en 2019 par Emmanuel Macron.
L'affaire Kohler refait surface, et implique cette fois directement le chef de l'Etat. On apprend en effet dans une enquête de Mediapart publiée le 23 juin, que ce dernier a rédigé en juillet 2019 une attestation dédouanant son bras droit, alors visé par un rapport accablant du parquet national financier (PNF) pour prise illégale d'intérêts.
Une information explosive qui a provoqué une avalanche de réactions au sein de la classe politique et chez nombre d'observateurs, y compris côté cour. Et pour cause, au moment des faits qui lui sont reprochés, l'actuel secrétaire général de l'Elysée était le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, alors ministre des Finances. Au vu des récentes révélations, d'aucuns reprochent aujourd'hui au président de la République d'être passé outre la séparation des pouvoirs.
«La question de l’indépendance de la Justice se pose»
Plusieurs réactions ont d'abord été observées chez les députés insoumis après que l'un d'entre eux a interpellé le garde des Sceaux à ce sujet lors d'une séance de questions à l'Assemblée nationale.
«Emmanuel Macron a écrit (à la main !) une lettre visant à absoudre Alexis Kohler des chefs d'inculpation dont il fait l'objet. À mes questions pourtant très claires sur cette affaire, Nicolle Beloubet fait semblant de ne pas comprendre et répond à côté pour mieux couvrir Macron», a tweeté dans la journée le député insoumis du Nord Ugo Bernalicis, partageant une vidéo dans laquelle il interpelle la ministre de la Justice à l'Assemblée nationale.
«Emmanuel Macron intervenu directement pour exonérer son secrétaire général Alexis Kohler. La non réponse de la pathétique Belloubet est un aveu en soi», a également commenté sa camarade Danièle Obono. «Nouvelle révélation accablante de Mediapart sur le dangereux mélange des genres entre pouvoir exécutif et judiciaire sur une procédure concernant le plus proche collaborateur du Président», a encore abondé l'eurodéputé insoumis Manon Aubry. «La séparation des pouvoirs est-elle trop ancien monde pour Macron ?», a-t-elle poursuivi.
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