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La comédie du racisme et de l’antiracisme

 

La comédie du racisme et de l’antiracisme 

Racisme et antiracisme les deux faces d’une même pièce 

et consumimur igni 

C’est entendu, le racisme est une imbécilité qui amène dans certains cas des conduites criminelles. Si nous sommes pour l’égalité, nous ne pouvons que condamner ces tendances. Cependant il apparait que l’antiracisme peut être une posture ou une imposture, et que cela peut entraîner des dérives aussi condamnables que le racisme.

L’affaire George Floyd nous parle exactement de cela. Pour les racistes George Floyd était un criminel, condamné de multiple fois pour des violences et des vols à des peines de prison plus ou moins lourdes, et donc que finalement il aurait mérité son sort.

Cette façon de dire l’histoire est parfaitement inepte. En effet quel que soit les crimes de Floyd, le policier qui l’a tué n’est pas un juge pour le condamner à mort, ni même un bourreau et donc ne pouvait disposer de sa vie. Ce dont il est question dans ce scandale, ce n’est pas l’innocence ou la culpabilité de Floyd, mais bien des pouvoirs que s’est attribués Derek Chauvin en lui ôtant la vie.

C’est donc de violences policières insupportables dont il est question avant toute chose. Que l’on proteste contre ce crime est tout à fait normal et logique, mais ce qui est plus gênant, c’est quand ce meurtre engendre des postures étranges de la part de certains blancs, souvent très jeunes d’ailleurs, qui demandent pardon dans un acte de soumission inversé aux noirs à qui on a fait autant de tort, comme si eux-mêmes avaient été complices des crimes commis par les esclavagistes !

Au lieu de lutter contre les racistes, on demande pardon pour un crime qu’on n’a pas commis ! 

 

La comédie du racisme et de l’antiracisme 

Des images qui nous viennent de l’Amérique 

En quoi des jeunes gens seraient-ils responsables que ce qui se serait passé dans un passé lointain ? D’autant que les migrations successives qui ont produit le peuplement des Etats-Unis ont fait que les esclavagistes ont été forcément minoritaires dans le pays, et donc que leurs descendants doivent être relativement peu nombreux.

Evidemment les bonnes âmes vous diront que c’est une manière d’expliquer la formation du privilège blanc. Remarquons d’abord que le choix de la lutte anti-raciste se porte d’abord sur les noirs, alors qu’aux Etats-Unis, les Amérindiens ont été encore plus mal traités, « génocidés », parqués, martyrisés, alors que les asiatiques aussi ont fait l’objet d’une forte discrimination, ils ont même été mis pour certains dans des camps pendant la dernière Guerre mondiale.

Mais les Américains mettent un genou à terre devant les noirs et seulement devant eux. Cette première question est éludée, sans doute parce que le racisme antinoir est plus facile à repérer que les autres. Mais il existe aussi un antisémitisme très profondément enraciné aussi aux Etats-Unis qui est devenu au fil du temps, comme chez nous, un antisionisme plus ou moins virulent.

Commencer à classer les racismes devient une compétition pour la reconnaissance d’un statut à part, une sorte de privilège noir cette fois. L’idée de la génuflexion est une ineptie et véhicule celle de la soumission et de la rédemption. Quand on est un être humain on doit se tenir debout !

Cette relation sado-masochiste de certains blancs américains est un renoncement à ce quelque chose change un jour dans ce pays : ce qu’il s’agit de dénoncer, c’est la soumission, et non pas d’en donner soi-même l’image. Sans doute que cette débilité serait moins partagée si la religion était moins prégnante aux Etats-Unis. Mais quand on voit Trump chasser les démons la Bible à la main, on se dit que progresser vers l’émancipation, échapper aux stéréotypes, ce n’est pas si facile.

Cependant, il y a sans doute pire, c’est que cette forme de racisme inversé est une hypocrisie. Pourquoi choisir le noir comme symbole de la lutte antiraciste, et pas le juif ou l’asiatique ? Certains répondront que c’est parce qu’ils ont été le plus longuement martyrisés. Mais la vérité est ailleurs, c’est probablement parce que les noirs sont considérés comme faibles, des sortes d’enfants qu’il faut défendre contre les brutes qui les maltraitent et contre leurs propres tentations à se droguer, à monter des gangs ou à se mal conduire avec les femmes.

Dans ce paternalisme, il y a une volonté de se grandir soi-même, de se prouver qu’on est meilleur que les autres et qu’on peut distribuer les bons et les mauvais points, y compris à soi-même ! 

La comédie du racisme et de l’antiracisme

Le chef de police de Webster s’allonge le 6 juin 2020 

On voit maintenant des scènes ahurissantes de contrition. Le chef de la police de Webster ne s’est pas seulement agenouillé comme certains de ses collègues, il s’est carrément allongé durant huit minutes au moment de rendre hommage à George Floyd[1].

On peut se demander ce que ça veut dire. Déjà rendre hommage à George Floyd c’est très différent de condamner les pratiques des policiers qui l’ont assassiné. Il est sans doute une victime, mais pas un héros. Mais enfin, passons. S’allonger ressort plus de la démonstration spectaculaire que de la prise de position.

A qui est destiné ce cinéma ?

Veut-on démontrer que les policiers ont viré leur cuti, qu’ils sont maintenant devenus bons ? Les Américains sont un peuple extravagant. Je me souviens que dans le temps ils trainaient les noirs en les attachant à l’arrière de leur véhicule, ou ils les lynchaient parce que par définition ils étaient forcément mauvais.

On dirait qu’on est passé d’un extrême à l’autre, comme si le noir maintenant signifiait l’intouchable, celui qu’on ne peut plus critiquer, quoi qu’il fasse, donc comme effectivement une « race » à part, intrinsèquement bon, tandis que le blanc est chargé de tous les péchés et doit faire pénitence jusqu’à la fin des temps. 

La comédie du racisme et de l’antiracisme 

Challenge George Floyd 

C’est peut-être le George Floyd Challenge qui parle le mieux de cette dérision. Il s’agit de parodier la mort de George Floyd par strangulation, les mains menottées derrière le dos. Certes on peut y voir une approbation stupide de l’acte criminel de Derek Chauvin.

Mais on peut y voir aussi un détournement des images destinées à nous émouvoir – donc à nous empêcher de penser – une manière de dénoncer l’usage spectaculaire qui a été fait des images de la mort de ce malheureux George Floyd. Ces images nous enjoignaient de communier dans la larme, s’y refuser c’est se mettre en dehors de ce cirque.

C’est la démonstration qu’on ne peut pas analyser d’une manière froide et raisonnable ce que cette hystérie collective veut dire. On a l’impression d’un grand délire : d’un côté, Trump et sa Bible, disant que George Floyd doit être content de voir que l’emploi repart aux Etats-Unis, de l’autre ceux qui pensent que dans la repentance, les blancs n’en ont jamais fait assez.

Mais si les fondements des inégalités de race sont économiques, alors il faut aller un peu au-delà et donc interroger le modèle sous-jacent qui produit le racisme. Réclamer une égalité réelle est une chose qu’on peut et qu’on doit soutenir, exiger que les blancs se repentent pour des fautes que ni eux, ni leurs parents, n’ont commises, c’est parler le langage des maîtres, le langage de la dette, cette dette qui ne s’éteint jamais et qu’il faut payer éternellement et, comme tel, il est inacceptable.

Une fois l’effet de surprise passé, il ne peut que renforcer les oppositions entre les « races ».

La comédie du racisme et de l’antiracisme 

Le dernier niveau de cuistrerie est atteint par l’incontournable Macron qui dit tout et son contraire. Le voilà qui, aujourd’hui, après la mort de George Floyd aux Etats-Unis, découvre les violences policières – comme récemment, après avoir massacré l’hôpital public pour l’achever, il découvre sa misère.

On se souvient que depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, il y a un an et demi, il s’est appliqué à dire et répéter que les violences policières dans un Etat de droit ça n’existe pas[2] ! « Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un État de droit. […] Je refuse ce terme. » Ou encore : « Je n’aime pas le terme de répression, parce qu’il ne correspond pas à la réalité » disait-il. Il demande donc maintenant au premier ministre de lui faire des propositions pour « améliorer la déontologie » dans la police[3].

Il confirme indirectement qu’il y a une bonne violence – contre les Gilets jaunes qui contestent sa politique – et une mauvaise violence contre les immigrés et les sans-papiers. Dans cette conjuration des imbéciles, Christian Jacob tient son rang. Officiellement opposant à Macron, en vérité sa roue de secours, il n’en est plus à une idiotie près. Le voilà qui nous dit que les violences policières ça n’existe pas que ce sont en quelque sorte les manifestants qui sont violents, et donc qu’il n’y aurait pas de répression policière si les manifestants ne manifestaient pas[4] !

ça va sans doute avec les débilités d’Éric Ciotti qui propose de faire voter une loi qui interdise de diffuser des images de la police en train de bastonner les populations. Les intentions politiciennes sont évidemment présentes, les « durs » de LR pensent sans doute qu’ils piqueront des voix à Marine Le Pen en 2022, histoire de récupérer ceux qui sont lassés de l’antiracisme militant et de ses conséquences.

Mais comme Macron, ils sont à contre-temps. On voit que par des glissements successifs, on en vient à substituer deux clans opposés, les racistes et les antiracistes, à la lutte des classes entre les très riches et les pauvres. Cette imbécilité arrange assez bien Macron qui pense que les antiracistes sont aussi les progressistes.

En même temps cependant cette logique aboutira forcément à une logique d’affrontement : on vous sommera de choisir votre camp, si vous n’êtes pas partant pour la kermesse antiraciste, alors vous serez classé parmi les racistes qui n’osent pas l’avouer. Si vous n’êtes pas non plus dans le camp des racistes, alors on vous traitera de gauchiste visant à détruire l’Occident et ses valeurs.  

La comédie de l’antiracisme doit être comprise aussi comme un business, la preuve ci-dessus, on voit une femme blanche, blonde de surcroit, avec un homme noir, « une victime ». On ne présente pas une femme noire avec un homme blanc, jamais, dans les publicités. Ce n’est pas assez vendeur et culpabilisant pour déclencher la vente. Evidemment les femmes noires ne sont pas des victimes puisque la police les fracasse beaucoup moins que leurs homologues masculins, leurs bourreaux ce sont seulement leurs maquereaux ou leurs compagnons, leurs frères de race.

Cette jeune femme aux cuisses dénudées est le véhicule parfait pour faire vendre le tee-shirt I can’t breathe. On comprend qu’en l’achetant on aide celle-ci à se racheter de ses torts envers la « race » noire. Incidemment, cette publicité captée sur Facebook nous indique que la marchandise, sa consommation, est le seul moyen de rédemption dans le monde moderne. On trouve dans africamag.com un article où on nous explique pourquoi un noir doit consommer une femme blanche et non pas une noire, essentiellement parce qu’elle est plus soumise que la noire et fait tout ce qu’on lui demande[5].

Mais évidemment il ne vient à l’idée de personne de condamner cette approche totalement raciste de la femme blanche… et de la femme noire en même temps ! Par définition un noir ne peut pas être raciste, c’est du moins ce que disent les sociologues français comme Éric Fassin qui excuse le racisme antiblanc en disant que celui-ci n’étant pas institutionalisé, n’émanant pas d’un groupe dominant, il n’existe pas[6].

Mais en vérité l’antiracisme est institutionalisé depuis très longtemps en France, même si à l’origine il l’a été pour faire pièce à l’antisémitisme. En outre la justice a reconnu dans quelques cas que le racisme antiblanc existait à partir du moment où un homme ou une femme se fait injurier et frapper en fonction de la couleur de sa peau. Les sociologues semblent être là seulement pour construire une martyrologie des races dites inférieures et donc ils vont tordre leur discours jusqu’à le rendre incompréhensible pour le commun des mortels, en ce sens ils ressemblent aux économistes. Mais ce discours embrouillé ne passe pas dans le public.

En quelques décennies, on est passé d’un racisme franc et ouvert avec les publicités Banania par exemple ou pour les savons qui blanchissent, à un racisme beaucoup plus subtil, mais inversé. Il s’agit maintenant de véhiculer l’image d’un noir viril, jeune et conquérant qui régénérera le vieil Occident – c’est le thème du film Intouchables où on voyait un blanc vieillissant incapable de se débrouiller par lui-même qui ne pouvait survivre que par la bonté de son domestique noir qui poussait son fauteuil à roulettes[7].

La publicité est le véhicule idéal de l’antiracisme, comme du racisme d’ailleurs, car les deux attitudes ont leur public fidèle, c’est-à-dire un public uniquement travaillé par ses pulsions premières, un public éloigné de la réflexion. Au fur et à mesure que les Africains ont été décolonisés sur le plan de la politique, soit en acquérant des droits civiques ou en obtenant l’indépendance de leur pays, ils ont été colonisés par la marchandise, puisqu’en effet comme le disait Marx, la réalisation de la plus-value a besoin d’élargir le marché en permanence, trouver de nouveaux adeptes.

On pourrait dire aussi que l’émancipation des noirs américains, à travers la fin de l’esclavage, puis dans le combat pour les droits civiques ont formé ce nouveau marché. Pour les économistes libéraux, Smith en tête, l’esclavage et donc par suite la discrimination raciale n’a pas de sens. Marx soulignait à propos de la Guerre de sécession que c’était un archaïsme dont le marché devait se défaire pour « progresser ».

Mais cette logique si elle est essentielle pour le progrès de l’histoire humaine ne saurait se substituer à la lutte des classes.

« Tant que les travailleurs, le véritable pouvoir politique du Nord, permirent à l’esclavage de souiller leur propre République; tant qu’ils se glorifièrent de jouir–par rapport aux Noirs qui avaient un maître et étaient vendus sans être consultés–du privilège d’être libres de se vendre eux-mêmes et de choisir leur patron, ils furent incapables de combattre pour la véritable émancipation du travail ou d’appuyer la lutte émancipatrice de leurs frères européens » écrivait-il dans une lettre à Abraham Lincoln en 1864.

En devenant des citoyens comme les autres, les anciens esclaves sont devenus les meilleurs soutiens du capitalisme dans son évolution : autrement dit après avoir été en tant qu’esclaves la matière première d’un capitalisme assez archaïque, ils deviennent le sujet de son renouvellement, en même temps que les Américains deviennent un peuple de consommateurs

La publicité en tant que premier véhicule de l’éducation après les Trente glorieuses, a beaucoup fait pour faire admettre cette transformation dans les pays les plus développés.

 La comédie du racisme et de l’antiracisme 

Vous remarquerez que dans ces publicités nouvelle manière, l’homme noir remplace l’homme blanc auprès de la femme blanche. C’est donc que le noir possède des qualités que le blanc a perdu, car la femme, tous les publicitaires vous le diront, est une consommatrice avisée.

Cette maladie d’utiliser des quotas pour la publicité pour la marchandise ne vise pas à être seulement antiraciste, mais exactement à produire une nouvelle forme de racisme puisqu’en effet le racisme commence dès lors qu’on considère des catégories de population selon leur couleur et en leur attribuant des défauts ou des qualités différentes des autres du simple fait de leur race. Le fait que les publicités qui mettent en scène des couples mixtes homme noir-femme blanche, soient très sexuées n’est pas un hasard.

C’est une construction mentale destinée à orienter les nations vers le multiculturalisme qui est une autre forme de la mondialisation, soit une unification du marché.

Mais ces relations entre une femme blanche et un homme noir, racontées par la publicité, ont encore une autre signification. Elles soulignent que la femme blanche se trouve en haut de la hiérarchie sociale, en se débarrassant de l’homme blanc, elle règne sans partage, l’homme noir n’est présenté que comme un objet, un complément de son libre choix de consommatrice.

Et donc il vient que l’antiracisme de profession est aussi en même temps le triomphe du néo-féminisme, cette nouvelle spécialisation de la vie politique, avec toutes les dérives que cela entraine. La femme comme l’homme noir – mais pas l’homme blanc – est présentée comme une machine sexuelle, guidée non pas par la réflexion, mais par son bas-ventre, donc un consommateur. Si elle se trouve en haut de la pyramide sociale, donc bien au-dessus de l’homme noir, c’est parce qu’en plus elle est maintenant le dépositaire de l’instruction, étant en moyenne plus instruite que les hommes dans les pays dits développés.

Remarquez que les hommes noirs qui sont mis en vedette par la publicité ne sont pas des intellectuels, ce sont soit des sportifs, des footballeurs, soit des amuseurs publics qui traficotent dans le rap – la chanson sans parole et sans musique, les noirs ont le rythme dans la peau – ce sont rarement des intellectuels, des scientifiques, des philosophes et des savants. C’est bien que la société, dans ses représentations spectaculaires, leur a assigné cette place en tant que bannière des nouvelles tendances consommatrices, et qu’elle refuse de les en laisser sortir.

En inversant les hiérarchies on reste dans la même logique de domination que précédemment, et on ne doit pas s’étonner que les « progressistes » qui soutiennent l’économie de marché, soit aussi ceux qui sont à la pointe de ce renversement de valeurs. Macron est l’exemple typique de cette inversion dans les attitudes provocantes qu’il prend dès qu’il rencontre des noirs et les serre dans ses bras. Sans doute pense-t-il qu’il fait avancer les choses ! 

 


La comédie du racisme et de l’antiracisme 

Terminons en précisant les évidences suivantes : la lutte pour l’égalité ne se partage pas, je comprends très bien et j’approuve que les noirs, comme les femmes se battent contre les discriminations dont ils sont victimes. Je ne crois ni à l’inégalité naturelle des races, ni à celle des sexes d’ailleurs.

Ce qui est dénoncé dans les lignes ci-dessus, ce n’est pas cette lutte, sa réification, mais ses dérives qui vont aboutir à l’inverse de l’idée d’égalité en recréant de nouvelles différenciations qui éloignent toujours plus de la nécessité de combattre le monde tel qu’il nous est donné et tel qu’il réinvente des inégalités de toutes sortes.

Ceci posé, je crois qu’il ne faut pas confondre la lame de fond qui balaye les Etats-Unis et qui voit les blancs et les noirs manifester ensemble contre les exactions de la police, avec l’écume des militants des petits groupes extrémistes qui sont là pour nous faire la leçon sur ce qu’on doit penser, comment on doit se conduire et qui nous engagent en permanence à nous repentir principalement des péchés que nous n’avons pas commis ! 

La comédie du racisme et de l’antiracisme 

 

Tag(s) : #Racisme Opinion, #Allemagne
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