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Affiche du PCF (1971) reprise sur EL DIABLO

Analyser et combattre

la systématisation

des campagnes électorales mafieuses

 

En 1995, Corbeil-Essonnes, municipalité communiste depuis 1959 et ville populaire, élisait Serge Dassault comme maire dans le cadre d’une alliance nouvelle entre le « lumpenprolétariat », au sens où l'entendait Karl Marx, des cités et une nouvelle petite-bourgeoisie réactionnaire habitant dans les zones pavillonnaires.

 

En 2001, en Seine-Saint-Denis, Jean-Christophe Lagarde, dans le même cadre stratégique, devenait maire de Drancy, municipalité communiste depuis 1935. Cette alliance s’était développée sur fond d’affaiblissement et le vieillissement dans les cités des organisations collectives historiques qui organisaient la solidarité et la politisation des classes populaires : Secours populaire, Femmes solidaires, FSGT, UNRPA, Fédération de parents d’élèves, Jeunesse communiste, Parti communiste… Dans le même temps, les anciens pavillons ouvriers devenaient le lieu d’habitat d’une nouvelle petite-bourgeoisie de propriétaires, chassée en banlieue du centre des grandes villes et souvent structurée au sein de collectifs comme « voisins vigilants ».

 

LIRE LA SUITE:

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e PCF a raison de donner ces explications.

4Mais celles-ci suffisent-elles à expliquer la disparition de la fameuse    "ceinture rouge" de la région parisienne ?

Certes, l'évolution de la population de la banlieue, hier ouvrière, a conduit à une véritable mutation de l'habitat. De nombreuses familles, qui faisaient la trame communiste de ces villes, bastions du PCF, se sont égaillées de plus en plus loin de Paris pour des raisons d'environnement, de tranquillité.
Et une autre population a pris possession de ces cités, souvent devenues vétustes. Le travail raréfié a conduit au chômage, et pour des raisons de survie, aux trafics. La solidarité, qui fut le lien au coeur des HLM, a fait place au chacun pour soi. Les forces de la bourgeoisie ont tiré bénéfice de la nouvelle situation, comme l'explique le document du PCF, utilisant des méthodes maffieuses.

Tout cela est vrai.

Mais le PCF dans tout cela ?

Au lieu de faire de chaque ville conquise, un bastion de lutte de classe, la direction communiste s'est orientée vers leur gestion "bourgeoise",  jusqu'à allant jusqu'à construire des immeubles de standing ...où s'installaient leurs futurs vainqueurs. 

Cette orientation fut consacrée au congrès de Martigues, en l'an 2000; où l'objectif était, pour le PCF, de conquérir des "lieux de pouvoir", dans un monde où la "révolution informatique" s'était, soit disant, substituée à la lutte des classes !

Cette dérive a désarmé les communistes, qui perdaient le sens de leur combat.

De tout cela, il n'est nulle question dans le document du PCF.

Et c'est bien dommage.

 

Jean LEVY 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tag(s) : #PCF
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