Lutte gagnante après une grève dans l’usine.
Trois étapes essentielles d’une lutte victorieuse pour le point final à la grève sur le site de Curitiba au Brésil dans l’État du Paraná :
1- Une production arrêtée avec des piquets de grève bloquant les entrées et les sorties de l’usine sur toutes les routes avoisinantes.
2- Le syndicat des travailleurs de la métallurgie de Curitiba pose comme préalable la levée des 747 licenciements annoncés.
3- Devant l’assemblée législative de l’État du Paraná, le syndicat de la métallurgie pose la question du caractère illégal de ces licenciements. Il demande l‘application d’une loi de l’État qui interdit le licenciement de travailleurs par les entreprises ayant bénéficié d’incitations fiscales de l’État, ce qui est bien le cas de Renault tout au long de ses vingt ans d’installation au Brésil.
Au final, les licenciements sont annulés par la justice après une grève totale de quinze jours
Mercredi 5 août, le Tribunal du travail de la 9ème région a donné raison au Syndicat des métallurgistes de Curitiba (SMC) et a ordonné l’annulation des 747 licenciements annoncés par Renault le 21 juillet dans l’usine São José dos Pinhais à Curitiba dans l’état du Paraná au Brésil. Renault est de plus condamné à une amende de 16 000 euros/jour s’il n’annule pas les licenciements.
Dans sa décision, le Tribunal constate également que Renault n’a pas tenu ses engagements pris auprès du ministère du travail et selon lesquels il ne procéderait à des licenciements sans négociation préalable avec les syndicats. Le cas de Renault est aggravé par les subventions publiques reçues par Renault au Brésil en contrepartie d’une garantie de l’emploi. Sans parler du scandale que constitue le licenciement des travailleurs en pleine épidémie de covid-19, avec des licenciés atteints par la maladie….
Source: Correspondante