Faute de médecins, les 28 lits du service SSR (soins de suite et de réadaptation) du CHU de Besançon, installés sur le site Saint-Jacques, vont être fermés au 16 octobre. © Radio France - Alia Doukali
Faute de médecins spécialisés, le service de soins de suite et de réadaptation au CHU de Besançon va fermer. La Direction l'a confirmé et la décision doit être entérinée le 16 octobre 2020. Ce service compte 28 lits, sur le site Saint-Jacques, dans le centre ville de Besançon.
En plein Ségur de la Santé, le CHU de Besançon avait annoncé la suppression de 15 lits du service soins de suite et réadaptation (SSR), au 1er juillet 2020. Une décision prise, avait alors justifié la Direction, "compte-tenu du départ de plusieurs médecins qui n'ont pu être remplacés avant l'été".
La Direction confirme ce jeudi 24 septembre 2020 la suppression totale du service, de 28 lits. La décision doit être entérinée le 16 octobre. "C'est un crève-cœur et une grosse déception, affirme la directrice du CHU de Besançon, Chantal Carroger. On a besoin de ce service, explique-t-elle, parce qu'on y accueille des patients qui ont besoin de rééducation et qui ne peuvent pas rentrer chez eux. Donc aujourd'hui si on n'a plus ces lits, ces patients vont rester beaucoup plus longtemps dans des services courts séjours".
Le service a accueilli des malades du coronavirus
La mission de ce service est d’aider les personnes malades à retrouver de l’autonomie après une grave maladie ou après un accident neurologique. Le SSR avait aussi accueilli certains patients atteints de la Covid-19, à leur sortie de réanimation. Il se trouve sur le site Saint-Jacques, dans le centre-ville de Besançon.
Une chambre du service de réanimation du CHR d'Orléans pendant l'épidémie de Covid 19 (photo d'illustration) © Radio France - Anne Oger
Au-delà du SRR, ce sont 80 lits au total qui ont fermé durant l'été sur le Groupement hospitalier de territoire Centre Franche-Comté, qui va de Dole jusqu'à Pontarlier, Morteau, en passant par Besançon et le Grand Besançon. "Les raisons sont diverses, précise Chantal Carroger. Souvent par manque de personnel soignant ré-éducatif, mais aussi par manque de personnel médical. C'est le cas du CHU de Besançon".
Un manque de personnel qualifié au niveau national
Le problème n'est pas propre à la Franche-Comté selon la Direction de l'hôpital. Il est national. "Ce n'est pas que les jeunes ne veulent pas venir dans notre région, explique Chantal Carroger. C'est le fait qu'aujourd'hui il y a moins de mouvement. Les professionnels restent là où ils sont. Et il manque de professionnels dans cette discipline-là".