«La Russie possède les cinquièmes plus grandes réserves financières au monde et la sixième plus petite dette publique. Le gouvernement se sent à l'aise en étant peu vulnérable au plan géopolitique», écrit le journal en citant Chris Weafer, expert de la société de consultation indépendante Macro-Advisory.
En période de crise, la Russie a sensiblement augmenté ses réserves qui ont récemment atteint un montant record de 600 milliards de dollars (environ 507 milliards d'euros). Elle y est parvenue en dépit du maintien des sanctions et de la baisse des prix du pétrole, sa principale source de revenu. «Le Président russe Vladimir Poutine a évidemment réussi à s'armer, au moins financièrement, contre l'Occident», souligne le journal.
Des résultats obtenus grâce à Poutine
Selon Die Welt, ces résultats sont devenus possibles grâce à la politique de Vladimir Poutine qui «se tient à plusieurs convictions et principes très importants dans le domaine économique». Le journal relève notamment sa stratégie visant à accroître les réserves financières et à éviter un endettement excessif. Une autre mesure importante de cette stratégie tient à la restructuration des réserves de change russes, notamment l'abandon du dollar en faveur de l’or.
Le journal allemand relate encore que sur les marchés des devises, le rouble n'a perdu que 2% de sa valeur par rapport au dollar au cours des deux derniers jours. «C'est très modéré pour la devise d'un marché émergent», souligne-t-il.
Grâce à ces mesures prises dans leur ensemble, les réserves se sont élevées à un niveau record. Die Welt indique que rien qu'en 2020, le trésor public a accumulé 47 milliards de dollars supplémentaires dont près de 38 milliards en or.
Suite à l’annonce faite par l’Allemagne sur l’empoisonnement d’Alexeï Navalny par un agent toxique de type Novitchok, le sénateur américain Tim Cotton a appelé à arrêter la construction du gazoduc Nord Stream 2 «pour engager la responsabilité» de la Russie.
L’homme politique est l’un des sénateurs qui avaient menacé le port allemand de Sassnitz de sanctions sévères en raison de son rôle dans la construction du gazoduc.
Réagissant aux menaces, la chancelière allemande a affirmé le 1er septembre que le projet serait achevé malgré l’opposition des États-Unis.
L’un des créateurs du Novitchok, Leonid Rink, a par ailleurs expliqué qu’en cas d’empoisonnement par cette substance chimique, la personne visée succombe au bout de quelques minutes.