Des manifestants à Montbert, près de Nantes, le 28 novembre 2020. STÉPHANE MAHÉ / REUTERS
Onze jours après une première manifestation, quelque 1 500 personnes selon la préfecture (plus de 2 000 selon les organisateurs) ont défilé, samedi 28 novembre à Montbert (Loire-Atlantique), près de Nantes. Ils protestent contre l’implantation du géant américain de l’e-commerce Amazon et dénoncent l’impact néfaste de ce projet pour l’économie locale.
Partis après 14 heures du rond-point du lieu-dit Le Butay, les manifestants, dont beaucoup étaient venus en famille et certains en vélo, ont marché jusqu’à l’entrée grillagée du futur site d’Amazon, a constaté un journaliste de l’AFP. « Bezos veut toujours plus de pesos » – en référence à Jeff Bezos, le PDG de la marque –, « Stop à Amazon et son monde », « Ni ici ni ailleurs », pouvait-on lire sur les banderoles. La manifestation, qui se voulait bon enfant, avec danse et fanfare, avait été précédée de prises de paroles et de chants, selon les organisateurs.
« Nous voulons dénoncer l’impact qu’aurait ce projet pour l’activité fiscale, sociale et [pour] l’économie locale », a déclaré à l’AFP Guillaume Erceau, porte-parole d’Attac 44, ajoutant vouloir « créer un rapport de force à Montbert et [dans] la communauté de communes » face à Amazon. « Mobilisation exceptionnelle », s’est félicité dans un Tweet le député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin (auparavant LRM).
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Un terrain de 14 hectares
Le 17 novembre, déjà, 300 personnes s’étaient rassemblées à Montbert contre le projet d’Amazon.
Selon le maire de la ville, Jean-Jacques Mirallié (sans étiquette), qui défend la perspective de nouveaux emplois dans sa commune, Amazon souhaite acheter un terrain appartenant à la communauté de communes de Grand Lieu situé sur une ancienne friche hospitalière transformée en zone d’activité.
Il s’agit « d’une surface de 14 hectares pour y construire un bâtiment de 50 000 m² au sol sur trois niveaux, ce qui fait qu’il y a une surface-plancher, avec les bâtiments annexes, de 180 000 m² ». Il s’agirait d’« une plate-forme de transit » d’ampleur régionale, et le projet, qui pourrait voir le jour « en 2022-2023 », représenterait environ 1 500 emplois en saison creuse et « aux alentours de 2 000 emplois » lors des pics d’activité, avait précisé l’élu à l’AFP.