Par Jean LEVY
Et si la présence fortuite de caméras de surveillance n'avaient pas contredit les mensonges des policiers, qui aurait cru les propos du musicien ? Le ministre de l'Intérieur n'aurait pas mis en cause les fonctionnaires, soutenus comme d'habitude par leurs collègues et Darmanin serait bien gardé de suspendre les policiers en question.
Notons qu'au lendemain de ces violences gratuites, ceux-ci ne sont même pas mis en examen, et encore moins déférés en comparution immédiate, comme l'ont été tant de gilets jaunes, coupable simplement de manifester..
En clair, les violences policières ne sont pas le seul scandale, mais l'essentiel, c'est le rôle que le pouvoir macronien fait jouer à la police en tant que "milice du régime", dressée à son service contre les contestataires.
La preuve : le soutien de Macron et de ses ministres apporté au préfet Lallemand, responsable sur le terrain des opérations, et qui déclarait publiquement qu'il n'était pas "du même camp" que les Gilets jaunes"...Un aveu de la part d'un fonctionnaire d'autorité, soutenu malgré toutes les bavures occasionnées par ses subordonnés, par le gouvernement qui l'a chargé du "maintien de l'ordre" social qu'il représente.
Faire retomber l'opprobre sur les seuls fonctionnaires du bas de l'échelle, selon le slogan , "Tout le monde hait la police", permet d'exonérer le pouvoir de Macron et de son clan de toutes les violences policières et de n'en rendre responsables que les seuls exécutants.
Aussi, saluant gendarmes et CRS qui ôtent leurs casques en signe de protestation, nous demandons la démission du ministre, le "premier flic de France", et le remplacement immédiat du préfet Lallemand, par un préfet républicain.