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La menace fasciste en France

Combien, en 2017, ont voté Macron pour éviter la dictature...Comme les grenouilles qui plongent dans la mare pour ne pas être mouillées par la pluie

Cher Jean-Jacques,

J'ai lu le texte que tu m'as fait suivre sur le danger fasciste dans notre pays. Je ne suis qu'un ouvrier, et je le revendique, mais je n'ai pas compris sur quoi débouche ce qu'écrit cet intellectuel. Il est vrai que ce que j'attends d'un intellectuel n'est peut-être pas à la portée de tous : j'aurais souhaité une sorte de guide pour l'action. Marx n'a-t-il pas dit "les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe c'est de le transformer" ?

Même dans la lutte de classe (pour ceux qui, comme moi, en sont encore là), combattre exige d'abord d'identifier l'adversaire. Discourir sur le fascisme, c'est bien, mais donner des éléments permettant de le reconnaître est indispensable. Pour moi, ouvrier, le fascisme est une forme du pouvoir politique du capital, caractérisée par l'autoritarisme et la restriction des libertés. Qu'il y ait ou non des assemblées élues, que le peuple soit autorisé à voter ou non, nous savons que cela n'aucune importance :
– depuis 20 ans, qui est capable de faire la différence entre un gouvernement de droite et un gouvernement de gauche sur la base de leurs actes ?
– 2005 a fait la preuve que le vote ne servait à rien : le peuple a voté Non, et s'est vu imposer le Oui par le traité de Lisbonne. C'est cela que d'aucuns osent –sans rire– appeler démocratie !
Pinochet enfermait les militants dans des stades. Macron, lui, incarcère tout un peuple à domicile, et lui fait payer le gardiennage 135 € : pas mal, pour un incompétent.

Quand on sait ce qu'est le fascisme, qu'on peut le reconnaître indépendamment des formes sous lesquelles il se présente, ce qui importe, c'est de le combattre et de le vaincre. Or, il faut être clair : combattre le fascisme, c'est combattre le capital, quels que soient ses valets, qu'ils s'appellent Macron ou autrement. Ceux qui ont fait des cadeaux au capital sur le budget de la nation, et qui pour cela fermaient des lits d'hôpitaux, sont tous à combattre de la même façon : il n'y a rien de bon à attendre d'eux.

Passer de la guérilla au combat demande de faire le point sur les forces organisées dont “nous” disposons. Se voiler la face ne servirait à rien : il faut prendre acte du naufrage des organisations de classe ; leur incapacité à élargir la base de classe, à faire la jonction avec le mouvement des Gilets jaunes, est patente. Ou, plutôt, était patente, parce que le capital a su mettre un terme aux manifestations depuis décembre 2019, en s'appuyant sur la psychose d'une "pandémie" qui ne va pas faire significativement plus de morts que les épidémies habituelles des années précédentes.

Malgré les trahisons et les manipulations qui ont permis la déliquescence des organisations de classe, la conscience de classe fait son chemin. C'est parce que le capital le perçoit très bien qu'il fait prendre par les gouvernements de Macron ces mesures liberticides. Ce n'est pas par plaisir que le capital recourt au fascisme : il préfère tromper le peuple avec son accord, comme c'était le cas quand les Gilets jaunes étaient rejetés par les syndicats. Le capital “nous” dit, clairement, que "ceux d’en haut ne peuvent plus gouverner comme avant, tandis que ceux d’en bas ne veulent plus être gouvernés comme avant". À “nous” de permettre le rassemblement de ceux d'en bas !

Oui, mais rassembler qui ? Sans préalable, tous ceux qui, de près ou de loin, sont victimes du capital, y compris le petit patron dont le capital va faire fermer la boîte : s'il veut se battre avec ses salariés, c'est peut-être sa seule chance de rester patron ! Je ne ris pas : conséquence des confinements, n'est-il pas question de faillites ? Les confinements ne servent pas qu'à alimenter la peur, ils permettent au capital de s'approprier les cadavres de toutes les entreprises qui l'intéressent, y compris les thanatopraxies.

Si pour agir contre le fascisme déjà à l'œuvre en France –et qui ne peut qu'empirer, comme chacun peut le vérifier depuis un an– “nous” ne rejetons personne a priori, “nous” avons le devoir d'être prudents avec ceux qui ont, servilement, servi le capital.

Ce n'est pas la première fois que notre pays se pose la question de mettre le capital sous sa domination. À la fin de la guerre, le CNR n'avait pas cru que cela était indispensable. Quelque 20 ans plus tard, de Gaulle avait beau affirmer que la politique de la France ne se décidait pas à la corbeille, il était trop tard, et le capital allait le lui faire payer lors d'un référendum qui vit son départ. Aujourd'hui que la corruption sévissant dans l'appareil sanitaire a des conséquences criminelles, la question est à nouveau posée. Mais dans des conditions nouvelles : des couches moyennes "prolétarisées", et des patrons peuvent être avec “nous”.

Bien sûr, cela exigera que la France reprenne une indépendance certaine vis-à-vis de cette Europe du capital, qui n'a pas hésité à acheter pour 1 milliard d'euros d'un vaccin dont tout le monde savait qu'il est dangereux et ne marche pas.

Voilà, cher Jean-Jacques, ce que j'attendais, certes avec d'autres mots que les miens, et que je n'ai pas trouvé. Il va de soi que je sollicite tes critiques.
Salutations fraternelles.

JF

Tag(s) : #Idéologie
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