Dans les rues de Paris le 30 octobre 2020, le premier jour du deuxième confinement dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. PHOTO ANDREA MANTOVANI/THE NEW YORK TIME
En France, un reconfinement
qui passe mal
Fatigués des restrictions, les Français acceptent beaucoup moins facilement le deuxième confinement et s’interrogent sur la gestion de la crise par le gouvernement, observe la presse étrangère.
Depuis le 30 octobre, la France est de nouveau recluse chez elle. Annoncé pour durer au moins jusqu’au 1er décembre, l’objectif du deuxième confinement est de faire baisser le nombre de nouvelles contaminations au Covid-19 à 5 000 (contre près de 50 000 contaminations quotidiennes jusqu’à très récemment). Pour les Français, c’est le retour aux attestations dérogatoires, aux rues désertes, aux magasins fermés et à la crainte d’un nouveau tour de vis si les chiffres des contaminations ne suivent pas. L’ambiance est on ne peut plus pesante dans l’Hexagone, écrit le Wall Street Journal.
“La France vit un automne de souffrance. Le Covid-19 remplit les hôpitaux du pays. Ses églises et ses écoles sont hantées par le terrorisme islamiste. Une combinaison qui confronte la République française et sa population à des difficultés inhabituelles. Ce sont les enseignements des Lumières, de la liberté d’expression au droit de se réunir en masse, qui animent la vie quotidienne dans la France d’aujourd’hui. Or la pandémie a contraint les Français à se confiner, les condamnant à l’isolement social et à l’incertitude économique.”
Le reconfinement intervient alors que “l’usure de la pandémie”s’est emparée des citoyens, et que “la France traverse déjà l’une des pires récessions en Europe”, rappelle le New York Times. “Si le confinement actuel est moins strict que celui, total, du printemps, il devrait néanmoins entraîner l’économie dans une nouvelle dégringolade.” Sans surprise, il a du mal à passer, tout d’abord auprès des commerçants qui s’estiment victimes d’une injustice.