Georges Albertini
Georges Albertini, militant du Parti Socialiste avant-guerre, un des dirigeants de la Collaboration avec l'occupant allemand, devient quatre ans après la Libération, et près de quarante ans durant, l'éminence grise de l'arc-en-ciel politique des années 50 aux années 80, le personnage central de l'anticommunisme en France.
Son passé de "Kollabo" n'a pas permis à Albertini de devenir une personnalité publique. Il a dû se contenter, subventionné par le patronat, d'influencer tout le gratin politique de la SFIO (le Parti Socialiste) aux commandos d'Ordre Nouveau, en passant Force Ouvrière, la droite classique et tous les présidents de la République, hormi le général de Gaulle.
Aidé par d'anciens miliciens de l'Occupation, de faux pacifistes qui adoraient la Wehrmacht, d'exilés de l'Est européen, d'anciens communistes passés aux ordres de l'Occupant, Georges Albertini mis son intelligence, hier au service de l'ennemi, à la disposition des politiciens anticommunistes de 1949 à 1983.
C'est cette histoire que le film voudrait vous faire vivre. Mais, en grande partie, commenté par Pierre Rigoulot, un fidèle de la maison Albertini, on sent filtrer encore des miasmes de l'anticommunisme dans cette réalisation, très réussie dans sa forme. Un autre interlocuteur - que d'aucuns reconnaîtront - auteur de "Georges Albertini, une intelligence avec l'ennemi" - tente d'inverser la tendance avec l'historienne et amie Annie Lacroix-Riz.
Roland Gaucher, un proche de la "Centrale" de Georges Albertini
Roland Gaucher, de son vrai nom Roland Goguillot, né 13 avril 1919 à Paris et mort le 26 juillet 2007, est un homme politique, journaliste et écrivain nationaliste français.
Roland Gaucher commence sa carrière à l'extrême gauche : il est successivement membre du groupuscule trotskyste Fédération des étudiants révolutionnaires, aux Jeunesses socialistes ouvrières , puis du Parti socialiste ouvrier et paysan de Marceau Pivert.
Après avoir été en khâgne à Henri-IV, où il a pour condisciples Yves Jouffa et Jean-Louis Bory, il est mobilisé au 27e régiment d’infanterie en 1939. Fait prisonnier à Rennes en 1940, il s’évade du convoi qui l’emmenait en Allemagne.
Il retrouve la vie civile et devient, de mars 1942 à 1944, responsable des Jeunesses nationales populaires, mouvement de jeunesse du collaborationniste Rassemblement national populaire. Il est condamné à cinq ans de prison à la fin de la guerre, mais est amnistié et libéré en août 1948.
Il est ensuite journaliste dans de nombreuses publications comme Est Ouest (de 1949 à 1959) ou l’Auto-Journal (de 1960 à 1965), puis au journal Minute (à partir de 1965), en qualité de grand reporter. Journaliste d'investigation, il se spécialise dans la dénonciation des organisations communistes, et travaille en particulier à l'Institut d’histoire sociale de Georges Albertini.
En octobre 1972, il est un des fondateurs du Front national. Il participe ensuite à la scission de celui-ci, qui conduit à la création du Parti des forces nouvelles (PFN) en 1974, où il collabore à la revue Initiative nationale. Il est membre du comité central constitutif du PFN en 1974, puis du bureau politique en 1976 mais le quitte en compagnie de François Brigneau, ancien milicien et proche de Georges Albertini.