Des députés communistes ont apostrophé le préfet de police Didier Lallement, lors d'une session du Conseil de Paris.
RT France
Des élus communistes ont réclamé la démission du préfet de police de Paris, Didier Lallement, à l'occasion d'une session budgétaire du Conseil de Paris, en brandissant des pancartes dénonçant notamment les «violences policières».
«Stop aux violences policières», «Lallement, Darmanin, démission» : ces inscriptions ont été brandies sur des pancartes par des élus communistes lors de la prise de parole du préfet de police de Paris, le 15 décembre, dans le cadre d'une session budgétaire du Conseil de Paris.
Après avoir gentiment chahuté le préfet pendant une trentaine de secondes, les élus du groupe communiste et citoyen de Paris ont quitté la salle, non sans avoir demandé la démission du préfet de police de Paris, du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et «une réforme de la doctrine du maintien de l’ordre».
La maire de Paris, Anne Hidalgo leur a d'abord enjoint de laisser poursuivre Didier Lallement, avant de lancer aux élus mécontents : «Sortez si vous voulez, ça ne me dérangera pas beaucoup.»
Les communistes n'ont pas été les seuls à exprimer leur profond désaccord avec le préfet de police de Paris, puisque les élus de la France insoumise ont eux aussi réclamé sa démission, par la voix de Danielle Simonnet, oratrice nationale de LFI.
Celle-ci a aussi accusé Anne Hidalgo, dans un tweet, de «prendre la défense de Didier Lallement».
Les élus Insoumis ont ensuite choisi de quitter la salle.
«Les responsables politiques n'ont pas à s'attaquer aux fonctionnaires», dit Hidalgo
«J'ai entendu ici et là des mises en cause directes, personnelles du préfet de police de Paris. Il se trouve que nous sommes des élus et j'estime que, en tant qu'élus nous sommes des responsables politiques, nous avons à nous adresser au ministre.[...] Je considère que les responsables politiques n'ont pas à s'attaquer aux fonctionnaires. Si j'ai des choses à dire, je les dis aux responsables politiques», avait auparavant expliqué Anne Hidalgo, lors de la session du Conseil de Paris. Les relations entre la maire de Paris et le haut fonctionnaire n'ont cependant pas toujours été cordiales.
Au micro de France Inter le 22 janvier, l'édile avait accablé Didier Lallement et la politique sécuritaire du gouvernement en déclarant qu'«il faut absolument que le préfet de police de Paris revienne à la doctrine Grimaud, le préfet Grimaud, le préfet de 68, qui a été un des penseurs de la doctrine de maintien de l'ordre».
Ne demandant toutefois, à l'époque, «pas de sanction du préfet de police», Anne Hidalgo avait ajouté qu'il fallait «permettre l'expression libre de toutes les manifestations et éviter qu'il y ait des morts ou des blessés».
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