Une boîte de remdesivir (image d'illustration).
RT France
Membre du conseil scientifique sur le Covid-19, proche de grands groupes pharmaceutiques dont Gilead, le professeur Yazdan Yazdanpanah a été nommé par le gouvernement à la tête de la nouvelle Agence de recherche sur les maladies infectieuses.
Le professeur Yazdan Yazdanpanah, membre du conseil scientifique depuis le début de la crise de Covid-19 et chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat de Paris, a été nommé à la tête de la nouvelle Agence de recherche sur les maladies infectieuses par arrêté du ministre des Solidarités et de la Santé et de la ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, comme l’indique le Journal officiel du 26 décembre.
L’Agence autonome rattachée l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), créée le 3 décembre, regroupe les activités de l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS) et du consortium de recherche en infectiologie REACTing (REsearch and ACTion targeting emerging infectious diseases).
L’objectif affiché par le gouvernement est de «renforcer la recherche biomédicale sur les maladies infectieuses émergentes et mieux armer scientifiquement la réponse publique à l’épidémie de Covid-19», ont expliqué les ministres de tutelle (Santé et Recherche) par voie de communiqué. Son champ d’action couvrira les «maladies infectieuses émergentes, le sida, les infections sexuellement transmissibles et les hépatites virales».
De nombreux liens avec de grands groupes pharmaceutiques
La nomination de Yazdan Yazdanpanah à la tête de cette nouvelle entité pose question. Et pour cause, le gastro-entérologue a cultivé des liens étroits avec des laboratoires pharmaceutiques. Il a fait partie des différents comités et conseils de plusieurs d’entre eux : Johnson & Johnson, Viiv, Abbvie, MSD, Pfizer, Janssen, BMS, Gilead, etc. Entre 2014 et 2019, il aurait perçu environ 96 000 euros de groupes privés.
En mars 2020, il expliquait à Mediapart avoir cessé ces pratiques : «Depuis 2017, j’ai arrêté mes liens avec les laboratoires [...] Est-ce que trois ans et demi ça suffit pour se défaire d’un lien ? Ce sont des discussions que nous avons dans le cadre de la définition d’un règlement intérieur.»
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