13 janvier, jour du 75ième anniversaire du dépôt de loi des nationalisations d’EDF et de GDF.
SOURCE : L'Humanité
Les gaziers et électriciens avaient marqué la fin de 2020 par deux journées de mobilisation avec plus de 40 % de grévistes dans les entreprises du secteur. En ce début d’année, leurs représentants syndicaux ont décidé de remettre un coup de gaz et de donner encore plus d’ampleur à ce mouvement social contre le démantèlement des services publics de l’énergie. Dans un appel commun publié ce jeudi, les quatre fédérations représentatives – FNME-CGT, CFE- CGC énergies, FO énergie et mines et FCE-CFDT – ont appelé à faire de 2021 « l’année qui aura vu la fin de ces projets destructeurs, synonymes du sacrifice de l’intérêt général au profit d’intérêts financiers ».
La filière gaz condamnée
par la réglementation
environnementale
« Qu’il s’agisse d’EDF attaquée dans son modèle de groupe intégré par le projet Hercule, d’Engie menacée de scission et de vente à la découpe à la suite du plan Clamadieu, de l’ensemble de la filière gaz condamnée par la nouvelle réglementation environnementale RE 2020 (qui bannit le chauffage au gaz des maisons individuelles neuves dès 2021 – NDLR), ou encore de la Shem (qui exploite une cinquantaine de centrales hydroélectriques – NDLR) menacée par la mise en concurrence de ses concessions, la destruction du service public de l’énergie s’accélère », notent les organisations. Celles-ci appellent donc à trois jours d’action et de grève, les 14, 19 et 26 janvier.
La mobilisation sociale générale ne s’arrête pas là. La Fédération mines-énergie de la CGT a lancé en parallèle « un ultimatum » aux directions d’EDF, d’Engie et de GazelEnergie (société propriété de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky exploitant les centrales à charbon de Gardanne dans les Bouches-du-Rhône et de Saint-Avold en Lorraine), ainsi qu’au gouvernement pour « exiger le retrait du projet Hercule, du plan Clamadieu et du PSE (plan social chez GazelEnergy) ».
À défaut de la satisfaction de cette mise en demeure fixée au 13 janvier, jour du 75e anniversaire du dépôt de loi des nationalisations d’EDF et de GDF (13 janvier 1946), la fédération soutiendra les reconductions de grève et « toutes les initiatives d’action qui seront décidées par les agents sur les piquets de grève en assemblée générale », entre les journées de mobilisation interfédérales. La journée de mobilisation interprofessionnelle du 4 février, à l’appel de la CGT, de la FSU, de Solidaires et de syndicats et organisations de jeunesse tels que l’Unef, devrait aussi voir les énergéticiens grossir les rangs des cortèges ou, contexte sanitaire oblige, des actions locales.