Sur son blog, dans son premier papier de l’année, Jean-Luc Mélenchon écrit : « Mais où est passée la France ? Celle où les trains partaient à l’heure, où la fusée Ariane décollait à l’heure et au jour dits, où tous les enfants d’une génération étaient vaccinés du BCG en 15 jours. La France qui produisait 80% de ses médicaments, où l’hôpital public, alors classé le meilleur du monde, n’était jamais à plus d’une demi-heure de déplacement. »
Mais de quelle « France » parles-tu, Jean-Luc ? De la France où les grands commis de l’Etat dirigeaient des administrations puissantes et où les projets étaient élaborés par les « sachants », approuvés par l’autorité politique et réalisés sur le terrain sans la moindre « consultation citoyenne » ? De la France ou les mots « discipline », « mérite » et « effort » n’étaient pas bannis du système éducatif, et où le bac n’était pas distribué généreusement à tout le monde ? De la France où les médias étaient soumis à une charte de conduite sévère et ou l’on ne pouvait pas dire « merde » et « con » au micro ? De la France où les voyous avaient peur de la police, et pas l’inverse ? De la France qui avait sa propre monnaie, qui prenait ses propres décisions sans avoir à les faire approuver par Bruxelles ? De la France centralisée ou les élus locaux n’étaient pas des petits « barons » distribuant postes et prébendes ?
La question est excellente, Jean-Luc. Mais elle sonne bizarrement dans la bouche d’un homme politique de ton expérience. Parce que tu étais là, quand cette France s’est évaporée. Allez, un peu de mémoire, camarade. Tu étais là, quand François Mitterrand l’a mise à terre. Ses successeurs n’ont fait que l’achever. Tu étais là, aux premières loges, quand ont été signés l’Acte Unique, les lois de décentralisation, le Traité de Maastricht.
Aurais-tu oublié que c’est dans ces années-là qu’on a méthodiquement organisé l’impuissance de l’Etat, qu’on a mis en œuvre les politiques d’austérité, qu’on a instauré une logique de marché qui ne pouvait qu’aboutir à la désindustrialisation, qu’on a préféré les paillettes aux grands projets ? Oublié que c’est dans ces années qu’on a progressivement allégé les programmes scolaires, supprimé le système des écoles normales, démonté pièce par pièce le système éducatif qui faisait notre fierté de par le monde ? Oublié que c’est dans ces années que Rocard fit le premier venir des cabinets de conseil privés pour inventer les politiques publiques, tournant le dos à l’expertise de l’Etat ?
Aujourd’hui, vingt-cinq ans après la mort de François Mitterrand, tu t’offusques de ce qu’Emmanuel Macron participe aux commémorations à Jarnac. Pourtant, c’est bien lui qui le mieux a repris l’héritage du « vieux » – comme tu aimes à le nommer. Après tout, n’est ce pas Mitterrand qui a inventé le « ni gauche ni droite » en constituant en 1988 un gouvernement qui mêle ministres venus de la gauche à ceux venus de la droite (Durafour à la Fonction Publique, Soisson au Travail, Durieux à la Santé, Stoléru au Plan) ? Et j’imagine que dans le chaudron de souffre où il a maintenant ses quartiers, Mitterrand a dû sourire en voyant un candidat venu de la gauche être élu grâce au Front National, lui qui dans les années 1980 avait tant fait pour promouvoir le FN et son leader, Jean-Marie Le Pen, pour diviser la droite. Ceux qui ont tant contribué à faire disparaître cette France-là auraient intérêt à garder, par décence, le silence, plutôt que de poser des questions dont ils connaissent parfaitement la réponse.
On peut se moquer de la « starteupenachonne » comme le fait Mélenchon dans son papier. Mais il faut bien comprendre que le désastre que nous avons aujourd’hui n’est pas attribuable au seul Emmanuel Macron. C’est la conséquence d’une transformation profonde de nos sociétés, et des décisions prises et de politiques mises en œuvre avec une remarquable continuité par la gauche comme par la droite depuis la fin des années 1970. La mondialisation ne pouvait se faire que par la destruction des nations, et en France une telle destruction passe nécessairement par la destruction de l’Etat, puisque la nation s’est construite autour de lui.
Oui, c’est l’Etat qu’on a cassé de toutes les façons imaginables. Je pourrais longuement gloser sur les différentes méthodes utilisées pour priver l’Etat de ses leviers d’action : le transfert de pouvoirs de plus en plus étendus à Bruxelles, à des « autorités indépendantes », aux collectivités locales, aux acteurs privés. La privatisation des organismes qui permettaient à l’Etat de disposer non seulement d’une force de frappe, mais d’une expertise. L’appauvrissement matériel mais aussi humain de l’Etat, avec un différentiel par rapport aux rémunérations et aux carrières dans le privé qui font fuir les meilleurs éléments. J’ai abordé abondamment ces sujets dans d’autres papiers, je n’y reviens pas. Ce que je voudrais qu’on retienne, c’est que les inefficacités, les lenteurs, les incapacités qu’on voit aujourd’hui sont le résultat de politiques systématiques qui ont vidé l’Etat de sa substance. Et qu’il faut se méfier de ceux qui tiennent aujourd’hui le discours traditionnel de l’Etat « trop gras, trop centralisé ». De la même façon que les eurolâtres expliquent que si l’UE ne fonctionne pas, c’est parce qu’il n’y a « pas assez d’Europe », les partisans de la décentralisation nous expliqueront que tous les maux viennent du fait qu’il n’y a pas assez de décentralisation. Tout en regrettant l’époque où « les trains arrivaient à l’heure » grâce à l’Etat central fort.
Quant au « gras », il y a longtemps qu’il a disparu. Or, c’est précisément le « gras » qui constitue la réserve qui permet aux organismes vivants de faire face à une situation d’urgence. Depuis des années, sous la pression des économies exigées par tous les gouvernements, de droite comme de gauche, sous la pression de Bruxelles, tout ce qui n’est pas immédiatement nécessaire à été supprimé. Il fut un temps où les directions départementales de l’équipement avaient des parcs de matériel inutilisés en temps normal mais qui permettaient de faire face à une situation exceptionnelle. L’armée disposait de stocks de tentes, de lits Picot, de camions qui étaient bien utiles lorsqu’il s’agissait de faire face à une inondation ou une tempête. Les hôpitaux disposaient de lits en surnombre qu’on pouvait utiliser en cas d’épidémie. Tout cela a été progressivement supprimé : à l’heure de faire des économies, on coupe d’abord ce qui se voit le moins… jusqu’au jour où le risque se matérialise. Et ce jour, tout le monde voit combien le roi est nu. Eh bien, ce jour est arrivé.
Mais le problème n’est pas qu’une question de moyens. La vague libérale n’a pas seulement privé l’Etat et les institutions de moyens. Elle s’est surtout attaquée à la légitimité institutionnelle elle-même. Pour le dire autrement, on a mis l’Etat sous tutelle. Sous la tutelle de Bruxelles. Sous la tutelle des autorités « indépendantes » de toutes sortes. Sous la tutelle des juges. Sous la tutelle de médias tout-puissants. Et maintenant, dernière trouvaille, sous la tutelle de « collectifs citoyens » de toutes sortes. L’Etat aujourd’hui, c’est le Gulliver de Swift, attaché par des fils très fins mais dont l’accumulation l’empêchent de bouger.
Prenons un exemple : le soir du nouvel an, 2500 « teufeurs » se rendent à une fête techno organisée à Lieuron (Ille-et-Vilaine). Ils feront la fête pendant deux jours, en violation non seulement de la loi que nous autres, citoyens de seconde zone sommes supposés respecter, mais aussi du bon sens. Non seulement la loi a été piétinée, ce qui est en soi grave, mais ces gens mettent en danger la santé et la vie de leurs concitoyens : on se souvient des effets désastreux du « cluster » apparu suite au rassemblement évangélique à Mulhouse.
Et que fait l’Etat ? Rien, ou si peu. Lorsque les « teufeurs » agressent les forces de l’ordre présentes et incendient un véhicule de la gendarmerie, celles-ci reculent puis laissent faire. Et on laisse la fête se dérouler. Et lorsque les « teufeurs » sont fatigués, on les attend tranquillement à la sortie pour leur mettre une petite amende – une sorte de taxe de séjour – et encore, seulement ceux qui sortent par la porte principale. On remarquera plus tard que le grillage avait été coupé dans plusieurs endroits permettant à une partie des « teufeurs » de sortir sans se faire contrôler. Bien entendu, tous ces gens rentreront tranquillement chez eux, ayant acheté pour 135€ le droit de faire la fête et accessoirement de contaminer leur entourage.
Mais alors, pourquoi ? Pourquoi alors que l’Etat a des forces de l’ordre armées à sa disposition, qu’il a pour lui non seulement la loi mais aussi le sens commun, n’a-t-il pas donné du canon ? Parce que, voyez-vous, intervenir pour faire cesser le trouble à l’ordre public, c’est prendre le risque qu’il y ait de la casse. Qu’il y ait des gendarmes mais surtout des « teufeurs » blessés, et peut-être même un mort. Et cela, la société ne l’admet pas. Imaginez-vous que le ministre de l’Intérieur ait donné l’ordre de faire cesser le trouble, et qu’un « teufeur » meure, ne serait-ce que d’une crise cardiaque. On peut être sûr que le ministre en question sera cloué au pilori, trainé dans la boue par l’ensemble de la France bienpensante. On parlera de « violences policières », on exigera la révocation des gendarmes ou du préfet. Il y aura des commissions d’enquête parlementaires et des procès. Alors, on laisse faire, on choisit la voie du moindre risque, même si cela revient à sacrifier l’intérêt général devant les intérêts particuliers. Et à ce jeu, le décideur ne peut pas gagner : s’il intervient, les citoyens lui reprocheront amèrement les morts et les blessés. Mais s’il laisse faire et demain un de ces « teufeurs » transmet la maladie à sa grand-mère et la dame meurt, je vois déjà la famille se pourvoir devant le Conseil d’Etat pour exiger une indemnisation pour faute de l’Etat qui n’a pas su empêcher le rassemblement.
La seule conduite raisonnable pour le décideur, c’est « faire et laisser dire ». C’est faire confiance au jugement de l’histoire plutôt qu’à celui des médias. Et l’histoire a montré que souvent – mais pas toujours – les français ont récompensé sur le long terme les dirigeants qui ont eu ce comportement. Seulement, sur le moment, il faut être prêt à assumer. Et aucun de nos dirigeants n’a les épaules suffisamment larges pour cela. Alors, on choisit chaque fois la voie de la moindre résistance.
Ce petit exemple explique pourquoi dans la gestion de la pandémie le gouvernement semble indécis et l’Etat inefficace. La réalité, c’est que tout le monde a peur. Tout le monde, depuis le ministre jusqu’au plus humble fonctionnaire. Alors, tout le monde se couvre. Le principe « PIPE » (« Pas d’initiatives, pas d’emmerdes ») devient le premier commandement de l’ensemble des agents publics qui savent parfaitement qu’en cas de malheur personne ne les couvrira. Au lieu de chercher des solutions adaptées à la situation qu’il connaît, quitte à prendre des risques, chaque niveau se tourne vers le suivant et demande des « instructions ». Ainsi, en cas de malheur, il pourra toujours prétendre qu’il obéissait aux ordres. Et comme tout le monde joue ce jeu, le niveau central se trouve à devoir décider de tout, sans forcément avoir les éléments pour le faire. Résultat : lourdeur à décider et inadaptation des décisions prises.
Terreur aussi chez les experts et les conseillers. Quel expert, quel haut fonctionnaire osera en effet dire au décideur ce qu’il pense vraiment, sachant que ses paroles risquent de se retrouver le lendemain à la « une » des journaux, tourner en boucle sur les chaines d’information continue ou bien rejoindre le dossier d’un juge ? C’est d’autant plus difficile que l’expert, le haut fonctionnaire n’ont plus l’assurance que pouvait donner l’appartenance à un « corps », à une Académie, à un Ordre. Lorsque les loups – ou plutôt les hyènes – sont sur votre trace, vous êtes seul. Personne ne vous soutiendra, sachant que le faire implique se mettre soi-même en danger.
Le décideur, l’expert ou le fonctionnaire sont sous le regard permanent des médias, des ONG, des « experts citoyens » et autres imbéciles qui n’y connaissent rien mais qui se permettent des jugements définitifs sur tout et n’importe quoi (1). Et ce regard ne peut être que malveillant, parce qu’on ne fait pas parler de soi en disant du bien des autres. Au contraire : ce sont les langues de vipère qu’on met aux meilleurs créneaux, parce que le scandale fait vendre. Vous ne gagnerez guère de points d’audience en défendant le fonctionnaire ou le ministre injustement critiqué. Dénoncer des complots, fussent-ils imaginaires, vous procure par contre le statut confortable de « lanceur d’alerte ». Et le problème est le même avec les juges : on ne se fait pas un nom avec un non-lieu. Par contre, abattre un politique ou un haut fonctionnaire, cela vous donne tout de suite du lustre dans l’opinion. Les « puissants » ont donc peu de chances de trouver de la bienveillance chez des juges en mal de reconnaissance par l’opinion, d’où la multiplication de cas d’acharnement caractérisé se terminant par des non-lieu ou des précipitations suspectes dans certaines enquêtes.
La France dont parlait Mélenchon disposait d’un Etat efficace parce que celui-ci pouvait compter sur la bienveillance des citoyens. Parce que les décideurs et les hauts-fonctionnaires étaient protégés par leur hiérarchie, mais aussi par un statut et une solidarité de corps qui garantissaient à chacun que ses décisions et ses actes seraient jugées par ses pairs, et non par une opinion publique ignorante et excitée par des médias qui ont intérêt à faire du scandale. Et qui du coup pouvaient parler librement dans les enceintes prévues pour cela et agir en fonction de leurs convictions sans avoir à se soucier de protéger en permanence leurs arrières. Le système dans lequel l’erreur médicale est appréciée par un tribunal de médecins présente le risque du « copinage », mais le système dans lequel l’erreur est appréciée par une assemblée de malades tirés au hasard est infiniment plus risqué. Parce que devant le risque d’un tel jugement, le médecin n’osera plus rien faire. Et nous en sommes là : on ralentit la vaccination dans les EHPADs dans l’attente du « consentement éclairé » du malade et d’une période de rétractation de trois jours. Pourquoi ? Parce qu’en cas de complication, ni l’institution ni le médecin n’espère un jugement équitable, que ce soit de la part des familles ou du juge. Et on se trouve ainsi devant la situation ridicule ou l’on demande le « consentement éclairé » à celui qui n’a guère les moyens d’évaluer le risque, parce que celui qui est en mesure de le faire n’ose plus prendre le risque.
La mise sous tutelle de l’Etat aboutit à une France qui a le moteur d’une deux-chevaux, et les freins d’une Rolls-Royce.
Le paradoxe, c’est de voir Mélenchon se plaindre des effets dont il chérit les causes. Hier, il a contribué à affaiblir les capacités de réflexion et d’action de l’Etat. A-t-il tiré les leçons de ses erreurs ? N’est ce pas lui qui parle d’une « VIème République » qui, de la révocabilité des élus aux assemblées tirées au sort, affirme à chaque pas sa méfiance envers tout décideur, tout expert, et prétend les soumettre à un contrôle et au risque de révocation permanents ? N’est-ce pas lui qui propose d’affaiblir l’exécutif et instaurer un régime d’assemblée dont on a vu maintes fois dans notre histoire l’impuissance ? N’est ce pas lui qui propose de mettre l’Etat sous la surveillance permanente de « collectifs citoyens » ? N’est-ce pas lui qui soutient ceux qui pratiquent le type même de harcèlement des décideurs qui aboutit finalement à les paralyser ? N’est pas lui qui brocarde régulièrement les experts et la haute fonction publique, qui appelle les fonctionnaires à « changer de métier » si la pression est trop lourde ?
Dans la France où tout le monde fait ce qu’il lui plait, où les mots « discipline » et « effort » ont été bannis, où grâce à la « transparence » et autres « vigilances citoyennes » les décideurs et les fonctionnaires vivent sous la menace permanente, où la solidarité inconditionnelle qui fait une nation est en permanence remise en cause, les trains n’arriveront jamais à l’heure, et on ne vaccinera jamais tout le monde en 15 jours. Tout cela nécessite un Etat capable d’organiser les choses sans avoir à répondre à tout bout de champ aux accusations les plus fantaisistes, au harcèlement permanent des médias, des ONG, des groupuscules qui n’acceptent les décisions que lorsqu’elles les arrangent.
Eh oui, Jean-Luc. La France « ou les trains arrivaient à l’heure » était celle des grands commis de l’Etat intouchables, celle des « mandarins » à l’Université et à l’Hopital. Celle ou le baccalauréat n’était ni un gadget, ni une formalité. C’était celle du « parlementarisme rationnalisé » qui n’hésitait pas à utiliser l’article 49.3 quand cela était jugé nécessaire. C’était celle des médias contrôlés de près et soumis à un code de conduite sévère. C’était celle ou les politiques écoutaient les « sachants » et le peuple, plutôt que des « collectifs citoyens » et autres bêtises du même style. C’était celle d’une police qui à l’heure d’intervenir n’avait guère le souci du bien-être des délinquants. Et si toi tu ne sais pas « où est passée cette France », alors personne ne le sait.
Descartes
(1) Quelle légitimité peut avoir un Romain Goupil ou un Serge July pour pontifier sur une stratégie vaccinale ? Et pourtant, on peut les voir une fois par jour dans le fenestron expliquant au peuple ce que le gouvernement devrait faire. Comme disait un philosophe américain, quel dommage que ceux qui savent gouverner préfèrent consacrer leur vie à couper des cheveux ou conduire des taxis…
L'intérêt des textes produits par DESCARTES nous conduit à les reproduire régulièrement sur notre blog. C'est encore le cas aujourd'hui avec " La France où les trains arrivaient à l'heure".
Et le rappel des responsabilités passées de JL Mélenchon est la bienvenue.
Cependant, l'argumentaire critique de l'attitude contestataire et grincheuse de Français vis-à-vis du pouvoir en place laisse à certains lecteurs - dont je suis - comme un sentiment de faiblesse dans la critique de ce pouvoir, en ne dénonçant que la parole de ses contradicteurs.
S'il est exact que la politique des prédécesseurs de Macron a creusé le sillon de sa propre politique, s'appuyant sur les mêmes orientations de fond, il n'en demeure pas moins que l'actuel président a changé la nature du système, en liquidant tout vestige du vernis parlementaire dans lequel gouvernaient Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande.
Et ce n'est pas une seule question de style. Le côté jupitérien de Macron correspond à l'évolution des assises sociales des couches du capital qui l'ont fait roi. Ce n'est plus la pyramide bourgeoise dans son entier mais sa pointe ploutocratique qui est directement aux affaires. Le fait que Macron soit lié à la maison Rothschild illustre l'évolution. Et la dangereuse pente vers le totalitarisme, dans laquelle la France glisse, exprime la contradiction entre les objectifs de domination du capital financier mondialisé et l'étroitesse de sa base sociale.
Ce qui nous conduit à une opposition globale et sans nuance au clan qui gouverne comme un groupe mafieux, ayant pris la France dans ses filets.