Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 
Michel Lecourt, Yann Weyrig et Olivier Polic, représentants syndicaux dans la société Sumpar, à Boos (Seine-Maritime) ont reçu leur lettre de licenciement. (©Le Bulletin)  Un mouvement de soutien a eu lieu pour les trois salariés, devant l’entreprise. (©Le Bulletin)
Michel Lecourt, Yann Weyrig et Olivier Polic, représentants syndicaux dans la société Sumpar, à Boos (Seine-Maritime) ont reçu leur lettre de licenciement. (©Le Bulletin)  Un mouvement de soutien a eu lieu pour les trois salariés, devant l’entreprise. (©Le Bulletin)
 
 

Michel Lecourt, Yann Weyrig et Olivier Polic, représentants syndicaux dans la société Sumpar, à Boos (Seine-Maritime) ont reçu leur lettre de licenciement. (©Le Bulletin) Un mouvement de soutien a eu lieu pour les trois salariés, devant l’entreprise. (©Le Bulletin)

Sumpar : 48 licenciements à Boos pour le sous-traitant de l'aéronautique

La société Sumpar, à Boos, sur le plateau Est de Rouen (Seine-Maritime) est depuis près de quarante ans un sous-traitant aéronautique. Elle compte à ce jour 153 salariés. Un seul syndicat y est présent, en l’occurrence la CGT installée en novembre 2019.

Seulement, selon les trois délégués syndicaux, « dès le début, on a été stigmatisés. Il y a eu tout de suite de la répression. Cela a toujours été pression sur pression », a déclaré Michel Lecourt, vendredi 15 janvier 2021, lors d’un mouvement de protestation devant l’entreprise. Les militants reprochent, entre autres, l’absence de calendrier de CSE (Comité Social et Économique), de dates de NAO (Négociation Annuelle Obligatoire), de mise à disposition d’un local syndical, d’un panneau d’affichage verrouillé, « pour ne pas voir nos tracts arrachés constamment ou encore d’une ligne téléphonique ».

Entretiens préalables à licenciement

C’est dans ce contexte très tendu que sont intervenues les négociations pour un PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi) pour que la société puisse faire face à la crise sanitaire. Lors du vote, les accords ont été signés par cinq élus non encartés et refusés par les Cégétistes, « car jamais nous n’avons pu avoir accès aux véritables chiffres. Nous n’avons même pas eu de retours à nos questions. La direction a même refusé l’APLD (Activité Partielle de Longue Durée) », déplore Michel Lecourt.

Un mouvement de soutien a eu lieu pour les trois salariés, devant l'entreprise.

Un mouvement de soutien a eu lieu pour les trois salariés, devant l’entreprise. (©Le Bulletin)

« Délit d’entrave au droit syndical »

Depuis, 39 salariés ont reçu leurs lettres de licenciements. Mais, ce qui a mis le feu aux poudres, c’est que Michel Lecourt, Yann Weyrig et Olivier Police les trois salariés protégés CGT font partie de la future charrette : « et pas les autres qui ont été de bons petits soldats. Nous sommes donc conviés ce jour (vendredi 15 janvier 2021) à une heure d’intervalle à un entretien préalable à licenciement. Ensuite, il y aura un CSE extraordinaire et le dossier sera envoyé à l’Inspection du Travail (DIRECCTE). Ainsi que la direction, nous serons auditionnés. La DIRECCTE aura ensuite deux mois pour statuer. Pour nous, l’entreprise est dans le délit d’entrave au droit syndical. Ils veulent dissoudre la représentation, mais c’est interdit », a déclaré le trio lors d’une manifestation, vendredi matin, soutenue par l’Union Départementale CGT de Seine-Maritime et de l’Eure, l’Union Locale CGT de Rouen et des représentants syndicaux de Carrier à Franqueville-Saint-Pierre, Renault Cléon, Safran Le Havre, Santé 76, des agents territoriaux de Rouen et de Thalès à Ymare.

Tag(s) : #Lutte de classes, #Répression
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :