UNE BARRICADE N'A QUE DEUX CÔTES
C'est avec un immense plaisir que
publie de notre ami Gilles Questiaux.
Courageusement, celui-ci traduit au mieux l'attitude naturelle que devraient avoir tous ceux qui sont victimes de l'ordre établi et imposé par le clan des fidèles du CAC 40 partout sur cette terre où ceux-ci tiennent le guidon du capital.
Camp contre camp, victimes contre nantis : une barricade n'a que deux côtés. Le capital financiarisé et mondialisé, dont les GAFAM sont l'avant-garde et la tête chercheuse, et les Etats-Unis le porte-étendard, le capital financier et mondialisé donc, se sent distancé par les nations qui s'en sont libérés.
Et c'est une lutte à mort qui se développe.
Et c'est ce combat que Gilles Questiaux explique.
Jean LEVY
Le Shandong, deuxième porte-avion chinois
Faut-il soutenir la Chine, la Russie, l’Iran, la Syrie, la RPD de Corée ?
Ces pays ont mauvaise réputation, et s’aligner sur leurs positions dans les conflits internationaux a un coût politique. Manifestement beaucoup à gauche et à l’extrême gauche (néo-trotskyste et néo-orwélienne) ne sont pas prêts à le faire, pour ne pas payer ce prix, ou parfois parce qu’ils adhèrent purement et simplement aux récits de la puissante propagande développée contre eux. Mais se tenir à l’écart des combats principaux de notre époque a un prix bien plus élevé (dans la mesure où l’on veut réellement changer le monde).
Dans notre monde, il y un Empire, et un seul : c’est la structure emboîtée formée par les États-Unis d’Amérique, les pays anglo-saxons dont les services de renseignement et les forces armées sont étroitement associés à ce pays (Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande), l’Union Européenne qui fait du zèle mais qui peine à suivre, et quelques satellites : Japon, Israël, pétro-monarchies du Golfe, etc. Autant que les systèmes d’alliance intégrés comme l’OTAN, c’est le tissu conjonctif des grandes firmes multinationales, de leurs médias, et leur milieu humain qui lui donne sa cohérence, et qui oriente sa politique. Cet empire entretient un millier de bases militaires dans le monde et distribue à tout va au moindre prétexte des sanctions afin de ruiner l’économie de pays récalcitrants et d’intimider leurs dirigeants. Depuis le 11 septembre 2001 il s’arroge le droit officiel de mener des opérations militaires partout dans le monde, sans l’accord des pays concernés, et considère que ses tribunaux ont compétence partout.
Soutenir les luttes dans le monde, et les pays attaqués par l’impérialisme est une nécessité. Encore pour le comprendre faut-il avoir dans l’esprit un concept de l’impérialisme. Comme le capitalisme pendant quelques années, l’impérialisme a été en quelque sorte mis hors-la-loi dans les médias et dans l’université, « en dehors du cercle de la raison ». Il ne laisse pas d’exister, et de plus en plus clairement aux yeux de tous.
L’opinion publique mondiale est un des champs principaux de la lutte des « faibles » contre les « forts » et les derniers ne doivent pas utiliser trop brutalement leur force pour ne pas coaliser contre eux à long terme une plus grande force constituée de tous ceux que cette démonstration de puissance a effrayé. C’est manifestement l’hubris occidentale d’après 1989 qui a poussé Russes et Chinois au rapprochement puis à l’alliance, rejoints par les Iraniens. Elle est même sans doute à l’origine du renouveau de l’idéologie socialiste en Chine et du triomphe de la nostalgie du passé soviétique en Russie.
L’impérialisme, comme le diable, cherche à faire croire qu’il n’existe pas, et il a bien du mal à continuer à le feindre lorsqu’il bombarde, même lorsque ces bombardements sont rebaptisés « frappes » par le système médiatique mondial ultra dominant qui est un de ses agents principaux. Encore faut-il que l’honnête homme occidental ait le minimum de courage qu’il faut pour ne pas regarder ailleurs.
La dénonciation des crimes et des forfaits de l’impérialisme contrairement aux apparences est une action très efficace. Contester les éléments de langage et les falsifications qui cherchent à délégitimer et à isoler les adversaires de l’impérialisme permet de faire reculer le risque de guerre car la guerre hybride moderne a besoin d’un consensus provisoire mais presque complet au moment stratégique. Même quelques petites voix discordantes peuvent rompre le charme.
Faire circuler sur les réseaux sociaux, preuves à l’appui, que le vrai enfer pour les droits de l’homme n’est pas le Venezuela, mais la Colombie voisine contribue à gêner considérablement les projets agressif contre le pays d’Hugo Chavez !
Quoiqu’on ait pensé d’un Saddam Hussein, la guerre américaine contre lui a été une chose pire que tous les crimes qu’on pouvait lui attribuer. Les sanctions, la guerre et l’occupation ont causé la mort d’un enfant irakien sur dix, pendant vingt ans, soit un à deux millions.
Je n’ai pas a regretter d’avoir manifesté en février 1991 contre l’imminente Guerre du Golfe, même en compagnie de patibulaires barbus ou fachos ; faute d’autre slogan, avec quelques autres nous avons crié NON ! Non ! Non ! Nous étions des millions à défiler dans les rues ce jour là dans le monde entier, mais en vain. Et de nouveau en 2003.
Et voilà que vingt ans plus tard l’impérialisme remet le couvert, en Syrie, en 2011, et là, personne ou presque dans la rue, les hérauts fatigués de l’altermondialisme (alter-impérialisme?) se sont rangés des voitures, et au contraire toute la gauche divine surenchérit sur les appels à l’invasion, au premier chef le mégaphone du NPA et les postcommunistes du PCF. Personne dans la rue, mais quelques voix bien isolées et en compagnie douteuse qui vont traverser le désert pendant des années en martelant la vérité : il n’y a pas de révolution syrienne, il n’y a là qu’une agression internationale hybride et particulièrement cruelle qui vise à rien moins que démanteler le pays. Et, à l’arrivée, l’impérialisme, hésite, recule, et lâche l’affaire .. ; tout en attendant une meilleure occasion .
Admettons-le ! Ce sont les Russes et les Chinois qui l’ont fait reculer, et pas seulement « Réveil Communiste » et ses quelques équivalents qui ne sont pas nombreux dans la cybersphère francophone. Mais un blog à son échelle, un site d’investigation, un particulier sur les réseaux sociaux, une chaîne internet, « en dessous des radars » peut faire beaucoup plus d’agitation qu’on imagine.
Pour ce qui est du Venezuela et Cuba, (...)
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http://www.reveilcommuniste.fr/2021/02/imperialisme-les-ennemis-de-mes-ennemis-sont-mes-amis.html