Maha Panchayat des agriculteurs à Hanumangarh, Rajasthan.
Le Leader fermier, le secrétaire d’État du MKP, le camarade Rameshwar Verma, s’exprime lors d’une énorme réunion.
L’assemblée a votée une motion pour retirer les lois anti-agriculteurs.
Vive l’unité des fermiers.
Le parti communiste de l’Inde envoie tous les jours des photos des initiatives et comme je vous l’ai dit dit hier le fait le plus intéressant est qu’il gagne en ampleur.
Mais au-delà du caractère “exotique” apparent pour nous français de ce mouvement des fermiers, un certain nombre de constats s’imposent. On nous présente la mondialisation comme celle des “élites” et effectivement l’Inde comme le Brésil et même la Russie, sont des pays où une importante catégorie de la population parait avoir bénéficié du libéralisme, ce sont des couches moyennes urbaines parlant anglais, celles que nos médias interrogent volontiers. Ce sont elles sur lesquelles tablent les démocrates pour constituer une minorité qui agite les droits de l’homme voire des revendications féministes et de moeurs détachées de la dimension de classe pour mieux imposer l’ordre capitaliste. Quand ceux-ci avoisinent les trois cent millions d’individus et possèdent tous les leviers politiques, médiatiques, on peut croire qu’ils sont l’expression démocratique. Mais il existe une autre mondialisation qui comme cette revendication des fermiers est en gestation. Celle qui exige un autre type de production, des droits pour ceux qui produisent et refusent les diktats de la grande distribution. Mais cela va encore au-delà, ce qui est également proposé est une alliance entre intellectuels anti-fascistes, combattants des droits de la femme contre l’extrême-droite, défenseurs d’un certain patriotisme qui revendique l’internationalisme et c’est ce qui est très intéressant dans ce mouvement, la manière dont il s’ancre dans les revendications des exploités pour proposer une autre société, pas l’autarcie mais la spécificité comme rencontre universelle de l’humanité. C’est ce mouvement-là tel que je le vois se développer sur tous les continents qui m’a fait m’intéresser à la postérité du communisme.
En effet, le meeting a lieu au Rajasthan qui est certes un État agricole mais surtout un Etat très conservateur dominé par la tradition et dans lequel le parti gouvernemental est très puissant. Le Bharatiya Janata Party( Parti populaire indien; abbr. BJP) est est un parti de droite, ultra libéral, et sa politique a historiquement reflété des positions nationalistes hindoues très fortes au Rajastan Depuis 2019, c’est le plus grand parti politique du pays en termes de représentation au parlement national et aux assemblées d’État et c’est le plus grand parti du monde au nombre d’adhérents. Les communistes sont traditionnellement faibles au Rajastan.
Nous avons vu que le mouvement des fermiers est parti du Penjab et de l’Haryana qui sont deux Etats du nord est, proches de Dehli la capitale dans les faubourgs de laquelle ils campent depuis des mois. Nous avons suivi la marche des tracteurs lors de la fête nationale du 26 janvier, les divers incidents, la répression. Et maintenant tous les jours nous recevons des nouvelles de différentes actions en particulier dans les États du nord mais une partie du Bengale, le Kerala bien sûr sont également mobilisés.
Vive l’unité des fermiers.
Le parti communiste de l’Inde envoie tous les jours des photos des initiatives et comme je vous l’ai dit dit hier le fait le plus intéressant est qu’il gagne en ampleur.
Mais au-delà du caractère “exotique” apparent pour nous français de ce mouvement des fermiers, un certain nombre de constats s’imposent. On nous présente la mondialisation comme celle des “élites” et effectivement l’Inde comme le Brésil et même la Russie, sont des pays où une importante catégorie de la population parait avoir bénéficié du libéralisme, ce sont des couches moyennes urbaines parlant anglais, celles que nos médias interrogent volontiers. Ce sont elles sur lesquelles tablent les démocrates pour constituer une minorité qui agite les droits de l’homme voire des revendications féministes et de moeurs détachées de la dimension de classe pour mieux imposer l’ordre capitaliste. Quand ceux-ci avoisinent les trois cent millions d’individus et possèdent tous les leviers politiques, médiatiques, on peut croire qu’ils sont l’expression démocratique. Mais il existe une autre mondialisation qui comme cette revendication des fermiers est en gestation. Celle qui exige un autre type de production, des droits pour ceux qui produisent et refusent les diktats de la grande distribution. Mais cela va encore au-delà, ce qui est également proposé est une alliance entre intellectuels anti-fascistes, combattants des droits de la femme contre l’extrême-droite, défenseurs d’un certain patriotisme qui revendique l’internationalisme et c’est ce qui est très intéressant dans ce mouvement, la manière dont il s’ancre dans les revendications des exploités pour proposer une autre société, pas l’autarcie mais la spécificité comme rencontre universelle de l’humanité. C’est ce mouvement-là tel que je le vois se développer sur tous les continents qui m’a fait m’intéresser à la postérité du communisme.
En effet, le meeting a lieu au Rajasthan qui est certes un État agricole mais surtout un Etat très conservateur dominé par la tradition et dans lequel le parti gouvernemental est très puissant. Le Bharatiya Janata Party( Parti populaire indien; abbr. BJP) est est un parti de droite, ultra libéral, et sa politique a historiquement reflété des positions nationalistes hindoues très fortes au Rajastan Depuis 2019, c’est le plus grand parti politique du pays en termes de représentation au parlement national et aux assemblées d’État et c’est le plus grand parti du monde au nombre d’adhérents. Les communistes sont traditionnellement faibles au Rajastan.
Nous avons vu que le mouvement des fermiers est parti du Penjab et de l’Haryana qui sont deux Etats du nord est, proches de Dehli la capitale dans les faubourgs de laquelle ils campent depuis des mois. Nous avons suivi la marche des tracteurs lors de la fête nationale du 26 janvier, les divers incidents, la répression. Et maintenant tous les jours nous recevons des nouvelles de différentes actions en particulier dans les États du nord mais une partie du Bengale, le Kerala bien sûr sont également mobilisés.