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Mehdi Ben Barka (© Pierre Boulat 1958)

 

ritimo

Mehdi Ben Barka a été l’un de ceux qui ont milité pour le changement des structures du Maroc au lendemain de l’indépendance avec la participation effective des masses populaires à la prise en main de leur destin ; il a été l’un des leaders de cette génération de progressistes africain·es, des penseurs et penseuses combattant·es qui ont le mieux incarné les aspirations et les espoirs de leurs peuples.

Mehdi Ben Barka a été enlevé et assassiné parce qu’il était un militant de la lutte des peuples du Tiers-monde pour leur libération et leur émancipation, et parce qu’il représentait un danger pour les intérêts de celles et ceux qui se sentaient menacé·es par ce combat. Celles et ceux qui ont organisé son élimination physique continuent d’assurer leur impunité en usant et abusant de la raison d’État(s).
 

Les textes de ce dossier permettent de revenir sur la vie du leader marocain, d’évoquer son héritage politique qui reste d’actualité, de mieux faire connaître l’envergure de l’homme, de sa pensée, la force de son action pour les causes universelles auxquelles il a consacré sa vie avec la ténacité qui était la sienne et apporte les éclairages nécessaires pour bien comprendre les rouages de « l’Affaire Ben Barka ».

L’Affaire Ben Barka

par MCM , MANCERON Gilles

Le 29 octobre 1965, l’homme politique marocain et leader tiers-mondiste Mehdi Ben Barka, condamné à mort par contumace dans son pays pour s’être opposé aux choix autoritaires du roi Hassan II, arrive à Paris. Il doit préparer un film sur la décolonisation, intitulé Basta, pour la Conférence des peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, la Tricontinentale, prévue à La Havane en janvier 1966. À 12h30, il est interpellé devant la brasserie Lipp, boulevard Saint-Germain, par deux policiers français. Il n’est jamais réapparu.

Depuis cinquante-cinq ans, en France comme au Maroc, la raison d’État est parvenue à empêcher que la vérité soit dite sur l’enlèvement et l’assassinat de Mehdi Ben Barka.

Complicités franco-marocaines

La justice française, que la famille Ben Barka a immédiatement saisie, n’est pas parvenue à désigner les assassins marocains et leurs complices français, ni à dire où se trouvait le corps de Mehdi Ben Barka. Onze juges d’instruction ont été successivement nommé·es. Leurs efforts se sont heurtés au refus des deux États de les laisser procéder aux auditions et à accéder aux documents nécessaires.

Apprenant que cette arrestation illégale avait été commise à Paris par la police française, le général de Gaulle – qui devait recevoir Mehdi Ben Barka durant son séjour – en a été furieux. Furieux que le SDECE, service secret français, ait été informé depuis plusieurs mois du projet du roi du Maroc de se saisir de Mehdi Ben Barka sur le sol français. De ce qu’une fois celui-ci enlevé, le 29 octobre, un agent du SDECE en ait immédiatement prévenu le ministre de l’Intérieur marocain, le général Oufkir, chargé d’organiser son interception ou son assassinat. Que celui-ci soit arrivé à Orly, le 30 octobre, ainsi que le directeur de la sûreté marocaine, le colonel Dlimi, et qu’ils aient pu repartir l’un et l’autre d’Orly, tout comme leur équipe de tueurs, une fois leur mission accomplie.

Une mission dont le chef du SDECE, le général Jacquier, le ministre de l’Intérieur, Roger Frey, et le préfet de police de Paris, Maurice Papon, étaient informés sans en informer le chef de l’État.

Quand le général de Gaulle a eu connaissance de ces faits, la France a lancé en janvier 1966 un mandat d’arrêt contre le général Oufkir. Dans sa conférence de presse du 21 février 1966, le général de Gaulle a clairement tenu le gouvernement marocain pour responsable de la disparition de Ben Barka.

Lors de précédents séjours, de Gaulle avait reçu personnellement à deux reprises Mehdi Ben Barka. Selon le témoignage de proches d’Henri Curiel appartenant à son réseau tiers-mondiste Solidarité, Ben Barka avait été assuré qu’il serait reçu à l’Élysée le 30 octobre [1].

Lors des Conseils des ministres, de Gaulle a fustigé l’implication des services de la Préfecture de police et du SDECE dans l’enlèvement et pris à partie le ministre de l’Intérieur Roger Frey [2]. C’est un inspecteur principal de la Préfecture de police de Paris et son adjoint qui ont fait monter Ben Barka dans une voiture de la Préfecture [3] tandis que des agents marocains et des hommes du SDECE étaient présents à proximité. Si de Gaulle a choisi alors de déclarer publiquement, en février 1966, que, côté français, les complicités avaient été « vulgaires » et « subalternes », il savait cette affirmation erronée.

Aussitôt passée l’élection présidentielle des 5 et 19 décembre 1965, il avait non seulement mis fin en janvier 1966 aux fonctions du général Jacquier à la tête du SDECE, remplacé par le général Guibaud, mais retiré au Premier ministre, Georges Pompidou, la responsabilité de ce service – « Vous ne tenez pas en main vos services ! » lui aurait-il lancé en Conseil des ministres [4] – et, afin de mieux le contrôler personnellement, il avait placé le SDECE sous la tutelle du ministre des Armées, Pierre Messmer (décret n°66-66 du 22 janvier 1966).

Il a aussi mis fin peu après à l’autonomie de la Préfecture de police à la tête de laquelle se trouvait Maurice Papon, en la fusionnant avec la Sûreté nationale par la loi de réforme de la police nationale du 9 juillet 1966, et remplacé en janvier 1967 Papon par Maurice Grimaud, faisant dépendre désormais le Préfet de police de Paris du ministère de l’Intérieur, dont il a retiré la responsabilité, le 1er avril 1967, à Roger Frey (qui devint ministre des Relations avec le Parlement). Roger Frey n’avait pas tenu informé Maurice Grimaud, alors directeur général de la police nationale, de la présence à Paris du ministre de l’Intérieur marocain et de son équipe, ni de leurs actes [5].

Après le mandat d’arrêt international lancé en janvier 1966 contre Oufkir, de Gaulle a demandé qu’il soit démis de ses fonctions et jugé. Comme Hassan II a refusé de le désavouer, il est allé jusqu’à rappeler l’ambassadeur de France au Maroc, en subordonnant la normalisation des relations diplomatiques à la démission et au jugement du ministre de l’Intérieur marocain. Oufkir a été condamné par contumace à Paris le 5 juin 1967 et la crise diplomatique a duré aussi longtemps que le général de Gaulle a été au pouvoir.

Après de Gaulle

C’est Georges Pompidou qui, après son départ, y met fin en décembre 1969. Plus grave encore, deux agents du SDECE envoyés par le nouveau chef de ce service pour enquêter au Maroc sur l’enlèvement de Ben Barka y ont été assassinés : le commandant Borel, le 6 février 1966, et Yves Allain, à Kenitra, en mission pour le SDECE sous couverture ORTF, le 15 octobre 1966 [6].

Les incessants obstacles mis, côté français, pendant cinquante ans, au travers du travail de la justice montrent à quel point l’importance des complicités françaises est gênante à reconnaître. Depuis cinquante-cinq ans, l’instruction n’a cessé de se heurter en France au « secret de la défense nationale ». À de multiples reprises, l’avocat de la famille Ben Barka, Me Maurice Buttin, a demandé que soient communiquées à la justice les archives du SDECE concernant l’affaire. Ce furent alternativement des refus purs et simples et la communication au compte-gouttes de documents ne contenant rien d’essentiel. Après des refus catégoriques sous les présidences de Georges Pompidou et Valéry Giscard d’Estaing, l’élection de François Mitterrand – qui avait pourtant, à l’époque, dénoncé ce crime – n’a pas fondamentalement changé les choses. Le Premier ministre Pierre Mauroy a permis au juge d’instruction du moment, Hubert Pinsseau, d’accéder en 1982 à ce qui lui a été présenté comme le dossier de la DGSE, mais seule une partie, qui n’apportait rien, a été communiquée à la partie civile, une autre restant sous scellés au Palais de justice de Paris. Sous les Premiers ministres Laurent Fabius et Michel Rocard, les demandes sont restées vaines. Quand, en 1997, Lionel Jospin a décidé la création d’une Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN), le juge d’instruction Jean-Baptiste Parlos a obtenu du ministre de la Défense, Alain Richard, la déclassification de nouvelles pièces. D’autres ont été communiquées, en 2004, sous la présidence de Jacques Chirac, au juge Claude Choquet. La ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, l’année suivante, à la demande du juge Patrick Ramaël, a théoriquement déclassifié tout le dossier, mais celui-ci avait été expurgé, comme c’est apparu ensuite lorsque d’autres pièces, conservées par Pierre Pascal, le collaborateur du ministre de la Défense Pierre Messmer chargé par le général de Gaulle de suivre l’affaire après février 1966, ont pu être obtenues. Au total, aucune des pièces rendues finalement accessibles n’informe véritablement la justice sur les questions qu’elle se pose.

En 2010, le juge Patrick Ramaël a fait perquisitionner les locaux de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et découvert d’autres documents liés à l’affaire. Ce qui montre que la DGSE n’avait pas tout livré à la justice en 1982, mais seulement communiqué des documents dépourvus d’intérêt. Parmi tous les documents que le juge a consultés, le président de la CCSDN, présent au moment de la perquisition, a décidé de saisir 211 pages sur un total de 475. Mais, quelques semaines plus tard, cette même commission s’est réunie et a proposé de déclassifier seulement 144 pages sur les 475 initialement saisies par son président, le ministre de la Défense se pliant à cet avis consultatif. C’est le service secret français du SDECE devenu DGSE, directement impliqué dans la disparition de Mehdi Ben Barka, qui décide quels sont les dossiers que le juge d’instruction peut ou ne peut pas consulter. Les ministres de la Défense, quel·les qu’ils et elles soient, entérinent ensuite ses choix et, au nom de la « raison d’État », couvrent ce service complice d’un crime.

Les responsabilités marocaines

Côté marocain, les entraves apportées à la justice française ont été pires. Jusqu’à la mort du roi Hassan II et l’avènement de Mohamed VI, à l’été 1999, l’État marocain a refusé de lui laisser faire son travail. Après quelques velléités de coopération judiciaire entre 1999 et 2003, les commissions rogatoires internationales du juge Ramaël pour entendre des témoins important·es n’ont plus été exécutées à partir de 2003. Le 23 octobre 2007, le juge Ramaël, après avoir constaté que les commissions rogatoires avaient été refusées par les autorités marocaines sous divers prétextes – comme, par exemple, qu’elles ne connaissaient pas l’adresse de ces personnes –, a signé cinq mandats d’arrêt internationaux, dont l’un visant le général Hosni Benslimane, chef de la gendarmerie royale marocaine. Le blocage des commissions rogatoires internationales a également empêché que des fouilles soient faites dans un centre de détention secret où auraient été enterrés les cadavres de trois des truands auxquels le SDECE a eu recours et qui ont été éliminés ensuite au Maroc où ils s’étaient réfugiés. Un lieu proche de la nouvelle ambassade des États-Unis, entouré de hauts murs et laissé totalement en friche dans un quartier résidentiel de Rabat...

La convention judiciaire franco-marocaine, adoptée par le Parlement français le 15 juillet 2015, qui impose au juge français de se dessaisir du cas au profit du juge marocain dès lors qu’une plainte en France a été déposée par un·e Marocain·e ou un·e Français·e, et qui est contraire aux principes de la Constitution française et aux engagements internationaux souscrits par la France, vise à achever le verrouillage définitif du travail de la justice. Elle donne la priorité à la justice marocaine sur la justice française – même quand la victime est de nationalité française ! –, ce qui fait fi des obligations de la France de traduire en justice des auteur·es présumé·es de crimes internationaux. Cette « convention scélérate », pacte diabolique entre deux raisons d’État, compromet le travail de la justice française dans l’Affaire Ben Barka.

Ce que disent les archives britanniques

Étant donné le blocage des autorités françaises et marocaines, il faut chercher ailleurs un espoir de résolution de l’affaire. En 1976, l’administration des États-Unis a reconnu, suite à des requêtes formulées dans le cadre du Freedom of information Act, que la CIA était en possession de 1 800 documents, soit plus de 3 000 pages, concernant Mehdi Ben Barka. Mais ils ne sont pas rendus publics pour autant. Israël a refusé d’ouvrir ses archives aux juges français·es concernant le soutien logistique apporté par le Mossad aux services marocains dans sa traque de Mehdi Ben Barka. En revanche, dans les archives britanniques, des messages concernant l’affaire ont été déclassifiés1. Le premier secrétaire à l’ambassade de Grande-Bretagne à Paris, Cynlais Morgan Jones, a écrit, le 3 décembre 1965, à la première secrétaire aux Affaires étrangères à Londres, Gilllian Gerda Brown : « On sait de source sûre que le complot pour l’enlèvement de Ben Barka a été élaboré à l’origine à Rabat par le service de sécurité marocain et des représentants régionaux du SDECE […] Toutes les preuves semblent indiquer une plus grande complicité dans l’affaire du côté français. Les deux côtés semblent maintenant être responsables à parts égales. »

Le 17 janvier 1966, l’ambassadeur britannique à Paris, Sir Patrick Reilly, écrit : « [I]l semble maintenant évident que beaucoup de personnalités de rangs plus élevés étaient depuis longtemps au courant des circonstances de l’enlèvement et de l’assassinat, presque certain, de Ben Barka. […] La police a, par la suite, travaillé si lentement que beaucoup de gens supposent qu’elle a tacitement protégé ceux qui étaient impliqués. […] M. Frey, le ministre de l’Intérieur, a été accusé de complicité, et M. Aubert, son directeur de cabinet, d’avoir couvert l’enlèvement. » Et, deux jours plus tard : « Après le Conseil des ministres aujourd’hui, M. Bourges, le secrétaire d’État à l’Information, […] a dit que l’affaire était une entreprise criminelle organisée depuis l’étranger, dans laquelle des agents des services spéciaux et de la police française avaient été impliqués. »

C’est Oufkir qui a joué, sur ordre du roi, le rôle central dans le montage de l’opération. Ancien officier de l’armée française, il était aussi un agent du SDECE. Aide de camp des deux derniers résidents généraux français au Maroc, le général Duval et André-Louis Dubois, il avait conservé ses liens avec ce service quand il était devenu, après l’indépendance du Maroc en mars 1956, officier de l’armée royale marocaine. Durant la guerre d’Algérie, il a informé ce service sur les mouvements de l’Armée de libération nationale (ALN) algérienne au Maroc [7]. En octobre 1956, ses liens avec le SDECE ont très probablement joué un rôle important dans le détournement de l’avion où avaient pris place à Casablanca les quatre dirigeants du FLN algérien, dont Ben Bella, alors que son équipage était entièrement contrôlé par ce même service et qu’Oufkir et le futur Hassan II avaient fait en sorte qu’aucun·e responsable politique marocain ne les accompagnent. Avant l’enlèvement de Ben Barka, Oufkir avait rencontré à Paris son homologue Roger Frey, avec lequel il a noué des relations personnelles et l’a reçu dans l’une de ses résidences au Maroc [8].

Ben Barka refusait catégoriquement de se rendre au Maroc sans la publication par le roi d’un décret d’amnistie. Il y avait échappé par miracle à une tentative d’assassinat puis, à deux reprises, été condamné à mort par contumace. Un piège lui a donc été tendu pour le faire venir à Paris en lui faisant croire que sa sécurité y était garantie. Le ministre de l’Intérieur marocain, aussitôt prévenu de l’enlèvement, est arrivé dès le lendemain avec ses agents, en parfaite connaissance des services français et n’en est reparti que cinq jours plus tard.

Roger Frey a participé au piège. Il a fait transmettre à Ben Barka, qui s’inquiétait de sa sécurité avant de se rendre à Paris, des assurances à son sujet. C’est son cabinet, dont le directeur était Jacques Aubert, qui a téléphoné à l’inspecteur principal de la Préfecture de police de Paris qui l’a enlevé pour lui donner peu avant son feu vert. Le SDECE qui relevait du Premier ministre, ainsi que les services policiers aux ordres de Roger Frey et de Maurice Papon, avaient connaissance de la présence en France du ministre de l’Intérieur marocain, le général Oufkir, du chef de la sûreté marocaine, le colonel Dlimi, ainsi que des agents marocains qui les accompagnaient et pendant plusieurs jours, jusqu’à leur départ pour le Maroc le 4 novembre, ils n’en ont pas tenu informée la Présidence de la République. Ils leur ont laissé tout le temps pour torturer et tuer Mehdi Ben Barka, puis quitter tranquillement le territoire français six jours après l’enlèvement. Roger Frey a dû reconnaître à l’Assemblée nationale, le 6 mai 1966, avoir rencontré Oufkir à Paris le 3 novembre, la veille de son départ [9].

Les autorités françaises qui ont permis l’arrestation de Ben Barka et sa « livraison » à ces hauts responsables marocains dont elles savaient la présence en France et qu’elles ont laissé agir et repartir après avoir commis leur sinistre mission, n’avaient rien de « subalternes ». Dans le cas d’une autre affaire de mensonge d’État, l’affaire Dreyfus, il a fallu huit ans pour qu’après la dénonciation des plus hauts responsables de l’armée et de l’État par Émile Zola dans son article « J’accuse ! », publié en 1898, la vérité, en 1906, soit établie. En 2020, cinquante-cinq ans après l’assassinat sur le territoire français de l’homme politique marocain et leader tiers-mondiste Mehdi Ben Barka, pour continuer à dissimuler les complicités dans ce crime du ministre de l’Intérieur Roger Frey et du préfet de police de Paris Maurice Papon, un honteux secret d’État couvre encore l’Affaire Ben Barka.

Notes

[1Gilles Perrault, Un homme à part, Paris, Éd. Bernard Barrault, 1984, p. 387.

[2Francis Zamponi, « Le “coup de main” des services français au roi du Maroc : l’affaire Ben Barka », in Roger Faligot & Jean Guisnel (dir.), Histoire secrète de la Ve République, Paris, La Découverte, 2006, p. 131.

[3Ibid., pp. 130-132.

[4Philippe Alexandre, Le Duel de Gaulle-Pompidou, Grasset, 1970, p. 186, cité par Jean Lacouture, De Gaulle, 3. Le Souverain, p. 651.

[5Maurice Buttin, Hassan II, De Gaulle, Ben Barka, ce que je sais d’eux, Paris, Karthala, 2010, p. 256.

[6Roger Faligot, Jean Guisnel & Rémi Kauffer, op. cit., p. 673.

[7Marice Buttin, « Les responsabilités marocaines et françaises », in Bachir Ben Barka (dir.), Mehdi Ben Barka en héritage, de la Tricontinentale à l’altermondialisme, préface de Jean Ziegler, Paris, Syllepse, 2007, p. 34.

[8Zakya Daoud & Maâti Monjib, Ben Barka, Paris, Éd. Michalon, 1996, pp. 329 et 351.

[9Déclaration à l’Assemblée nationale le 6 mai 1966, Journal officiel, p. 1140, cité dans Maurice Buttin, op. cit., p. 257.

Tag(s) : #Affaires politiques
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