Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Texte écrit par Régis de Castelnau le jour de la mort d’Hugo Chavez. Il y a huit ans.

SALUT CAMARADE CHAVEZ !

Par Régis de Castelnau

Pas de chagrin en ce matin de mars, de l’émotion mais pas de chagrin. Je me souviens de cette fascination de jeunesse pour l’Amérique latine. De ces images de la mort de Guevara. De la libération de Régis Debray. Du romantisme de nos 20 ans. Je me souviens de la fête de l’Huma en septembre 1973 et des Quilapayun sur la grande scène. « El pueblo unido jamás sera vincido ». Tu parles ! Je me souviens du moment où j’ai appris à la radio le coup d’état du 11 septembre et la mort d’Allende. Je me souviens de la manifestation « des forces de gauche », avenue de la Tour-Maubourg devant l’ambassade du Chili. Des visages ravagés, de ce cortège qui se savait funèbre. Je me souviens de ce meeting à la Mutualité où Krivine et ses amis, toujours réalistes, réclamaient des « brigades internationales pour le Chili » !

Je me souviens de l’horreur absolue ressentie après coup d’état en Argentine. De mon incompréhension devant les orientations du Parti Communiste argentin. De mes discussions sans fin avec mon ami David Naishtat, dirigeant de ce même parti essayant de soutenir cette ligne de composition avec l’insoutenable. De ma résignation à l’annonce de son suicide. Je me souviens de ces amis exilés argentins et chiliens, qui avaient connu dans leur chair les subtilités du « plan Condor ». Je me souviens de Marcelle Bernard, digne vieille dame, qui se rendait régulièrement au Chili en prenant tous les risques. Et qui me répondait que ce n’était pas plus dangereux que la Résistance qu’elle avait faite. Du sentiment d’impuissance qui ne me quitta jamais, alors que je présidais « France Amérique latine ».

LIRE LA SUITE :

Tag(s) : #Chavez
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :