A l'appel de la CGT, 130 salariés du site de Chauray de Safran Electrical & Power, spécialisé dans la conception et la production aéronautiques, ont débrayé une heure ce mercredi 5 mai 2021. Ils réclament notamment une revalorisation salariale.
Comme au même moment sur d'autres sites du groupe en France (Vichy, Ajaccio, Mérignac, Saint-Nazaire, Villemur-sur-Tarn, Réau), 130 salariés du site de Chauray de la société Safran Electrical & Power (SEP) ont débrayé ce mercredi 5 mai 2021 entre 14 h et 15 h à l'appel de la CGT. "Ce qui représente environ 18 % de l'effectif total qui est de 748 salariés sur Niort", précise Mathieu Bernier (CGT).
"Notre paye n'est pas à la hauteur"
Le syndicat réclame "une meilleure gratification de la valeur travail. Nous faisons des efforts énormes depuis des mois, voire des années, avec un vrai investissement de la part des salariés, notamment depuis le premier confinement. Notre direction avait fait le choix de classer notre société en travail essentiel et nous avons répondu présents en dépit des risques encourus pour notre santé. Mais la direction a répondu non à notre demande de prime Covid" .
Plus généralement, "notre paye n'est pas à la hauteur." D'autant moins, considère Mathieu Bernier, que "les salaires ne sont pas en phase avec la progression de l'entreprise. L'ensemble du groupe Safran a quand même fait 1,7 milliard de bénéfices nets en 2020."
La CGT évoque également le plan d'État de relance du secteur aéronautique, "de l'ordre de 15 milliards d'euros. Safran a reçu 280 M€, mais on n'a rien vu tomber. Il n'y a pas eu de négociations annuelles, pas d'augmentation." Le syndicat réclame donc sa part du gâteau.
42 millions d'actions pour les dirigeants
Et, goutte d'eau qui a fait déborder le vase de la CGT et qui l'a poussée à organiser le débrayage de ce mercredi 5 mai : "nous avons appris que les principaux dirigeants du groupe, environ 800 personnes sur un effectif total de 79.500 salariés, se sont répartis 42 M€ en actions."
A l'issue du débrayage, la direction du site de Chauray de Safran Electrical & Power a accepté de recevoir une délégation. "Il y a eu de l'écoute, mais comme toujours, il n'y a rien de concret qui en ressort", regrette Mathieu Bernier.
En juillet dernier, la direction du groupe Safran et les organisations syndicales représentatives du groupe (CFDT, CFE-CGC, CGT et FO) ont signé un dispositif d'activité partielle de longue durée (APLD) , qui permet le maintien de l'emploi, soit environ 45.000 en France.
Le site chauraisien (situé rue du Chateau-Musset) est spécialisé dans le développement, la production et la réparation de coeurs de distribution électrique, contacteurs et cockpit d'avion, tant pour l'aéronautique civil que militaire.