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Commune 1871 : éphéméride 5 avril - Le décret des otages - Gustave Flourens

Montée au Mur des Fédérés 2020

 

Rassemblement Communiste

On présente souvent la Commune comme un soulèvement de « la démocratie » contre la dictature impériale de Napoléon III. Si cette dernière est évidemment une dictature implacable, bourgeoise, capitaliste, coloniale et guerrière, la Commune quant à elle, a du imposer par la force une forme démocratique pour le peuple et par le peuple en interdisant le vote, l’expression et la propagande des grands patrons et bourgeois de Paris.
La démocratie était donc totale pour le peuple, avec élections régulières et révocabilité des élus, mais dans le cadre ce qu’on appelle depuis Marx une « dictature du prolétariat » (sur la bourgeoisie).
 
C’est la première du genre historiquement.
 
La Commune est ainsi la forme enfin trouvée non pas de la démocratie abstraite mais de la démocratie ouvrière et populaire, non pas de la République abstraite mais de la République sociale.
 
Pour l’exercer, nombre des élus de la Commune étaient effectivement des ouvriers, issus d’une classe qui a émergé politiquement depuis plusieurs décennies avec le développement rapide du capitalisme au 19ème siècle. Le célèbre élu ouvrier Léo Fränkel déclarait lors d’un conseil municipal : « La révolution du 18 mars à été faite exclusivement par la classe ouvrière. (…)
Nous sommes élus pour faire des réformes sociales : devons-nous demander leur avis aux patrons ?
Non !
Ont-ils été consulté en 1792 ? Et la noblesse a-t-elle été consultée ?
Non !
Bien sûr, il ne faut pas avoir une vision simpliste supposant que tous les élus d’une dictature du prolétariat sont forcément ouvriers. La question est, au-delà de l’histoire propre des élus, quelle est la classe qui les a élu, et quels sont les intérêts de classe que ces élus défendent.
 
Tag(s) : #Histoire Idéologie
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