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La batalla de Arcole (Antoine Jean Gros) | Guerre napoléonienne, Bataille,  Guerres napoléoniennes

Bonaparte en pemière ligne au pont d'Arcole ?

Non, dessin et tableau sont de la "propagande", car, selon les historiens, le général étant tombé dans la rivière, n'était pas à la tête de ses troupes....

Napoleon AU Pont d'Arcole (Page 1) - Line.17QQ.com

 

Nous sommes en 1796.

La Révolution a renversé l'aristocratie. La révolution bourgeoise a triomphé non seulement d'un régime royal à bout de souffle, mais elle a sifflé la récréation lorsque le peuple citadin en armes voulait poursuivre le combat, à Paris en particulier.

Pouvait-il en être autrement ?

Certes non : la France comptait alors 600 mille "manouvriers" sur 26 millions d'habitants et la population massivement paysanne, s'étant libérée du féodalisme, n'en demandait pas plus. 

Il restait à la bourgeoisie des affaires et de l'argent de construire son pouvoir et d'édifier un état moderne sur la base de ses intérêts. L'ambition d'un jeune général doué d'une intelligence remarquable, Napoléon Bonaparte, paré de vertus militaires en partie magnifiées, vedette bourgeoise du jour, s'impose comme l'homme providentiel.

La propagande de l'époque le magnifie dans des attitudes héroïques comme sur le fameux pont d'Arcole...

Bonaparte, maquillé en empereur,  va incarner le nouvel état bourgeois, mettant en place ses structures politiques, administratives, judiciaires, qui constituent, pour l'essentiel, l'armature étatique de la France actuelle : le Code civil, la Banque de France (aux attributions réduites aujourd'hui au profit de la BCE), les préfets, les lycées et le baccalauréat, une nouvelle monnaie : le franc germinal, des assemblées croupion caricatures de la démocratie.

Le pouvoir napoléonien, à partir du coup d'état du 18 brumaire contre la Première République, va établir une véritable dictature, incarnée par une police omniprésente, ne reculant pas devant nombre de violation de sa propre légalité .

Napoléon Bonaparte met ainsi un point final à la grande Révolution en installant la bourgeoisie aux affaires. Cette expérience de pouvoir personnel va constituer dans notre histoire un précédant de rupture avec l'ordre établi par le recours à un "homme providentiel" . Le coup d'état du neveu de l'empereur, le futur Napoléon III, constitue la première tentative réussie de substituer, par la force, un régime autoritaire à une République moribonde...

Mais avec les nouvelles techniques de communications et les grands moyens d'information aux mains de l'oligarchie financière, l'histoire nous a prouvé en 2017, qu'il n'est plus besoin d'un général victorieux pour qu'un inconnu, banquier de son état,  soit porté au pouvoir afin d'"adapter" le régime aux nécessités du capital financier mondialisé.

Est-il besoin d'expliquer davantage l'intérêt que porte Emmanuel Macron à Napoléon Bonaparte et au centenaire de sa mort ?


 

Jean LEVY

 

Tag(s) : #Macron
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