Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

N’en déplaise à Macron, la France était à Bir Hakeim, pas à Vichy.

 

UN REGARD JURIDIQUE SUR L'ACTUALITÉ AVEC RÉGIS DE CASTELNAU

Dans la nuit 10 au 11 juin 1942,

« le monde a reconnu la France ».

 

Cette nuit-là, les légionnaires de la 13e DBLE et les Français libres de la 1re DFL écrivaient l’une des pages les plus glorieuses de la Seconde Guerre mondiale.

Écoutons Charles De Gaulle :

« Cependant, les jours suivants voient l’adversaire resserrer son étreinte. Des batteries de lourds calibres, y compris le 155 et le 220, ouvrent sur les nôtres un feu qui va s’intensifiant. Trois, quatre, cinq fois, chaque jour, les Stukas et les Junkers les bombardent par escadres d’une centaine d’appareils. Les ravitaillements n’arrivent plus que par faibles quantités. À Bir-Hakeim, on voit baisser les stocks de munitions, diminuer les rations de vivres, réduire les distributions d’eau. Sous le soleil brûlant, au milieu des tourbillons de sable, les défenseurs sont en perpétuelle alerte, vivent avec leurs blessés, enterrent leurs morts auprès d’eux. Le 3 juin, le général Rommel leur adresse la sommation, écrite de sa main, d’avoir à déposer les armes, « sous peine d’être anéantis comme les brigades anglaises de Got el-Skarab ». Le 5 juin, un de ses officiers vient renouveler cette mise en demeure. C’est notre artillerie qui répond. Mais, en même temps, dans de nombreux pays, l’attention du public s’éveille. Les Français de Bir-Hakeim intéressent de plus en plus les gazettes parlées ou imprimées. L’opinion s’apprête à juger. Il s’agit de savoir si la gloire peut encore aimer nos soldats. »

Après une résistance acharnée à un contre 10 qui permit de fixer les troupes de Rommel, aux Britanniques de se dégager suffisamment et alors que l’ennemi encercle la place-forte de Bir-Hakeim, le général Kœnig décide une sortie de vive force. Les ordres étaient formels : rien ne devait tomber aux mains de l’ennemi ; tout ce qui ne pouvait pas être emporté devait être détruit.

Dans la nuit, la troupe de Français Libres, légionnaires en tête, avec des volontaires venus de France et des quatre coins du monde comme le magnifique « Bataillon du Pacifique » se fraieront un chemin parmi les champs de mines et les tirs ennemis.

Parmi eux le lieutenant communiste Jean Devé, ancien chef de gare de Villedieu-les-Poêles parti à Londres le 21 juin 1940, commande une section de chenillettes Bren-Carrier. Comme il l’avait fait à cheval à la bataille de Charleroi en août 1914, Il ouvre la voie aux convois d’ambulances et neutralise plusieurs postes de mitrailleuses qui les ralentissaient. Il est alors mortellement touché par un obus antichar en pleine poitrine.

Parmi eux aussi Susan Travers ancienne championne de tennis britannique, ayant rejoint la France libre, seule femme au monde à avoir reçu un matricule dans les unités de combat de la Légion étrangère. Pour la sortie nocturne elle était le chauffeur de Koenig dont elle conduisit la voiture où avait pris place également le prince géorgien Dimitri Amilakvari. Elle dira de ce moment : « je n’ai jamais été aussi fière ».

Koenig put ainsi ramener dans les lignes britanniques 4000 hommes sur les 5500 que comptait son unité.

Pendant ce temps à Paris, René Bousquet l’ami de François Mitterrand organisait sous l’autorité de Pétain et pour le compte des nazis la rafle du Vel’ d’Hiv’. Robert Brasillach vitupérait les Britanniques, acclamait les rafles et les déportations et insistait pour « qu’on n’oublie pas les petits ». Il trouvera la juste rétribution de sa trahison dans les fossés de Vincennes.

Le camarade Devé Compagnon de la Libération repose au cimetière Saint-Martin à Brest.

Tag(s) : #Histoire
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :