Elisabeth Borne, Ministre du Travail d'Emmanuel Macron, mise en échec par le Conseil d'Etat : la réforme de l'assurance-chômage faisait partie des injonctions de la Commission européenne, conditionnant son "aide" de 50 milliards à la mise en route de "réformes" visant une nouvelle réduction du budget social au détriment des plus pauvres.
Et cela au moment où la présidente de la Commission européenne, l'allemande Ursula von der Leyen, venait justement à Paris vérifier l'application de cette politique, condition du "prêt " européen !
Cette nouvelle défaite de Macron, président des ultra-riches, a déclenché la fureur des chiens de garde de l'oligarchie financière : ils mettent en doute la compétence du Conseil d'Etat à juger du caractère social d'une loi.
"Ils font de la politique !" hurlent tous les macronistes, comme si donner son aval à une telle loi n'aurait pas été elle aussipolitique !
Le veto du Conseil d'Etat à la loi chômage met donc Macron et son pouvoir en difficulté, et pas seulement en France : l'application des traités européens est de fait confrontée au refus des Conseillers d'Etat d'homologuer une loi, dont l'application est vivement attendue à Bruxelles...
Attendons la suite...
Une dernière remarque : les leaders de l'"opposition de gôche" les responsables PS et les écologistes en premier, feignent de d'approuver le Conseil d'Etat et condamnent la politique de Macron, alors que " face au danger " que représenteraient les élus du Rassemblement National, ces mêmes "opposants" au président de la République font voter dans les régions pour les séides de Macron...
Un double langage qui devrait interroger les électeurs qui s'apprêtent à voter dimanche prochain pour les candidats investis par Macron, "pour barrer la route, à l'extrême-droite", comme à Marseille et en PACA...
Jean LEVY
franceinfo
C'est une victoire pour les syndicats qui contestaient la nouvelle réforme de l'assurance-chômage : le Conseil d'État a suspendu les nouvelles règles de calcul du montant de l'allocation chômage, estimant que la réforme pénaliserait trop les salariés.
Les salariés qui enchaînent les contrats courts sont la cible de la réforme de l'assurance-chômage. Cette réforme a été suspendue mardi 22 juin par le Conseil d'État. Mais pour le gouvernement, la réforme est juste retardée de quelques mois. "Le point positif, c'est que le Conseil d'État ne remet pas en cause la réforme de l'assurance-chômage. Ce que nous dit le Conseil d'État, c'est qu'il considère que ce n'est pas le bon moment pour changer le mode de calcul de l'allocation chômage, parce qu'il considère que la situation économique est incertaine", a affirmé la ministre du Travail, Élisabeth Borne, mardi sur RTL.
Un contre-temps pour le gouvernement
Le Conseil d'État tranchera sur le fond à l'automne. Les syndicats, eux, espèrent enterrer définitivement cette réforme. "Ce nouveau mode de calcul n'est pas bon, et il n'est pas bon non plus que le gouvernement s'entête à vouloir le mettre en place", revendique Michel Beaugas, secrétaire confédéral Force Ouvrière.
Cette décision du Conseil d'État est un contre-temps fâcheux pour le gouvernement, à moins d'un an de l'élection présidentielle, selon la journaliste Anne Bourse, présente sur le plateau du 19/20 de France 3 : "Le gouvernement enchaîne les mauvaises nouvelles. Deux jours après un échec aux élections régionales, il subit un sérieux revers sur la réforme emblématique de l'assurance-chômage. Déjà, en novembre dernier, cette réforme avait été censurée."