Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le 9 juin 2021 (image d'illustration).
Documents entreposés par terre ou mis à la poubelle : une partie de la propagande électorale des régionales et départementales n'a pas été reçue par les Français. Darmanin se dit ouvert à ce que sa distribution ne soit plus soumise à la concurrence.
Auditionné ce 23 juin au Sénat sur les dysfonctionnements ayant perturbé la distribution des plis de propagande électorale pour le premier tour des élections régionales et départementales, Gérald Darmanin a remis en question la libéralisation de cette activité, qui s'inscrit par ailleurs dans l'ouverture à la concurrence du secteur postal des pays membres de l'Union européenne. C'est en effet ce que prévoit Bruxelles à travers des directives dont l'objectif est de créer «un marché unique des services postaux».
Je suis d'accord, moi, pour qu'on puisse considérer législativement que la propagande électorale ne relève pas du domaine concurrentiel
«La difficulté principale, c'est le principe de la mise en concurrence par appel d'offres avec une société qui, manifestement, n'était pas à la hauteur du marché qu'on lui a proposé. Je suis d'accord, moi, pour qu'on puisse considérer législativement que la propagande électorale ne relève pas du domaine concurrentiel», a notamment répondu Gérald Darmanin au sénateur de la Manche Philippe Bas (Les Républicains), qui avait demandé au ministre quelles actions il comptait entreprendre pour éviter que ne se reproduise un tel «fiasco».
Au cours de son audition, le ministre a en effet affirmé que son ministère serait «heureux» de revoir la prise en charge publique de la distribution de la propagande électorale. «Acceptons alors de considérer que la propagande électorale ne doit pas être soumise à la concurrence, ça permettrait de remuscler les préfectures», a-t-il entre autres déclaré.
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