Manifestations de soutien à Julian Assange devant la Cour centrale criminelle, à Londres, le 4 janvier 2021.
RT France
Pour étayer les allégations de piratage visant Assange, la justice américaine aurait incorporé dans son dernier acte d'accusation les déclarations d'un sulfureux témoin qui, selon un journal islandais, admet désormais avoir menti.
Repris de justice avec une palette de condamnations pour le moins substantielles (pour détournements de fonds, fraudes, vols et abus sexuels sur plusieurs dizaines de mineurs), l'Islandais Sigurdur Thordarson «a admis avoir fabriqué des allégations clés dans l'acte d'accusation contre le fondateur de WikiLeaks». C'est ce qu'a révélé le 26 juin le bihebdomadaire islandais Stundin, repris par WikiLeaks et le média américain Consortium news, entre autres.
0En effet, selon le journal, le multirécidiviste contredit par exemple désormais toute affirmation selon laquelle il aurait reçu de la part de Julian Assange des consignes de piratage visant un pays membre de l'OTAN. Pour rappel, cette allégation correspond à une pièce maîtresse dans le dernier acte d'accusation formulé par la justice américaine contre Julian Assange. Le département de la Justice des Etats-Unis souhaite en effet faire comparaître le journaliste de WikiLeaks pour espionnage.
Malgré le faible écho médiatique dont elles bénéficient pour l'heure, ces dernières révélations ont déjà été repartagées plusieurs dizaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux. «C'est la fin de l'affaire contre Julian Assange», a notamment réagi le lanceur d'alerte Edward Snowden en repartageant l'article en question
«Il est grand temps de mettre fin à cette parodie», a renchéri Nils Melzer, rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, en listant les événements qui ont permis, les uns après les autres, de «démanteler la persécution d'Assange».
«La défense de Julian Assange avait déjà démontré le manque de crédibilité du "témoin vedette" des Américains : un criminel jugé en Islande pour fraude, pédophilie et autres crimes, transformé en informateur du FBI. Maintenant que ce même témoin a admis que tout ce qu'il a déclaré sur Julian Assange est un mensonge, qu'il a probablement tout inventé pour obtenir de l'argent du FBI, cet aveu discrédite les accusations des procureurs américains», a de son côté confié à RT France Fidel Narvaez, ex-consul de l’Equateur au Royaume-Uni, proche du dossier Assange.
Les mensonges d'un malfaiteur devenu informateur pour le FBI
Sur la base d'un entretien de plusieurs heures avec Sigurdur Thordarson, aujourd'hui âgé de 28 ans, Stundin énumère ainsi au discours indirect plusieurs confessions de son interlocuteur. «Sigurdur Thordarson admet aujourd'hui qu'Assange ne lui a jamais demandé de pirater ou d'accéder à des enregistrements téléphoniques. […] Il dit avoir en fait reçu les fichiers d'un tiers qui prétendait avoir enregistré des députés, et [explique qu'il] avait proposé de les partager avec Assange sans avoir la moindre idée de ce qu'ils contenaient réellement», relate notamment le journal islandais, avant de revenir en détails sur d'autres affirmations à charge contre Julian Assange, toutes issues de l'acte d'accusation susmentionné.
POUR VISIONNER LES VIDEOS
ET LIRE LA SUITE DE L'ARTICLE
CLIQUEZ CI-DESSOUS