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Les 500 plus grandes fortunes de France en 2021 - Challenges

 

Le magazine Challenge's, la revue des super-riches, célèbre la situation des milliardaires - l'explosion gigantesque de leur capital -  sans se soucier de la stupeur que celle-ci pourrait créer dans la population.

L'analyse de Challenge's conforte et valide les analyses de Karl Marx et les théories marxistes contemporaines sur l'évolution du capital, de plus en plus concentré, financiarisé et mondialisé, et des crises de plus en plus profondes que cette évolution génère dans les sociétés capitalistes, appelées par convenance "libérales" par les tenants de la grande bourgeoisie.

C'est ainsi que Challenge's publie triomphalement - et avec une jubilation allant jusqu'à la provocation à l'égard des couches laborieuses et moyennes - les chiffres de l'enrichissement considérable et continue d'une minorité infime de la population.

Mais celle-ci seule lit  Challenge's, et les médias de masse qui appartiennent à la sphère privilégiée n'en souffle nul mot...On comprend pourquoi.

Citons donc pour nos lecteurs les constatations du magazine des super-riches.

C'est ainsi que dans son numéro du 8 juillet, Challenge's note avec délectation :

"La barre des 1000 milliards d'euros se rapproche pour les plus gros patrimoines français, qui sortent de la crise sanitaires plus forts que jamais. Notamment dans l'industrie du luxe. La Tech aussi a fait des étincelles".

Et de chiffrer le bond en avant de la fortune des 500 premières fortunes de France à 30% sur un an...

Et sans la moindre gêne le périodique reconnaît :

"Avec un constat dérangeant : après 18mois de pandémie, alors que le pays sort d'un choc économique majeur qui a fait reculer de 8% son PIB".

Le constat de "Challenge's" précise qu'à l'intérieur des 500 les plus riches :

"Aujourd'hui, la fortune des 10 Français les plus riches est supérieure de presque 100 milliards celle des 490 autres grandes fortunes françaises."

Et d'ajouter :

"Bernard Arnault numéro 1 de notre classement (et actionnaire de Challenge's) symbolise cet écart : son patrimoine a progressé de 50 milliards en un an, pour atteindre 157 milliards".

On ne peut mieux démontrer la concentration du capital dans de moins en moins de mains.

Et quand on connaît la proximité du président de la République avec Bernard Arnault et ses congénères, on comprend le sens de la politique économique et sociale du locataire de l'Elysée. Et aussi ses craintes d'une explosion populaire générée par cette situation.

L'écoute attentive des commentaires inquiets de ses chiens de garde de l'information conforte l'idée d'un pouvoir conscient du danger, contraint de surseoir avant les élections présidentielles, à la réforme des retraites, confirmant ainsi l'opinion du patron des patrons, Geoffroy Roux de Bézieux, qui ne veut pas ajouter un mouvement social "avec des grèves", à la mobilisation populaire contre le pass sanitaire. Il situe cette réforme "en septembre 2022, avec le capital politique de l'élection", fort de la certitude que Macron (ou un autre Macron) sera élu en avril prochain.

A ce propos, on peut s'interrogersur le sens d'une phrase de l'éditorial du Monde, daté des 1er et 2 août 2021 :

"Depuis un an et demi, l'épidémie dicte l'agenda et soumet les acteurs politiques à sa loi. Difficile d'imaginer que la France élira un nouveau président de la République dans moins de neuf mois,tant le débat politique est anesthésié par les rebondissements de la crise sanitaire."

Pourtant, dans Paris Match, daté du 24 au 30 juin 2021, sous le titre Geofroy Roux de Bézieux La crise a des vertus !, le président du Medef  note avec satisfaction que "la violence politique s'arrête,  pour le moment, à la porte des entreprises, et c'est tant mieux !".

Et de se réjouir également de l'esprit, qui selon lui préside dans celles-ci : "Dans les entreprises, il n'est plus question de syndicats ni de patronat mais d'un collectif qui essaie de trouver comment on s'en sort et comment on redémarre". 

On ne peut mieux caractériser l'esprit patronal de collaboration de classe...
Qu'en pense la direction confédérale de la CGT, qui, aujourd'hui, ne propose qu'une pétition nationale à l'exploitation sans borne des salariés ?

Jean LEVY

 

Tag(s) : #Oligarchie
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